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Nouvelle-Calédonie: les syndicats veulent une réforme globale contre la vie chère


Nouvelle-Calédonie: les syndicats veulent une réforme globale contre la vie chère
NOUMEA (France), 16 oct 2012 (AFP) - Une intersyndicale contre la vie chère a réclamé mardi à Nouméa une réforme globale de l'économie de Nouvelle-Calédonie, stigmatisant l'immobilisme des élus locaux.

La loi Lurel contre la vie chère outre-mer, adoptée la semaine dernière à l'Assemblée nationale, ne s'applique pas à la Nouvelle-Calédonie, territoire très autonome, compétent sur ces questions.

"Ici, il ne se passe pas grand chose alors qu'on veut une réforme globale qui ait un impact concret sur notre économie de comptoir", a déclaré à la presse Didier Guénant-Jeanson, leader de cette intersyndicale créée en 2011 et de l'Usoenc, principal syndicat calédonien, proche de la CFDT.

M. Guénant s'est félicité du plafonnement des frais bancaires ou de l'extension à la Calédonie de la loi Mermaz sur les rapports locatifs, mais a déploré le manque de souffle du gouvernement collégial calédonien.

"Il y a eu plein de rapports et on sait tout des causes de la vie chère. Où sont les réformes de la fiscalité directe et indirecte ? On en a ras le bol", a déclaré le dirigeant syndical.

Le 12 juin, la majorité des groupes du Congrès de l'archipel a signé des "accords économiques et sociaux" mais leur application est actuellement engluée dans des querelles politiques.

"Je me demande quelle est la valeur de cette signature. Il va y avoir des drames dans ce pays si rien ne change", a également indiqué l'intersyndicale, qui a demandé à rencontrer l'ensemble des membres du gouvernement local.

Elle a en outre menacé de "s'adresser directement à la population si d'ici à début novembre" le dossier n'a pas évolué.

Située dans le Pacifique sud, à 18.000 km de la métropole, la Nouvelle-Calédonie (260.000 habitants) est un des territoires où la vi est la plus chère au monde.

Les rapports de l'Autorité de la concurrence ou d'experts économiques ont tour à tour mis en cause le manque de concurrence, les protections de marchés excessives, l'insuffisance de la taxation du capital par rapport au travail ou encore le mille-feuilles fiscal.

Rédigé par AFP le Lundi 15 Octobre 2012 à 22:13 | Lu 966 fois