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Nouvelle-Calédonie : Au moins sept nouveaux cas “probables”


Nouméa | LNC | jeudi 30/12/2021 - Plusieurs cas suspects de ce variant ont été décelés, selon le gouvernement, qui a décidé de rendre possible la dose de rappel, trois mois après la deuxième injection.

La menace d'Omicron se renforce

Alors qu'Omicron se répand comme une traînée de poudre partout dans le monde, le Caillou pourrait ne pas échapper à cette règle dans les prochains jours. Sept nouveaux cas “suspects” ou “possibles“ de ce variant ont d'ores et déjà été dénombrés dans l'entourage des deux premières personnes contaminées, dont les tests se sont révélés positifs, le mardi 21 décembre. Tous ces nouveaux malades sont sous la surveillance des autorités sanitaires qui précisent qu'aucun cas “strictement local” n'a, pour l'heure, été décelé.

Concernant les deux personnes probablement positives à ce nouveau variant depuis la semaine dernière, il faudra s'armer de patience avant d'être définitivement fixés. La confirmation par un laboratoire métropolitain qu'il s'agit bien d'Omicron n'est attendue que le mardi 5 janvier.

Dans le détail, parmi la soixantaine de personnes contacts qui ont été immédiatement identifiées, isolées à leur domicile et testées, il a été dénombré trois cas “suspects” et quatre cas “possibles” d'Omicron. Il s'agit de cinq cas importés et de deux cas liés à des cas importés, de l'entourage familial direct des personnes infectées. Par ailleurs, six tests positifs ont été détectés à l'arrivée de vols Tokyo-Nouméa des 24, 26 et 28 décembre. Ces résultats sont connus depuis mercredi sans qu'il soit actuellement possible de déterminer s'il s'agit du variant Delta ou Omicron.

Les autorités sanitaires précisent également que si tous les cas connus sont importés ou liés à des cas importés, “la situation peut évoluer très rapidement et il ne sera plus possible de contenir les cas. De ce fait, la vague pressentie d'Omicron nécessite d'accélérer la vaccination et les doses de rappel afin de protéger la population.”

Délai réduit pour la dose de rappel

Après la détection de plusieurs cas possibles de variant Omicron, le gouvernement a décidé d'autoriser l'administration de la dose de rappel trois mois après la deuxième injection (contre cinq mois jusque-là). Elle est préconisée par les autorités pour les 12-17 ans qui présentent des facteurs de risque et pour tous les adultes.

Le rappel vaccinal peut être réalisé trois mois après la dernière injection des vaccins Pfizer, Moderna ou AstraZeneca et quatre semaines après l'injection unique de Janssen. “La campagne de rappel du vaccin contre la Covid-19 des plus de 12 ans les plus à risque fait suite à la recommandation de la Haute Autorité de santé du 24 décembre 2021, indique l'exécutif. Ce délai court apparaît comme la stratégie la plus efficace pour se protéger du variant Omicron. Les premières données suggèrent, en effet, que les vaccins actuellement utilisés en France sont efficaces contre les formes symptomatiques non graves du variant Omicron à 80 % jusqu'à deux mois, mais perdent plus rapidement leur efficacité qu'avec les variants précédents. Ces mêmes données montrent une remontée de l'efficacité vaccinale à 75 % deux semaines après une dose de rappel.”

Le taux d'incidence encore en hausse

Le taux d'incidence cumulé sur sept jours continue de grimper pour atteindre, jeudi, 60 pour 100 000 habitants (contre 49 mardi et 55 mercredi). Le gouvernement vient de publier au Jonc une échelle d'alertes. Lorsque ce taux dépasse les 50 cas, le pays passe en alerte 3 (sur 4). Cela signifie que le virus circule activement mais de manière contenue. L'exécutif est susceptible d'appliquer des mesures restrictives. Sauf que le contraire s'est produit, jeudi, avec l'annonce de la réouverture des discothèques.

Rédigé par Laurent Flores le Jeudi 30 Décembre 2021 à 18:19 | Lu 383 fois