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Nicole Sanquer, sans groupe mais avec un "mouvement politique"


Tahiti, le 31 janvier 2021 – L'ex-présidente du désormais ex-groupe politique à l'assemblée, A Here ia Porinetia, Nicole Sanquer, explique le retour de Vaitea Le Gayic au Tahoera'a et la disparition de son groupe à Taraho'i par ses velléités de "création d'un mouvement politique", qui n'ont pas été du goût du leader orange, Gaston Flosse.
 
La député et représentante Nicole Sanquer, encore présidente jusqu'à jeudi dernier du groupe A Here ia Porinetia à l'assemblée, dit ne pas être "surprise" par la décision de l'élue Vaitea Le Gayic de quitter son groupe et ainsi de le faire disparaître, faute d'élus suffisants. "Depuis la semaine dernière, elle nous avait alerté sur la pression qu'elle avait du Tahoeraa huiraatira pour quitte le groupe". Selon Nicole Sanquer, le point d'achoppement entre son groupe et le président du parti orange, Gaston Flosse, découle du fait que "nous avions décidé de partir en tournée dès la semaine prochaine (...). C'est peut-être cette prise d'indépendance".

Nicole Sanquer rappelle que Vaitea Le Gayic était "un prêt" du Tahoera'a qui a permis au groupe A Here Ia Porinetia d'exister au sein de l'hémicycle, surtout lors de la session budgétaire. "On était un groupe qui dérangeait. On a vécu des moments à l'assemblée où on a été agressé voire presque insulté. Toutes nos propositions ont été rejetées. Le président du Pays n'a jamais été capable de prononcer notre nom de groupe correctement".

Nicole Sanquer dévoile qu'il était question, lors de ces six derniers mois, d'une fusion avec le parti orange ou avec le futur Amuitahira'a de Gaston Flosse. "Mais pour nous ce n'était pas la priorité (...). On n'était pas dans les tractations politiques", affirme la députée. "Et le fait qu'on veuille prendre cette indépendance et aller nous exprimer devant la population, ça a un peu fâché malheureusement".
 
"On prépare la création d'un mouvement"
 
Nicole Sanquer assure que ce départ de Vaitea Le Gayic donne encore plus de "punch" pour la création d'un mouvement politique et pour aller au devant de la population pour préparer les prochaines échéances électorales. "On a un vrai projet pour la Polynésie, un projet de réforme. C'est tout le signe de notre engagement et on veut être présent sur les échéances électorales", affirme-t-elle. L'élue indique avoir des référents à Moorea, à Taiarapu, à Papara, aux Tuamotu avec Bernard Nauta et Félix Tokoragi et enfin à Faa'a avec Teura Tarahu Atuahiva. "Aujourd'hui le groupe s'arrête, mais le travail sur le terrain commence pour proposer une autre Polynésie en 2022-2023".

L'ancienne présidente de la fédération Tapura de Mahina ambitionne d'être "un garde fou" mais "constructif". Elle affirme qu'elle n'essaiera pas de convaincre d'autres élus, notamment dans la majorité, de la rejoindre. "Je pense que si des élus avaient voulu nous rejoindre, ils en auraient déjà fait la démarche", indique-t-elle en expliquant, non sans un petit tacle à son ancien parti, ne pas pouvoir rivaliser avec les "demandes particulières, soit au niveau du gouvernement, soit par une place dans une commission, soit par une place sur la liste de 2023, soit par des demandes personnelles"
 

Rédigé par Vaite Urarii Pambrun le Dimanche 31 Janvier 2021 à 13:47 | Lu 2352 fois