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Oceania rejoint le réseau Zéro Déchet Sauvage


Tahiti, le 20 avril 2023 – L'association Oceania, qui œuvre pour la protection des cétacés et de l'océan en Polynésie, a récemment rejoint la plateforme en ligne du réseau Zéro Déchet Sauvage qui permet, via une base de données, de quantifier et surtout, de classifier les déchets ramassés sur la terre comme en mer. 

Fondée il y a cinq ans par la biologiste marine, Charlotte Esposito, la fondation Oceania, qui œuvre en matière de protection des cétacés en Polynésie et de lutte contre la pollution marine, a récemment rejoint la plateforme en ligne du réseau Zéro Déchet Sauvage. Cette plateforme, qui fédère l'ensemble des acteurs français qui s'investissent sur la problématique de la pollution terrestre et marine, a été coordonnée par l'association Mer Terre et co-conçue avec le Muséum d'histoire Naturelle. Elle dispose d'une base de données qui permet de classifier les déchets ramassés sur terre comme dans la mer. 
 
Tel que l'explique Charlotte Esposito, Ocenaia a souhaité rejoindre la plateforme Zéro Déchet Sauvage afin d'avoir accès à une démarche “beaucoup plus scientifique” : “Pour notre association, l'objectif de rejoindre ce réseau est clairement d'avoir accès à sa base de données, c'est à dire de pouvoir aujourd'hui quantifier l'impact et l'évolution des déchets à terre et en mer. Jusqu'à ce jour, nous faisions des ramassages en pesant nos sacs alors qu'avec cette plateforme, nous sommes dans une démarche beaucoup plus scientifique avec l'utilisation de protocoles scientifiques qui sont échelonnés avec des niveaux 1 très abordables et des niveaux 4 beaucoup plus "picky" où l'on va vraiment aller dans le détail quant au recensement et à la qualification des déchets. Toutes ces informations seront rentrées dans la plateforme en ligne et permettront d'avoir, en temps réel, une présentation des résultats des ramassages.”
 
Familles de déchets
 
La semaine dernière, l'équipe d'Oceania a réalisé une première action de ramassage en mer lors d'une plongée à Maharepa organisée en collaboration avec le club de plongée Moorea Diving. “Le topo est plutôt satisfaisant dans le sens où il est vrai que nous avons ramassé peu de chose – c'est une très bonne nouvelle – mais nous avons pu les quantifier. Or, là il s'agissait principalement de plastiques et de filets de pêche. Il est très pertinent de pouvoir quantifier le type de déchets que l'on ramasse pour que l'on s'aperçoive de la source de ces déchets et que l'on adapte, en fonction du quartier ou de l'île, les actions que l'on va pouvoir déployer à terre en termes de sensibilisation”, précise Charlotte Esposito. 
 
Une fois les déchets ramenés à terre, l'équipe a d'abord classé les déchets par “familles” : les plastiques d'un côté, les textiles, déchets en acier ou en métal de l'autre. Dans un second temps, Oceania a relevé les différents types de plastique trouvés. Chaque grande famille puis chaque spécificité au sein de ces familles a été évaluée non pas en kilos mais par apport au litrage. 150 litres de déchets ont été ramassés en une heure. 
 
À l'avenir, chaque action de ramassage sera encadrée par un protocole en fonction de l'objectif fixé et du public visé. Charlotte Esposito note ainsi que cela va désormais permettre de “recouvrir annuellement des sites pour voir l'impact des ramassages et de la sensibilisation”.

Rédigé par Garance Colbert le Jeudi 20 Avril 2023 à 08:05 | Lu 1411 fois