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Onze Polynésiens intègrent l'école nationale de police


Quelques-uns des lauréats polynésiens du concours national de gardiens de la paix de la police nationale. Dans quelques semaines ils vont quitter Tahiti pour rejoindre l'école nationale de police de Nîmes.
Quelques-uns des lauréats polynésiens du concours national de gardiens de la paix de la police nationale. Dans quelques semaines ils vont quitter Tahiti pour rejoindre l'école nationale de police de Nîmes.
PAPEETE, le 6 août 2015. Ils ont réussi le concours national de gardiens de la paix et intègrent dès le 1er septembre l'école nationale de police de Nîmes. Certains essaieront de revenir au fenua après quelques années de carrière en métropole.

Les concours de police attirent de plus en plus de Polynésiens et leur taux de réussite est en progression constante. Ce qui fait la satisfaction du capitaine Luc Roattino, responsable du centre régional de formation de la police (CFR) situé à Sainte-Amélie à Papeete. L'an dernier en septembre 2014, ils étaient 480 polynésiens à avoir tenté les épreuves du concours national de gardiens de la paix ; ils sont 443 inscrits pour la prochaine session du 15 septembre 2015. Dans la promotion 2014, 11 Polynésiens ont réussi les épreuves, "le plus gros score" jamais atteint en un seul concours parmi les 2650 postes ouverts au plan national.

Le gros bataillon de lauréats de ce concours de gardiens de la paix en Polynésie est issu des jeunes adjoints de sécurité qui ont déjà fait leurs armes dans divers services de la police sur le terrain : direction de la sécurité publique (DSP) ou police de l'air et des frontières (PAF) avec des sessions de formation continue pour être fin prêts au moment des épreuves. Certains y sont depuis plusieurs années, passant d'abord par les cadets de la République pour une année –à partir de 18 ans et sans formation initiale-, puis en rejoignant les effectifs des adjoints de sécurité (une trentaine sur le territoire).

Pour ces jeunes lauréats futurs gardiens de la paix, la suite se déroule désormais en métropole pour une année au sein de l'école nationale de la police de Nîmes, avant une affectation comme fonctionnaire titulaire, d'abord pour huit ans en région parisienne. A l'issue seulement de cette période, ils pourront, au gré d'une demande de mutation, revenir en Polynésie, ce qui n'est pas le désir de tous. "J'ai choisi la police parce que j'aime être sur le terrain" explique Keny Taumihau, 26 ans. Affecté comme adjoint de sécurité à l'équipe roulante de nuit de la DSP, il apprécie l'action. "C'est ce qui me motive, le métier de policier n'est pas routinier on ne risque pas de s'ennuyer" explique-t-il. Son départ en métropole, il l'envisage comme une aventure et il n'est pas certain qu'il demande un jour à être affecté en Polynésie française.

Le capitaine Luc Roattino est le responsable du centre régional de formation de la police (CFR).
Le capitaine Luc Roattino est le responsable du centre régional de formation de la police (CFR).
Cadets de la République, adjoints de sécurité : le tremplin

L'originalité de ces lauréats polynésiens du concours national de gardiens de la paix tient dans leur parcours initial. Sur les 11 lauréats, deux seulement sont des candidats externes (dont un est titulaire d'un Master de droit). Les neuf autres ont déjà une expérience de formation et professionnelle au sein de la police, ici en Polynésie. D'abord comme cadets de la République où durant une année ils suivent les cours du Centre régional de formation (CFR). Le concours de cadets de la République est ouvert aux jeunes à partir de 18 ans et sans formation initiale. Ils seront sept cadets à démarrer leur formation le 1er septembre prochain au CFR de Sainte-Amélie.

Tous ont ensuite poursuivi ce parcours initial en devenant adjoints de sécurité pour un contrat de trois ans (renouvelable une fois) : ils ont alors intégré des services de police du territoire le temps de leur contrat. Pour continuer ensuite cette voie professionnelle le passage par une école de police en métropole est obligatoire.

Rédigé par Mireille Loubet le Jeudi 6 Août 2015 à 16:34 | Lu 4270 fois
           



Commentaires

1.Posté par emere cunning le 07/08/2015 06:56 | Alerter
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11 polynésiens sur les 2650 postes à pourvoir au plan national, c'est vraiment peu ! Et "c'est le plus gros score" !
Where's the problem ? Nous serions si nuls que ça ? Encore les quotas ?

2.Posté par Chaval le 07/08/2015 10:51 | Alerter
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Au plan national la comparaison ne tient pas, combien de métropolitains se présentent ? Certainement plusieurs dizaine de milliers comparé à nos quelques 400 Polynésiens qui peuvent s'enorgueillir ma foi d'être en bonne place. Bravo à eux et à leur investissement dans le maintien de l'ordre et la défense du citoyen, merci et bonne chance, ça nous change des "branleurs" qui n'ont aucun courage, seul celui de boire et fumer et de voler et d'agresser le citoyen honnête.

3.Posté par Paul Riou le 08/08/2015 04:17 | Alerter
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Bravo à ces jeunes. Le CFP dispense une formation de qualité, encadrée par une équipe expérimentée qui allie rigueur et ouverture d'esprit. Ces réussites montrent aussi qu'il est possible de réussir après avoir connu quelques loupés durant sa scolarité. Groupes à effectifs limités, encadrement performant, motivation: voilà les clefs de la réussite.
Un ancien intervenant du CFP.