TAHITI, le 26 avril 2022 - L’artiste peintre Patrick Guichard expose salle Muriāvai jusqu’à samedi. Il présente des œuvres de différentes périodes, invitant le visiteur à sillonner son parcours artistique depuis 20 ans.
"Lorsque mon tableau est terminé, je considère qu’il ne m’appartient plus, il appartient à celui qui le regarde", dit Patrick Guichard. Mais avant de l’offrir au visiteur, le tableau est bien à lui. Il naît de ses envies, de ses idées, de son regard posé sur le monde.
En 20 ans, ses créations ont évolué. Pour cette nouvelle exposition qu’il envisage comme un "parcours", Patrick Guichard présente des créations représentatives de ses différentes périodes. La plus ancienne a au moins 20 ans. Les plus récentes datent de cette année, elles ont été réalisées sur de la tôle galvanisée. "Je n’aime pas trop peindre sur de la toile", précise l’artiste. La tôle a été poncée, "ni trop, ni trop peu, il faut trouver le bon équilibre, sans cela la peinture n’accroche pas". Ensuite, Patrick Guichard a utilisé de la laque japonaise et des pigments bleus liquéfiés dans l’alcool. "Il y a toute une gestuelle avec la tôle pour répartir la couleur", explique-t-il. "Enfin, j’utilise des pinceaux. Il y a d’abord un côté vague puis précis ensuite que j’apprécie."
"Lorsque mon tableau est terminé, je considère qu’il ne m’appartient plus, il appartient à celui qui le regarde", dit Patrick Guichard. Mais avant de l’offrir au visiteur, le tableau est bien à lui. Il naît de ses envies, de ses idées, de son regard posé sur le monde.
En 20 ans, ses créations ont évolué. Pour cette nouvelle exposition qu’il envisage comme un "parcours", Patrick Guichard présente des créations représentatives de ses différentes périodes. La plus ancienne a au moins 20 ans. Les plus récentes datent de cette année, elles ont été réalisées sur de la tôle galvanisée. "Je n’aime pas trop peindre sur de la toile", précise l’artiste. La tôle a été poncée, "ni trop, ni trop peu, il faut trouver le bon équilibre, sans cela la peinture n’accroche pas". Ensuite, Patrick Guichard a utilisé de la laque japonaise et des pigments bleus liquéfiés dans l’alcool. "Il y a toute une gestuelle avec la tôle pour répartir la couleur", explique-t-il. "Enfin, j’utilise des pinceaux. Il y a d’abord un côté vague puis précis ensuite que j’apprécie."
En cours de route, il s’est essayé à des tableaux figuratifs. Il a peint des tiki faisant référence au passage à des grands noms de la peinture. Il y a par exemple Tiki Bacon & eggs ou bien Tiklimt. "J’ai fait de la bande dessinée gamin, j’ai fait cette série pour m’amuser, on a bien le droit de le faire aussi !"
Il a peint par ailleurs sur le bois, utilisé de la feuille d’or et d’argent, fait des moulages de plexiglas, de la peinture sur plexiglas. "Le travail avec le plexiglas était intéressant dans la mesure où c’était comme peindre à l’envers." Concrètement le visiteur observe les premiers coups de pinceau puisque le médium est transparent. Il est comme du verre à travers lequel l’œil voit d’abord les premières étapes, il aperçoit ensuite les couches qui ont été ajoutées petit à petit. "Il y a cette idée de caché/montré."
Patrick Guichard s’est aussi servi de supports en métal, il a utilisé un poste à souder. "Cela fait pas mal de choses en fait. J’espère que je ne me suis pas trop dispersé." Il ajoute : "je profite de l’occasion, sans suivre une chronologie précise, pour faire une sorte d’évaluation de mon travail, asseoir ce que j’ai déjà réalisé, faire du lien, chercher la cohérence."
Il a peint par ailleurs sur le bois, utilisé de la feuille d’or et d’argent, fait des moulages de plexiglas, de la peinture sur plexiglas. "Le travail avec le plexiglas était intéressant dans la mesure où c’était comme peindre à l’envers." Concrètement le visiteur observe les premiers coups de pinceau puisque le médium est transparent. Il est comme du verre à travers lequel l’œil voit d’abord les premières étapes, il aperçoit ensuite les couches qui ont été ajoutées petit à petit. "Il y a cette idée de caché/montré."
Patrick Guichard s’est aussi servi de supports en métal, il a utilisé un poste à souder. "Cela fait pas mal de choses en fait. J’espère que je ne me suis pas trop dispersé." Il ajoute : "je profite de l’occasion, sans suivre une chronologie précise, pour faire une sorte d’évaluation de mon travail, asseoir ce que j’ai déjà réalisé, faire du lien, chercher la cohérence."
La peinture comme partenaire
Patrick Guichard n’a jamais suivi d’études d’art "sanctionnées par un diplôme". Il peint depuis son plus jeune âge. "Quand j’ai commencé, j’avais moins de 10 ans", assure-t-il. "Mon père, qui n’était pourtant pas intéressé par l’art, m’a encouragé en m’achetant une boîte en acajou avec des huiles." Patrick Guichard marque une pause. "D’ailleurs, je l’ai toujours. Ce ne sont plus les mêmes huiles mais la boîte est ici", confie-t-il, amusé par l’idée.
Un temps, il a pensé faire les Beaux-arts. "Un beau-frère y était, mais j’étais trop fainéant pour faire un dossier d’inscription. Je suis un mélancolique, avec tous les travers de cette nature et, notamment, remettre au lendemain ce que l’on peut faire le jour même." La peinture est restée comme une partenaire de route.
Un temps, il a pensé faire les Beaux-arts. "Un beau-frère y était, mais j’étais trop fainéant pour faire un dossier d’inscription. Je suis un mélancolique, avec tous les travers de cette nature et, notamment, remettre au lendemain ce que l’on peut faire le jour même." La peinture est restée comme une partenaire de route.
La Maison de la Culture qui l’accueille cette semaine complète : "Patrick Guichard a posé le pied en Polynésie française pour la première fois il y a presque quarante ans. On pourrait penser que c’est la lumière zénithale ou les couleurs chatoyantes des paysages polynésiens qui ont réveillés ses pinceaux… mais c’est peut-être plutôt ce qui habite ces lieux, ce qui échappe au regard, ce qui se dérobe à nos yeux que Patrick Guichard a voulu capturer sur la toile. Ce dialogue intérieur, entre fantômes personnels et figures mythiques, s’est poursuivi et édifié au cours des années, comme en témoigne son parcours pictural."
Pratique
Jusqu’au samedi 30 avril salle Muriāvai.
Horaires : de 9h00 à 17h00 du mardi au vendredi et de 9h00 à 12h00 le samedi
Entrée libre.
Vernissage le mardi 26 avril à 18 heures.
Jusqu’au samedi 30 avril salle Muriāvai.
Horaires : de 9h00 à 17h00 du mardi au vendredi et de 9h00 à 12h00 le samedi
Entrée libre.
Vernissage le mardi 26 avril à 18 heures.
Contacts
Tel. : 40 544 544
Page FB : Maison de la Culture de Tahiti
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