Paris, France | AFP | jeudi 19/01/2022 - Dès jeudi, les élèves de Terminale pourront commencer à sélectionner sur Parcoursup leurs vœux d'études supérieures sur fond d'inquiétude, ne sachant pas si leurs épreuves de spécialités au bac, prévues en mars, seront reportées ou non en raison du Covid.
Ces épreuves de spécialités sont nées de la réforme du baccalauréat impulsée par le ministre de l'Education nationale, Jean-Michel Blanquer. Elles sont prévues à la mi-mars et doivent compter pour Parcoursup.
Mais en raison de la crise sanitaire, leur passage en mars - alors qu'elle comptent pour 32% de la note finale au baccalauréat- n'a encore jamais été mis en oeuvre.
Les lycéens de Terminale qui veulent entamer des études supérieures et les étudiants en réorientation vont pouvoir inscrire leurs vœux sur Parcoursup à partir de jeudi. Cette plateforme d'admission post-bac, inaugurée il y a quatre ans, intègre toutes les formations reconnues par l'Etat.
Jusqu'au 29 mars, les candidats pourront formuler jusqu'à 10 vœux (avec possibilité de sous-vœux selon les formations), sans avoir à les classer. Ils auront ensuite jusqu'au 7 avril pour compléter leur dossier et confirmer ces voeux.
Pour chaque vœu, les élèves doivent expliquer leur motivation en quelques lignes. Une "fiche Avenir" sera également transmise aux universités et formations sélectives, un document qui contient l'appréciation des professeurs et l'avis du chef d'établissement.
Il est recommandé, pour ne pas se retrouver sur le carreau, de ne pas faire qu'un seul vœu et de ne pas candidater qu'à des filières sélectives.
Cette année encore, le Covid perturbe l'organisation de l'année de Terminale.
Il y a un an, Jean-Michel Blanquer avait annoncé l'annulation des épreuves d'enseignement de spécialité, privilégiant leur obtention en contrôle continu.
Cette fois-ci, ce n'est pas une annulation mais un report qui est étudié avec les syndicats et le conseil national de la vie lycéenne, réunis mercredi.
Jean-Michel Blanquer a accepté ces discussions, demandées par plusieurs organisations, lors de la journée de mobilisation de jeudi dernier.
"Qu'on nous dise très vite"
Si, selon plusieurs sources interrogées par l'AFP, le report semble inévitable, la date de passage des épreuves entre mars et juin fait débat.
En attendant des décisions du ministère qui pourraient être annoncées très prochainement, dans les lycées les enseignants et surtout les élèves sont préoccupés de ne "pas savoir sur quel pied danser".
"Il faut qu'on nous dise très vite si on passe les épreuves de spécialités dans moins de deux mois ou pas car même en étant bon élève, ça me stresse particulièrement", lance Ilyes, 17 ans, en Terminale dans un lycée de Bagnolet en Seine-Saint-Denis. Selon lui, "évacuer ces épreuves permettrait aussi de se concentrer sur l'orientation dans Parcoursup".
A ses côtés, Chabane, 17 ans, rebondit sur le fonctionnement de Parcoursup: "ça serait mieux que les épreuves soient maintenues en mars, mais avec des aménagements pour tenir compte des perturbations liées au Covid. Les notes pourraient ainsi compter pour Parcoursup, ça permet de valoriser le travail, c'est mieux", assure le lycéen.
Depuis des semaines, les lycées sont perturbés par des absences d'enseignants et d'élèves touchés par le Covid.
"Des bacs blancs sont reportés, les enseignants ne peuvent pas avancer dans leur programme comme ils le voudraient, les élèves ont des difficultés à rattraper les cours qu'ils ont manqués et sont donc stressés", rapporte François Desnoyer, enseignant en mathématiques dans un lycée de Toulouse.
Ce professeur principal estime "difficile d'envisager un maintien des épreuves en mars en raison de l'épidémie de Covid qui sera encore forte dans certaines zones dans deux mois".
"Je sais aussi que beaucoup de mes élèves ne seront pas prêts à les passer en mars en raison du retard accumulé", ajoute-t-il.
Pour Ruben Carius, président de l'organisation Les Lycéens!, "reporter ces épreuves en juin, c'est ajouter du stress et de la pression, car il y a déjà le grand oral et la philosophie. C'est aussi très important d'avoir des épreuves nationales et anonymes qui comptent dans nos dossiers Parcoursup".
Ces épreuves de spécialités sont nées de la réforme du baccalauréat impulsée par le ministre de l'Education nationale, Jean-Michel Blanquer. Elles sont prévues à la mi-mars et doivent compter pour Parcoursup.
Mais en raison de la crise sanitaire, leur passage en mars - alors qu'elle comptent pour 32% de la note finale au baccalauréat- n'a encore jamais été mis en oeuvre.
Les lycéens de Terminale qui veulent entamer des études supérieures et les étudiants en réorientation vont pouvoir inscrire leurs vœux sur Parcoursup à partir de jeudi. Cette plateforme d'admission post-bac, inaugurée il y a quatre ans, intègre toutes les formations reconnues par l'Etat.
Jusqu'au 29 mars, les candidats pourront formuler jusqu'à 10 vœux (avec possibilité de sous-vœux selon les formations), sans avoir à les classer. Ils auront ensuite jusqu'au 7 avril pour compléter leur dossier et confirmer ces voeux.
Pour chaque vœu, les élèves doivent expliquer leur motivation en quelques lignes. Une "fiche Avenir" sera également transmise aux universités et formations sélectives, un document qui contient l'appréciation des professeurs et l'avis du chef d'établissement.
Il est recommandé, pour ne pas se retrouver sur le carreau, de ne pas faire qu'un seul vœu et de ne pas candidater qu'à des filières sélectives.
Cette année encore, le Covid perturbe l'organisation de l'année de Terminale.
Il y a un an, Jean-Michel Blanquer avait annoncé l'annulation des épreuves d'enseignement de spécialité, privilégiant leur obtention en contrôle continu.
Cette fois-ci, ce n'est pas une annulation mais un report qui est étudié avec les syndicats et le conseil national de la vie lycéenne, réunis mercredi.
Jean-Michel Blanquer a accepté ces discussions, demandées par plusieurs organisations, lors de la journée de mobilisation de jeudi dernier.
"Qu'on nous dise très vite"
Si, selon plusieurs sources interrogées par l'AFP, le report semble inévitable, la date de passage des épreuves entre mars et juin fait débat.
En attendant des décisions du ministère qui pourraient être annoncées très prochainement, dans les lycées les enseignants et surtout les élèves sont préoccupés de ne "pas savoir sur quel pied danser".
"Il faut qu'on nous dise très vite si on passe les épreuves de spécialités dans moins de deux mois ou pas car même en étant bon élève, ça me stresse particulièrement", lance Ilyes, 17 ans, en Terminale dans un lycée de Bagnolet en Seine-Saint-Denis. Selon lui, "évacuer ces épreuves permettrait aussi de se concentrer sur l'orientation dans Parcoursup".
A ses côtés, Chabane, 17 ans, rebondit sur le fonctionnement de Parcoursup: "ça serait mieux que les épreuves soient maintenues en mars, mais avec des aménagements pour tenir compte des perturbations liées au Covid. Les notes pourraient ainsi compter pour Parcoursup, ça permet de valoriser le travail, c'est mieux", assure le lycéen.
Depuis des semaines, les lycées sont perturbés par des absences d'enseignants et d'élèves touchés par le Covid.
"Des bacs blancs sont reportés, les enseignants ne peuvent pas avancer dans leur programme comme ils le voudraient, les élèves ont des difficultés à rattraper les cours qu'ils ont manqués et sont donc stressés", rapporte François Desnoyer, enseignant en mathématiques dans un lycée de Toulouse.
Ce professeur principal estime "difficile d'envisager un maintien des épreuves en mars en raison de l'épidémie de Covid qui sera encore forte dans certaines zones dans deux mois".
"Je sais aussi que beaucoup de mes élèves ne seront pas prêts à les passer en mars en raison du retard accumulé", ajoute-t-il.
Pour Ruben Carius, président de l'organisation Les Lycéens!, "reporter ces épreuves en juin, c'est ajouter du stress et de la pression, car il y a déjà le grand oral et la philosophie. C'est aussi très important d'avoir des épreuves nationales et anonymes qui comptent dans nos dossiers Parcoursup".