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Outrage à Macron : 6 mois de sursis requis en appel


Tahiti, le 7 janvier 2022 – Relaxé le 26 juillet dernier après avoir été poursuivi pour outrage au président de la République, Emmanuel Macron, lors de sa visite en Polynésie, un homme de 44 ans a comparu devant la cour d'appel jeudi. L'avocat général a requis six mois de prison avec sursis à son encontre. Décision le 3 février.
 
Sur appel du ministère public, la cour d'appel de Papeete a jugé jeudi un ancien skipper de 44 ans qui avait été relaxé, en juillet dernier, de faits d'outrage envers le président de la République, Emmanuel Macron, pour lesquels il était poursuivi. L'homme avait profité de la visite présidentielle pour brandir une pancarte comportant des écrits virulents à l'encontre du chef de l'Etat.
 
A la barre de la cour d'appel jeudi, l'homme, qui bénéficie des aides sociales à hauteur de 130 000 Fcfp par mois, a indiqué qu'il profitait de sa "liberté " pour nettoyer les plages et les bateaux-épaves. "A travers M. macron, c'est le système qui ne me convient pas car il paraît menacer la démocratie", a expliqué le protestataire avant de rappeler toutefois qu'il avait "confiance en la justice" car cette dernière ferait, un jour, "éclater la vérité".
 
"On entend tout et n'importe quoi" s'est agacé l'avocat général lors de ses réquisitions en s'étonnant notamment que le quadragénaire "profite des aides sociales depuis des années" tout en dénonçant le système. Six mois de prison ont été requis à l'encontre de l'ancien skipper. La cour rendra sa décision le 3 février.
 
 
 

Rédigé par Garance Colbert le Vendredi 7 Janvier 2022 à 10:21 | Lu 4784 fois