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Nouvelle-Calédonie: le couvre-feu prolongé jusqu'à dimanche dans sa version allégée


Crédit SEBASTIEN BOZON / AFP
Crédit SEBASTIEN BOZON / AFP
Nouméa, France | AFP | mardi 24/09/2024 - Le couvre-feu en vigueur en Nouvelle-Calédonie depuis mi-mai et la crise qui agite gravement l'archipel a été prolongé jusqu'à dimanche mais de nouveau dans une version allégée, au lendemain des célébrations "sans incident majeur" de la date symbolique du 24 septembre, a annoncé le Haut-Commissariat.

"Grâce à l'action des forces de sécurité intérieure, le week-end prolongé et la fête de la citoyenneté se sont déroulés sans incident majeur", souligne dans un communiqué le représentant de l'Etat, qui a décidé d'appliquer un couvre-feu de 22H00 à 5H00 à partir de mercredi "pour poursuivre les efforts de sécurisation du territoire".

Le couvre-feu concerne l'ensemble du territoire de la Nouvelle-Calédonie, de mercredi à dimanche inclus.

Appliqué de 22H00 à 5H00 jusqu'au 21 septembre, le couvre-feu avait été renforcé pour les trois jours suivants en débutant à 18H00 pour prendre fin à 6H00 dans la perspective de troubles éventuels liés aux célébrations du 24 septembre.

Jour férié sur le "Caillou", le 24 septembre, qui marque la prise de possession de l'archipel par la France en 1853, reste une date sensible en Nouvelle-Calédonie, même si elle a été rebaptisée depuis 2004 "Fête de la Citoyenneté".

Environ 6.000 forces de l'ordre ont été déployées pour sécuriser cette journée.

Parmi les mesures de police administrative, les rassemblements, défilés et cortèges, à l'exception des marchés habituels et des manifestations sportives, restent toujours interdits sur les communes du Grand Nouméa et ce, jusqu'à lundi prochain.

La vente et la consommation de boissons alcooliques sur la voie publique sont interdites sur l'ensemble du territoire de la Nouvelle-Calédonie.

Le port d'arme à feu ainsi que la vente au détail et le transport de carburant sont interdits jusqu'à dimanche également.

Depuis le 13 mai, cet archipel du Pacifique sud est en proie à de violentes tensions d'une ampleur inédite depuis les années 80, sur fond de contestation d'une réforme électorale décriée par le camp indépendantiste. 

Treize personnes, dont deux gendarmes, ont été tuées, des centaines de personnes blessées et les dégâts matériels sont colossaux, estimés à au moins 2,2 milliards d'euros.

le Mercredi 25 Septembre 2024 à 06:25 | Lu 359 fois