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Pacific Press se met à la page du numérique


Un petit bijou de technologie : la Kodak Nexpress SX3300 est une imprimerie numérique de dernière génération.
Un petit bijou de technologie : la Kodak Nexpress SX3300 est une imprimerie numérique de dernière génération.
Tahiti, le 5 octobre 2020 - Capable d’imprimer des livres par milliers, puis dans la même journée de créer une œuvre d’art unique, la nouvelle imprimerie numérique de Pacific Press est une des plus performantes de tout le Pacifique. Désormais opérationnelle, elle promet de chambouler le monde de l’édition polynésien.

Au milieu d’une vallée de Papara au PK36, dans le grand hangar industriel de Pacific Press, se cache un petit bijou de technologie. La Kodak Nexpress SX3300 est une imprimerie numérique de dernière génération. Pour faire simple, c’est une imprimante comme celle de votre bureau… Sauf qu’elle pèse 4 tonnes et mesure 13 mètres de long.
 
Le principe de base est le suivant : vous lui donnez un fichier informatique à imprimer et elle va le sortir en autant d’exemplaires que vous le désirez. "La Nexpress a deux grandes qualités" détaille Michel Cuneo, le responsable commercial de Pacific Press. "Déjà, la vitesse d'exécution de cette machine est exceptionnelle, on peut la comparer à la vitesse d'un photocopieur. La machine peut faire 10 000 cartes de visite en 10 minutes par exemple ! Donc notre futur sera d'être très réactif. Et sa deuxième qualité, c'est d’imprimer en très haute définition. Avec des papiers adaptés, on pourra faire des livres photos, des cartes postales, des posters, etc., très proches de la qualité des photos développées traditionnellement."

​De l’impression à la demande

Des capacités qui vont de la carte de visite jusqu'au poster, en passant par l'affiche, la billetterie, le flyer, les livres photo de luxe, les magazines...
Des capacités qui vont de la carte de visite jusqu'au poster, en passant par l'affiche, la billetterie, le flyer, les livres photo de luxe, les magazines...
Pour les clients professionnels, en particulier les éditeurs, c’est toute une nouvelle façon de travailler qui devient possible : "Sur les petites quantités, nous aurons la possibilité de faire des prix défiants toute concurrence. C'est grâce à la technologie numérique. Il n'y a pas de temps de calage, pas de plaque aluminium à mettre sur les machines... Ce n'est pas le même principe que les imprimeurs traditionnels. Donc on aura un temps de réalisation et de réédition très rapide. Notre tout premier client est un éditeur pour qui nous imprimons un livre de 500 pages. Pour nous, le coût d’impression de l’exemplaire à un tirage, cent ou des milliers, reste le même, donc les petites séries ne sont pas très chères."
 
Alexandre Roussaux, le technicien de Kodak qui assure l’installation de la Nexpress SX3300 à Tahiti, confirme que cet usage de sa machine est très répandu : "Elle fait très bien l'impression de livres à la demande. Mais ses capacités sont bien plus larges, ça va de la carte de visite jusqu'au poster, l'affiche, la billetterie, le flyer, les livres photo de luxe, les magazines..."

Une qualité haut de gamme et des économies de matières premières

La qualité du rendu final est irréprochable dès le premier exemplaire imprimé. Les technologies de dernière génération de la Nexpress SX arrivent à inclure une cinquième couleur à ses ouvrages, une technique "d'ennoblissement" jusqu’alors réservée aux imprimantes vieille école : "L'ennoblissement c’est une plus-value que nous ajoutons à nos imprimés grâce à une cinquième couleur complètement amovible. On peut rajouter de l’or, du verni sélectif, du verni brillant, du verni dimensionnel pour avoir du relief sur nos imprimés... ". De plus, les nouveaux paramètres techniques permettent de ne plus produire de gâche de papiers et d’encres comme c’est encore le cas dans les imprimeries traditionnelles : un excellent point pour l’environnement.
 
Le démarrage de cette imprimerie numérique était normalement prévu pour le début de l’année, mais la fermeture du ciel polynésien a imposé plusieurs mois de retard au projet. Un retard qui n’a fait qu’éveiller encore plus la curiosité des professionnels polynésiens. Le carnet de commande de Pacific Press se remplit rapidement depuis le lancement commercial de l’imprimerie numérique, début octobre. Une très bonne nouvelle pour l’entreprise et les quatre emplois directs qu’il crée en Polynésie.

En pratique

Pour plus d’informations sur les produits et services proposés par Pacific Press, contactez Michel Cuneo :

[email protected]

​Steven Shand, presale and aftersale support for Kodak International

Cette machine est-elle adaptée à un petit territoire comme le nôtre ?
C’est vrai que c’est l’endroit le plus isolé où j’ai installé une Nexpress. J’en ai installé plusieurs en Afrique, à Dakar ou en Angola, qui sont assez isolées, mais rien d’aussi lointain. Dans la région Pacifique, elles sont aussi utilisées en Australie, au Japon et en Chine… Il est absolument certain que c’est la meilleure imprimerie disponible en Polynésie aujourd’hui. 
Et oui elle est idéale pour un territoire isolé car elle est capable de tout faire. Elle peut imprimer sur du papier allant jusqu’à 600 microns d’épaisseur et d’une largeur de 1 mètre, elle a cinq couleurs donc elle peut imprimer avec du doré, du verni… Elle est vraiment très polyvalente, et la qualité est vraiment exceptionnelle. Même au niveau technique, l’opérateur peut tout faire, il a le contrôle sur la machine, il n’y a pas besoin d’un technicien. S’il y a un problème, on peut intervenir avec le support à distance 24h/24 depuis la France et Dubaï, c’est idéal pour la Polynésie.
 
 

​Leweni Raveino, opérateur et chef de ligne de la Nexpress SX 3300

Depuis combien de temps te prépares-tu à opérer cette imprimerie ?
J’ai déposé ma candidature dès qu’on a commencé à parler de la Nexpress, il y a plusieurs années. On a commencé à l’installer l’année dernière, mais là, ça y est, on a enfin pu commencer la formation avec les techniciens de Kodak.
Par rapport à la rotative, c’est bien plus évolué. Il y a beaucoup moins de choses à faire à la main, tout passe par l’ordinateur. On peut aussi faire beaucoup plus de choses différentes. On a commencé à s’amuser un peu avec et on peut sortir un livre en quelques minutes.


Du coup tu es content du résultat ?
Ah oui, vraiment. Je savais déjà que le numérique c’était exceptionnel, mais là c’est confirmé.

Tu es fier d’en être responsable aujourd’hui ?
Je suis vraiment content d’avoir cette nouvelle responsabilité. J’ai commencé dans l’imprimerie il y a vingt ans à La Dépêche, dans le façonnage. Je faisais les paquets. Donc j’ai commencé à la base, et au fur et à mesure que j’apprenais et que je montais en grade, l’imprimerie est vraiment devenue une passion. Je continue encore d’apprendre et de suivre les nouvelles évolutions, et vraiment aujourd’hui il n’y a pas mieux que cette machine.

​Vetea Tsiong Tsing, conducteur de façonnage et d’impression numérique

Peux-tu nous présenter ton travail ?
Alors là vous voyez mon atelier de façonnage. Tout est automatisé, les machines prennent les feuillets et les assemblent. On va sortir deux types de boulot. Soit du dos carré-collé, comme le Hine, où il n’y a pas d’agrafes : le dos est fraisé et collé. On peut aussi sortir des boulots assemblés et piqués, style Tahiti Pacifique, Fenua TV, ou les catalogues. On les faisait déjà avec la rotative, mais là on pourra le faire avec une qualité complètement différente.

Le métier d’imprimeur est devenu très high tech on dirait…
Oui, aujourd’hui c’est devenu beaucoup plus automatique et informatisé. D’un côté c’est beaucoup plus simple à gérer, mais il faut savoir utiliser les logiciels et l’informatique, le métier est différent.


Rédigé par Publi-reportage le Lundi 5 Octobre 2020 à 09:54 | Lu 1337 fois