Lors du second jour de la session extraordinaire, le président Oscar Temaru a fait une intervention qui restera sans doute dans les annales de l’assemblée. En effet, alors que le débat portait sur la politique du gouvernement en matière de prévention, suite à la fermeture de l’EPAP, le président du Pays a tenu à justifier son dernier déplacement en Australie.
Il a donc rencontré les responsables de la compagnie aérienne Virgin Australia avec qui il a évoqué de mettre en place une ligne. Elle serait actuellement en cours d’étude via les îles Samoa. Un partenariat serait également envisagé permettant à Air Tahiti Nui de pratiquer des codes share avec la compagnie australienne. Mais l'intervention du président a très vite dévié sur son sujet de prédilection : l’indépendance.
En effet, selon les interlocuteurs rencontrés par Oscar Temaru, si les autres Pays du Pacifique rencontrent une augmentation du nombre de leurs touristes contrairement à la Polynésie française, c’est parce qu’elle est une destination « trop française ». Et de leur expliquer que cela fait 40 ans qu’il essaie de faire comprendre à la classe politique locale son combat.
Revenant finalement dans le débat de la politique de prévention, Oscar Temaru a tenu, là encore, à l'orienter sur le thème de l’indépendance. Donc s’il ne réfute pas l’importance d’une politique de prévention en matière de dépistage du cancer gynécologique, il y a selon lui, « un cancer plus grave à soigner »: pour le président de la Polynésie française, la population est atteinte du "syndrome de Stockholm". (NDLR : définition du Larousse : Lien de sympathie s'installant entre la victime d'une séquestration et son ravisseur). Oscar Temaru de préciser que cela fait des années qu’il "essaie de soigner la population mais il ne sait pas comment ni avec quoi".
« C’est quoi la démocratie dans un pays occupé par un autre état ? » s’interroge-t-il, estimant que le développement du Pays ne sera possible qu’une fois la réponse trouvée à cette question. Toujours lors de son intervention, Oscar Temaru a annoncé que la venue en juillet prochain du Club de Madrid, serait l’occasion d’accueillir des personnalités selon la tradition polynésienne et de montrer la volonté du Pays à être indépendant.
Il est enfin revenu sur ses propos tenus à l’encontre du président de la République française Nicolas Sarkozy, estimant avoir dit tout haut ce que « des millions de français, des milliards de gens à travers le monde, pensent tout bas ». « Lorsqu’en 2004 on a dit "on va fermer les robinets" (NDLR: l'Etat français), est-ce ça la démocratie ? Non, c’est de l’esclavage », s’est emporté le président du Pays. Et de conclure, « Au fond de votre cœur vous savez très bien que Oscar Temaru a raison ».
Et finalement les élus n’auront pas eu de réponse sur la politique de prévention du gouvernement, apprenant que c’est le ministre de la Santé, absent lors de la séance, qui décidera de celle-ci et des projets à mettre en place. Et avec quel budget ? Réponse au prochain collectif.
Nous préciserons que le Président Temaru s'est exprimé en reo tahiti , traduction simultanée réalisée par un agent de l'APF
Il a donc rencontré les responsables de la compagnie aérienne Virgin Australia avec qui il a évoqué de mettre en place une ligne. Elle serait actuellement en cours d’étude via les îles Samoa. Un partenariat serait également envisagé permettant à Air Tahiti Nui de pratiquer des codes share avec la compagnie australienne. Mais l'intervention du président a très vite dévié sur son sujet de prédilection : l’indépendance.
En effet, selon les interlocuteurs rencontrés par Oscar Temaru, si les autres Pays du Pacifique rencontrent une augmentation du nombre de leurs touristes contrairement à la Polynésie française, c’est parce qu’elle est une destination « trop française ». Et de leur expliquer que cela fait 40 ans qu’il essaie de faire comprendre à la classe politique locale son combat.
Revenant finalement dans le débat de la politique de prévention, Oscar Temaru a tenu, là encore, à l'orienter sur le thème de l’indépendance. Donc s’il ne réfute pas l’importance d’une politique de prévention en matière de dépistage du cancer gynécologique, il y a selon lui, « un cancer plus grave à soigner »: pour le président de la Polynésie française, la population est atteinte du "syndrome de Stockholm". (NDLR : définition du Larousse : Lien de sympathie s'installant entre la victime d'une séquestration et son ravisseur). Oscar Temaru de préciser que cela fait des années qu’il "essaie de soigner la population mais il ne sait pas comment ni avec quoi".
« C’est quoi la démocratie dans un pays occupé par un autre état ? » s’interroge-t-il, estimant que le développement du Pays ne sera possible qu’une fois la réponse trouvée à cette question. Toujours lors de son intervention, Oscar Temaru a annoncé que la venue en juillet prochain du Club de Madrid, serait l’occasion d’accueillir des personnalités selon la tradition polynésienne et de montrer la volonté du Pays à être indépendant.
Il est enfin revenu sur ses propos tenus à l’encontre du président de la République française Nicolas Sarkozy, estimant avoir dit tout haut ce que « des millions de français, des milliards de gens à travers le monde, pensent tout bas ». « Lorsqu’en 2004 on a dit "on va fermer les robinets" (NDLR: l'Etat français), est-ce ça la démocratie ? Non, c’est de l’esclavage », s’est emporté le président du Pays. Et de conclure, « Au fond de votre cœur vous savez très bien que Oscar Temaru a raison ».
Et finalement les élus n’auront pas eu de réponse sur la politique de prévention du gouvernement, apprenant que c’est le ministre de la Santé, absent lors de la séance, qui décidera de celle-ci et des projets à mettre en place. Et avec quel budget ? Réponse au prochain collectif.
Nous préciserons que le Président Temaru s'est exprimé en reo tahiti , traduction simultanée réalisée par un agent de l'APF
