Tahiti, le 19 février 2024 - En juin 2021, Olivier Champion, secrétaire général du syndicat de la Fonction publique, en poste à la Délégation polynésienne à Paris, demandait la décharge totale d’activité pour exercer une activité syndicale. Une demande refusée par le Pays, puis par le tribunal administratif. En appel, Olivier Champion essuie un nouveau refus.
Olivier Champion n’est pas un inconnu dans le microcosme de la fonction publique polynésienne. Avec ses communiqués au vitriole sur l’organisation des services et surtout sa vindicte contre l’ancienne gérante de la Délégation polynésienne à Paris, Caroline Tang, il est l’un des principaux accusateurs de la gérance de l’ancien gouvernement.
De par son action syndicale, il avait demandé, comme d’autres agents, la décharge d’activité afin de pouvoir s’y consacrer pleinement. Demande refusée malgré un avis favorable de la commission administrative paritaire. Mais un avis défavorable de sa cheffe de service de l’époque, Caroline Tang, estimait que “son poste de responsable du bureau de l'administration des finances et des moyens généraux de la délégation était” hautement stratégique “et que son expertise et ses compétences professionnelles étaient indispensables pour le suivi des dossiers, la conduite des procédures applicables en matière de commande publique, ainsi que l'élaboration et le suivi du budget annuel du service”.
Devant le tribunal administratif, il échouait à faire valoir sa demande.
En appel à Paris, Olivier Champion a de nouveau fait valoir sa demande, une fois encore refusée par la cour administrative d’appel. “Il ressort des pièces du dossier que ce bureau [celui d’Olivier Champion] est plus précisément chargé du budget, des ressources humaines, de la comptabilité, de la logistique et de l'informatique, ainsi que de la gestion des allocations de la Polynésie française attribuées aux étudiants polynésiens en Métropole et de l'organisation logistique des missions des personnalités de la Polynésie française ; il veille, enfin, au suivi et à l'entretien des biens mobiliers et immobiliers de la Polynésie française en France métropolitaine”, constate la cour dans sa décision.
Revenant sur l’accablant rapport de la Chambre territoriale des comptes sur la Délégation à Paris, mais, et sans mentionner un autre rapport qui est celui de la Direction de la modernisation et des réformes de l'administration (DMRA), la cour à Paris abonde dans le sens de la CTC, expliquant que “la délégation est structurellement fragilisée par un déficit de compétences pour remplir les missions dévolues, notamment s'agissant de la maitrise des techniques de la commande publique” et que “le motif tiré des nécessités de service opposé par la Polynésie française à la demande de décharge d'activité de l'intéressé doit être regardé comme justifié”. Selon la haute juridiction, le rejet de la demande de décharge totale d’activité exprimée par Olivier Champion “ne prive pas le syndicat de ses moyens d'actions et ne porte pas une atteinte grave et illégale à la liberté syndicale”.
Olivier Champion n’est pas un inconnu dans le microcosme de la fonction publique polynésienne. Avec ses communiqués au vitriole sur l’organisation des services et surtout sa vindicte contre l’ancienne gérante de la Délégation polynésienne à Paris, Caroline Tang, il est l’un des principaux accusateurs de la gérance de l’ancien gouvernement.
De par son action syndicale, il avait demandé, comme d’autres agents, la décharge d’activité afin de pouvoir s’y consacrer pleinement. Demande refusée malgré un avis favorable de la commission administrative paritaire. Mais un avis défavorable de sa cheffe de service de l’époque, Caroline Tang, estimait que “son poste de responsable du bureau de l'administration des finances et des moyens généraux de la délégation était” hautement stratégique “et que son expertise et ses compétences professionnelles étaient indispensables pour le suivi des dossiers, la conduite des procédures applicables en matière de commande publique, ainsi que l'élaboration et le suivi du budget annuel du service”.
Devant le tribunal administratif, il échouait à faire valoir sa demande.
En appel à Paris, Olivier Champion a de nouveau fait valoir sa demande, une fois encore refusée par la cour administrative d’appel. “Il ressort des pièces du dossier que ce bureau [celui d’Olivier Champion] est plus précisément chargé du budget, des ressources humaines, de la comptabilité, de la logistique et de l'informatique, ainsi que de la gestion des allocations de la Polynésie française attribuées aux étudiants polynésiens en Métropole et de l'organisation logistique des missions des personnalités de la Polynésie française ; il veille, enfin, au suivi et à l'entretien des biens mobiliers et immobiliers de la Polynésie française en France métropolitaine”, constate la cour dans sa décision.
Revenant sur l’accablant rapport de la Chambre territoriale des comptes sur la Délégation à Paris, mais, et sans mentionner un autre rapport qui est celui de la Direction de la modernisation et des réformes de l'administration (DMRA), la cour à Paris abonde dans le sens de la CTC, expliquant que “la délégation est structurellement fragilisée par un déficit de compétences pour remplir les missions dévolues, notamment s'agissant de la maitrise des techniques de la commande publique” et que “le motif tiré des nécessités de service opposé par la Polynésie française à la demande de décharge d'activité de l'intéressé doit être regardé comme justifié”. Selon la haute juridiction, le rejet de la demande de décharge totale d’activité exprimée par Olivier Champion “ne prive pas le syndicat de ses moyens d'actions et ne porte pas une atteinte grave et illégale à la liberté syndicale”.