Aurillac, France | AFP | jeudi 21/08/2025 - Jets de pierre, barricades et feux de poubelles: des violences ont éclaté à Aurillac dans la nuit de mercredi à jeudi, au premier jour du festival de théâtre de rue, faisant huit blessés parmi les forces de l'ordre.
La CRS 83, spécialisée dans les émeutes, doit être envoyée dès jeudi soir en renfort des trois compagnies CRS sur place, selon une source policière, afin que le festival puisse se poursuivre dans le calme.
Mercredi soir, en marge d'une "interpellation en flagrant délit", des "groupes d'individus hostiles" parfois masqués et cagoulés s'en sont pris aux forces de l'ordre, a indiqué la préfecture du Cantal dans un communiqué.
Selon les témoignages recueillis sur place par un correspondant de l'AFP, la tension est montée après l'arrestation d'un individu ayant tagué la devanture d'une banque.
Vers 23H30, un groupe de personnes s'est alors opposé aux forces de l'ordre sur une place du centre-ville, s'en prenant à des abribus et des commerces, lançant des projectiles sur les CRS, allumant des feux de poubelles, a constaté ce correspondant.
Huit policiers ont été légèrement blessés, a annoncé lors d'une conférence de presse le préfet du Cantal Philippe Loos, mais aucun des milliers de festivaliers présents dans le centre-ville.
Aucune interpellation ni garde à vue n'a eu lieu pour l'heure, a indiqué la procureure de la République d'Aurillac Sandrine Delorme, précisant qu'une enquête était en cours pour identifier les auteurs des violences.
"On est clairement dans un groupement qui s'est formé de manière temporaire pour casser", a-t-elle dit.
Les émeutiers s'en sont également pris à l'enceinte du palais de justice contre laquelle ils ont jeté des pavés, selon elle.
- Revendications radicales -
"A Aurillac, comme partout ailleurs, la République permet que la liberté s'exprime dans la création et non dans la destruction", a déclaré le préfet Philippe Loos.
Le bilan provisoire "fait état de dégradations sur une dizaine de vitrines de commerces et sur du mobilier urbain", a précisé la préfecture, évoquant par ailleurs "plusieurs départs d’incendie de poubelles, maîtrisés par les sapeurs-pompiers protégés par les forces de l’ordre".
Le maire d'Aurillac Pierre Mathonier (PS) a estimé les dégâts sur la voie publique entre 20.000 et 30.000 euros.
"Ce n'est pas normal d'utiliser ce festival comme support de revendications politiques radicales inadmissibles", a-t-il déclaré devant la presse, affichant sa volonté que "ce festival se poursuive".
"On ne peut pas laisser ces black blocs aux discours anarchistes casser notre ville et notre festival", avait-il déclaré auparavant à l'AFP.
Selon une source policière, le groupe d'émeutiers était constitué de 300 personnes qui ont descellé les pavés pour les jeter vers les forces de l'ordre. La préfecture a estimé que ce nombre était plus modeste, sans plus de précisions.
Les CRS ont répliqué avec des gaz lacrymogènes, finissant par repousser les groupes les plus virulents vers les rues adjacentes dans la nuit, les affrontements s'étant achevés vers 03H30 selon une source policière.
- 180.000 spectateurs -
"Ces violences n'ont rien à voir avec notre projet, qu'il soit artistique, culturel ou social" et le festival en est la "victime", a assuré Frédéric Rémy, directeur du festival.
Le festival international du théâtre de rue accueille 3.000 artistes et environ 180.000 spectateurs jusqu'à samedi pour sa 38e édition.
En 2023, en marge du festival et à l'issue d'une manifestation de soutien à une femme poursuivie en justice pour "exhibition sexuelle" après s'être promenée seins nus, des dégradations avaient été commises par des manifestants.
Des drapeaux français avaient été décrochés, des individus s'étaient introduits dans le tribunal et avaient dégradé la salle des pas perdus, un début d'incendie avait été rapidement circonscrit.
Alors garde des Sceaux, Eric Dupond-Moretti s'était rendu sur place et avait estimé à 250.000 euros les dégradations commises.
La CRS 83, spécialisée dans les émeutes, doit être envoyée dès jeudi soir en renfort des trois compagnies CRS sur place, selon une source policière, afin que le festival puisse se poursuivre dans le calme.
Mercredi soir, en marge d'une "interpellation en flagrant délit", des "groupes d'individus hostiles" parfois masqués et cagoulés s'en sont pris aux forces de l'ordre, a indiqué la préfecture du Cantal dans un communiqué.
Selon les témoignages recueillis sur place par un correspondant de l'AFP, la tension est montée après l'arrestation d'un individu ayant tagué la devanture d'une banque.
Vers 23H30, un groupe de personnes s'est alors opposé aux forces de l'ordre sur une place du centre-ville, s'en prenant à des abribus et des commerces, lançant des projectiles sur les CRS, allumant des feux de poubelles, a constaté ce correspondant.
Huit policiers ont été légèrement blessés, a annoncé lors d'une conférence de presse le préfet du Cantal Philippe Loos, mais aucun des milliers de festivaliers présents dans le centre-ville.
Aucune interpellation ni garde à vue n'a eu lieu pour l'heure, a indiqué la procureure de la République d'Aurillac Sandrine Delorme, précisant qu'une enquête était en cours pour identifier les auteurs des violences.
"On est clairement dans un groupement qui s'est formé de manière temporaire pour casser", a-t-elle dit.
Les émeutiers s'en sont également pris à l'enceinte du palais de justice contre laquelle ils ont jeté des pavés, selon elle.
- Revendications radicales -
"A Aurillac, comme partout ailleurs, la République permet que la liberté s'exprime dans la création et non dans la destruction", a déclaré le préfet Philippe Loos.
Le bilan provisoire "fait état de dégradations sur une dizaine de vitrines de commerces et sur du mobilier urbain", a précisé la préfecture, évoquant par ailleurs "plusieurs départs d’incendie de poubelles, maîtrisés par les sapeurs-pompiers protégés par les forces de l’ordre".
Le maire d'Aurillac Pierre Mathonier (PS) a estimé les dégâts sur la voie publique entre 20.000 et 30.000 euros.
"Ce n'est pas normal d'utiliser ce festival comme support de revendications politiques radicales inadmissibles", a-t-il déclaré devant la presse, affichant sa volonté que "ce festival se poursuive".
"On ne peut pas laisser ces black blocs aux discours anarchistes casser notre ville et notre festival", avait-il déclaré auparavant à l'AFP.
Selon une source policière, le groupe d'émeutiers était constitué de 300 personnes qui ont descellé les pavés pour les jeter vers les forces de l'ordre. La préfecture a estimé que ce nombre était plus modeste, sans plus de précisions.
Les CRS ont répliqué avec des gaz lacrymogènes, finissant par repousser les groupes les plus virulents vers les rues adjacentes dans la nuit, les affrontements s'étant achevés vers 03H30 selon une source policière.
- 180.000 spectateurs -
"Ces violences n'ont rien à voir avec notre projet, qu'il soit artistique, culturel ou social" et le festival en est la "victime", a assuré Frédéric Rémy, directeur du festival.
Le festival international du théâtre de rue accueille 3.000 artistes et environ 180.000 spectateurs jusqu'à samedi pour sa 38e édition.
En 2023, en marge du festival et à l'issue d'une manifestation de soutien à une femme poursuivie en justice pour "exhibition sexuelle" après s'être promenée seins nus, des dégradations avaient été commises par des manifestants.
Des drapeaux français avaient été décrochés, des individus s'étaient introduits dans le tribunal et avaient dégradé la salle des pas perdus, un début d'incendie avait été rapidement circonscrit.
Alors garde des Sceaux, Eric Dupond-Moretti s'était rendu sur place et avait estimé à 250.000 euros les dégradations commises.





































