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Nucléaire : à Moruroa "il n’y a ni risque radiologique ni géomécanique"


Bernard Dupraz,  le Délégué à la Sûreté Nucléaire et à la radioprotection pour les activités et installations de la Défense (DSND).
Bernard Dupraz, le Délégué à la Sûreté Nucléaire et à la radioprotection pour les activités et installations de la Défense (DSND).
PIRAE, jeudi 3 octobre 2013. Bernard Dupraz, le Délégué à la Sûreté Nucléaire et à la radioprotection pour les activités et installations de la Défense (DSND) était en Polynésie française pour la première fois depuis sa nomination en 2011. Selon lui, les contrôles effectués par l’Etat sur le site des essais nucléaires sont effectués de manière rigoureuse.

L’atoll de Moruroa qui a été le site de 41 essais nucléaires aériens menés par le CEP (Centre d’expérimentation de la Polynésie) de 1966 à 1974, puis de 137 tirs souterrains entre et 1975 et 1996 ne souffre d’aucune conséquence environnementale selon Bernard Dupraz,. «Les essais ont produit de faibles retombées. Il n’y a pas aujourd’hui de risque ni radiologique ni géomécanique» a expliqué le DSND lors d’une conférence de presse ce jeudi au Commandement des forces armées supérieures de la Polynésie. Celui qui se définit comme «le gendarme du nucléaire militaire pour vérifier que les contrôles du site sont effectués de manière rigoureuse» est formel, et il assure que depuis 1996, l’Etat français est totalement «transparent» dans ses démarches d’information. Il renvoie les curieux, les inquiets, à l’ouvrage publié en 2006 par le ministère de la défense La dimension radiologique des essais nucléaires français en Polynésie : à l’épreuve des faits. «Dans ce document de 450 pages, il y a la description de chaque tir avec toutes les données environnementales et de santé. Tout est sur la table» affirme-t-il.

S’appuyant sur cette transparence affichée et volontaire, il indique : «La France prend ses responsabilités et fait surveiller le site de Moruroa. En matière radiologique il n’y a aucun dommage pour l’environnement. En matière géomécanique, il n’y a aujourd’hui aucun dommage. Je ne vois pas de dommages à l’environnement». Le bétonnage du site pour les besoins d’infrastructures militaires, les puits forés pour les tirs souterrains, profonds de 300 à 400 m jusque dans le substrat volcanique ne sont que le résultat d’une «activité humaine» qui serait donc sans danger réel. La preuve de cette absence de conséquences radiologiques, c’est qu’aujourd’hui les 35 militaires qui assurent la maintenance des systèmes de surveillance sur place «se baignent dans le lagon, consomment les cocos. On leur demande seulement d’éviter de consommer le poisson du lagon en raison des risques de contamination par la ciguatera» renchérit le contre-amiral Anne Cullere, commandant en chef des forces armées en Polynésie.

Mais en dépit de cette absence de risque «factuelle», l’Etat poursuit depuis 1997 une surveillance de la radioactivité en Polynésie, de façon continue sur l’atoll et avec la campagne annuelle Turbo qui permet d’évaluer la présence de radionucléides dans 200 espèces des écosystèmes locaux de Polynésie. Par ailleurs, l’Etat va prochainement investir plusieurs milliards de francs pacifique pour remettre en état son système Telsite de surveillance des données géomécaniques de l’atoll de Moruroa. Là aussi, les données du rapport 2011 de surveillance géomécanique de l’atoll qui vient d’être publié, sont plus que rassurantes selon les autorités.

Les fractures naturelles de l’atoll réactivées par vingt années d’essais nucléaires souterrains n’évoluent guère d’année en année depuis que la surveillance géomécanique du site est effectuée. Cette surveillance géologique avait été mise en place en 1980, à la suite d’un tir ayant entraîné un effondrement de blocs de falaise. Comme quoi le risque zéro est un leurre. Les sismomètres et géophones qui équipent l’atoll enregistrent, depuis la fin des tirs, des mouvements de faible ampleur : à peine un millimètre par mois. Sur deux des trois zones de fractures qui sont surveillées de près à Moruroa, il n’y a plus qu’un fil capteur des mouvements en profondeur sur deux qui fonctionne. Ce sont ces câbles que l’Etat français va entreprendre de changer au cours d’un vaste chantier qui durera trois ans entre 2014 et 2017 sur l’atoll. Et pour installer ces nouveaux fils, de nouveaux puits seront forés «car il est plus simple de forer de nouveaux puits que de remettre en état les puits existants» expliquait encore Bernard Dupraz. Lequel poursuit : «les nouveaux forages seront faits dans les zones où il n’y a pas de risques». Des risques ? Il affirmait pourtant quelques minutes auparavant qu’il n’y en avait aucun…


Rédigé par Mireille Loubet le Jeudi 3 Octobre 2013 à 14:49 | Lu 2240 fois
           



Commentaires

1.Posté par ZOZO le 03/10/2013 17:48 | Alerter
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ZOZO EST PAYE COMBIEN POUR FAIRE DES ANNONCES PAREILLES

2.Posté par ZOZO le 03/10/2013 17:49 | Alerter
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ET PUIS D'ABORD IL VA FALLOIR QU'ILS S'ENTENDENT ENTRE EUX CAR AVEC LE RAPPORT DU SENAT ÇÀ FAIT UN PEU DESORDRE LA VOUS CROYEZ PAS

3.Posté par The Marquisian le 03/10/2013 21:12 | Alerter
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Ou comment se foutre de notre G....

4.Posté par tevateva le 04/10/2013 07:21 | Alerter
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Faute expliquer à ceux qui ont subit les méfait de ces armes que c'était pour la démocratie et la liberté.
Comme partout ou passe l'occident avec ses bombes.

5.Posté par MR TARTONPION le 04/10/2013 08:42 | Alerter
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Mr Dupraz, si tout va si bien que ça, je vous invite à vivre à Mororua pendant 1 an et à consommer les poissons du lagon, boire l'eau des cocos...on verra si vous ne revenez pas avec un cancer...

6.Posté par Martino TUHEIAVA le 04/10/2013 09:19 | Alerter
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«Les essais ont produit de faibles retombées. Il n’y a pas aujourd’hui de risque ni radiologique ni géomécanique». Non mais d'où il sort celui-là? Qu'est-ce qu'il fait des enquêtes faites par des experts qui attestent que les retombées radioactives ne concernent pas uniquement les atolls limitrophes de Mururoa et Fangataufa mais la majeure partie de la Polynésie? Et la présence évidentes des failles dans le platier de Mururoa? Et il pense que le peuple Maohi va encore se contenter de gober sans rien dire ces conneries? Eh mon gars, le jour où l'atoll de Mururoa s'effondrera, j'espère que tu seras ici en Polynésie et que tu auras assez de c..... pour y rester, puisque selon toi, "il n'y a pas de risques majeurs".

7.Posté par Jean pierre BEAULIEU le 04/10/2013 09:21 | Alerter
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Chacun ses opinions mais si ils ne sont basés que sur une idée ça ne vaut pas grand chose, pour ma par j'estime que nous avons encore de la chance que la France applique le principe de précaution qui lui est cher, alors qu'elle aurait très bien pu l'éviter au vu des rapports de l'AIEA supervisé par l'ONU (l'AIEA, représente 157 pays) Pour ceux qui ont envie d'en connaitre plus et savoir de quoi on parle je recommande ce site, c'est bien fait et sous contrôle justement de l'AIEA.
http://www.armees-polynesie.pf/IMG/pdf/essais_nucleaires/La_dimension_radiologique_des_essais_nucleaires_francais_en_Polynesie.pdf

8.Posté par tupai le 04/10/2013 20:09 | Alerter
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les nucléaire sans bobo, voilà ce qu'il veut nous faire avaler !!! alors pourquoi ils n'ont pas fait leurs essais chez eux ???
les atolls devaient être rendus au fenua dès la fin des essais, pourquoi ils ne respectent pas ?
ils ne veulent pas qu'on découvre quoique ce soit, parce qu'on irait chercher des scientifiques qui ne sont pas payés par le pollueur
la France se déconsidère par cette attitude de mensonge,

9.Posté par HUTEAU le 05/10/2013 01:17 | Alerter
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Quel principe de précaution, celui de détruire tout un environnement et ses hommes avec. La France n'est pas plus objective face à l'atome que ne l'est l'AIEA. Tous au service du lobby nucléaire qui n'est qu'un lobby mortifère. Pour soutenir encore le nucléaire, il faut être vraiment contre la vie.

10.Posté par Christian le 07/10/2013 01:52 | Alerter
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On nous prend pour des débiles. Cette bande de voyoux ne font que dire n'importe quoi; Avec un tir sous terrain se forme une cavité en forme de sphère aux parois vitrifiées. En suite le plafond s'effonfre et la sphère prend la forme d'une poire . En suite l'eau s'infiltre dans la cavité. Petit à petit les matériaux radioactif sont drainés à l'extérieur et s'en vont au fil de l'eau de l'océan. Avec les courants les atolls sont comme des iles dans un fleuve et ces produits radioactif se répendent dans l'oéan suivant les courants. Flosse et nos élus feraient mieux se la fermer que de dire autant de conneries. Le popaa qui vient de métropole pour nous raconter n'importe quoi mériterait des coups de pieds au cul.

11.Posté par Christian le 07/10/2013 02:10 | Alerter
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Le principe de précaution c'est à appliquer avant mais pas après. Il ne faut pas dire n'importe quoi ! !

12.Posté par tupai le 07/10/2013 09:57 | Alerter
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@ christian
flosse ne dit pas n'importe quoi, il reprend ses discours d'avant 2004 sur l'innocuité des tirs nuke pour défendre son premier sponsor : l'état. Aujourd'hui, en plus, il y a les affaires qui le rattrapent, c'est sa peau d'abord, les victimes n'existent pas, c'est un salle type

beaulieu: le principe de précaution , tu retardes !