Tahiti Infos

Octobre sera rose


Tahiti, le 23 septembre 2021 – Comme chaque année, Octobre Rose sera l'occasion de soutenir les femmes atteintes du cancer du sein et d'inciter les vahine à réaliser leur radio tītī. Au fenua, le cancer du sein est le plus fréquent chez la femme avec en moyenne 135 nouveaux cas chaque année. Il reste la première cause de décès par cancer chez la femme.
 
Octobre Rose va démarrer. Cette opération de communication, d’information et de sensibilisation autour du cancer du sein est lancée chaque année par le ministère de la Santé et la Direction de la santé. C’est l’occasion de soutenir les femmes atteintes du cancer du sein et de mobiliser chacun autour de la lutte contre le cancer du sein.
 
Octobre Rose est aussi l’occasion de rappeler à chaque femme âgée de 50 à 74 ans qu’elle peut agir pour sa santé, toute l’année, en participant au dépistage du cancer du sein. En Polynésie française, le cancer du sein est le cancer le plus fréquent chez la femme avec en moyenne 135 nouveaux cas par an. Il reste la première cause de décès par cancer chez la femme. Avec un dépistage précoce, le cancer du sein peut être soigné avec des traitements moins lourds engendrant des séquelles moins graves.
 
"Fais ta radio tītī"

Le grand message de cette campagne, adressé aux vahine est “Quel que soit ce qui te freine, tu peux trouver en toi les ressources pour le faire. Fais ta radio tītī !” Car justement les freins sont encore nombreux, comme nous le précise Natacha Helme, présidente de la Ligue contre le cancer en Polynésie : “La première raison, c'est la peur du diagnostic, la peur d'apprendre que c'est bien un cancer du sein. Aussi, la méconnaissance de la maladie dans la tête des femmes… et des hommes d'ailleurs, cancer est égal à mort, alors qu'aujourd'hui ce n'est plus le cas surtout si le cancer est détecté tôt. Ensuite, sur la mammographie, il existe une idée préconçue sur le fait que ça fait mal. Dès qu'on dit que ça fait mal, c'est qu'on n'a pas envie d'aller la faire. Alors que c'est une douleur qu'on peut tout à fait supporter. Et enfin, peut-être, pour certaines, il leur manque peut-être une petite information, même si on n'arrête pas de le répéter : les mammographies à partir de 50 ans, sont gratuites, tous les deux ans pour toutes les femmes.”
 
Pendant Octobre Rose, des messages de prévention, d'information et de sensibilisation seront relayés à la télévision et à la radio, sur le web et par affichage urbain. Des émissions télé seront consacrées au cancer du sein et au dépistage. Une journée de mobilisation “tous en rose” sera proposée le vendredi 8 octobre, durant laquelle toute la population est invitée à se parer de rose, s'afficher et partager sur les réseaux sociaux avec le #TousEnRosePf2021. La campagne sera aussi déployée dans les deux magazines féminins locaux d'octobre. D'ailleurs, pour l'occasion, Hine lui consacre son numéro "Spécial octobre rose”. Dans tous les archipels, en fonction de l’évolution de la crise sanitaire, les structures de santé proposeront des ateliers, des journées dédiées, des points d'informations et des actions de sensibilisation pour informer sur le dépistage du cancer du sein.
 
Comme le redit Natacha Helme : “Il faut retenir que le cancer du sein aujourd'hui n'est plus une fatalité, lorsque la maladie est prise à temps, on en guérit. Et si on s'y prend tôt, on évite beaucoup de traitements”.

Dépistage de 50 à 74 ans
 
En Polynésie française, le cancer du sein chez la femme se développe autour de 55-60 ans. Le risque d’avoir un cancer du sein augmente avec l’âge même s’il peut atteindre des femmes à des âges très différents. 60% des femmes polynésiennes touchées par un cancer du sein ont entre 50 ans et 74 ans. Les femmes âgées entre 50 et 74 ans sont donc invitées à réaliser, tous les deux ans, une mammographie de dépistage. Celle-ci, ainsi que l’échographie lorsqu’elle s’avère nécessaire, sont prises en charge à 100%, sans avance de frais, par la Direction de la santé. Pour toutes les femmes à partir de 25 ans, un examen clinique annuel des seins réalisé par un professionnel de santé est recommandé.

Rédigé par Julie Barnac, avec communiqué le Jeudi 23 Septembre 2021 à 17:59 | Lu 909 fois