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N-Calédonie: quatre interpellations après des jets de pierres contre des gendarmes


Nouméa, France | AFP | mercredi 20/01/2016 - Quatre jeunes âgés de 20 à 28 ans ont été interpellés en Nouvelle-Calédonie après un violent caillassage contre des gendarmes dont l'un a eu la mâchoire fracturée, a annoncé mercredi le procureur de la République, Alexis Bouroz.

Les auteurs présumés des faits ont été mis en examen pour violences aggravées en réunion, avec armes et sur personne dépositaire de l'autorité publique. Le parquet a requis des mandats de dépôt.

"Il va y avoir d'autres interpellations car un nombre important de personnes était impliqué dans ces faits extrêmement graves", a déclaré à la presse, M. Bouroz.

Samedi dernier, à Thio, un village minier de la côte Est calédonienne, un véhicule de gendarmerie a été la cible d'un violent caillassage, à hauteur de la tribu de Ouroué, alors qu'il suivait à distance une voiture volée.

Les trois gendarmes à bord ont reçu "un déluge" de pierres dont certaines de près de 2 kilos. L'une d'elle a traversé la pare-brise et a percuté en plein visage un gendarme mobile de 28 ans.

Ce dernier a perdu connaissance ainsi que le contrôle du véhicule, qui a fini sa course sur le bas-côté de la route. Des jeunes, fortement alcoolisés, ont alors multiplié les jets de cailloux.

"Heureusement, une femme très courageuse et son neveu sont intervenus pour les calmer", a déclaré le colonel Ollivier Bouisset, adjoint du commandant de la gendarmerie en Nouvelle-Calédonie.

Opéré, le jeune gendarme, qui souffre de plusieurs fractures au visage, est sorti de l'hôpital.

Ces incidents surviennent dans "un contexte de faits extrêmement graves contre les gendarmes de plus en plus courants" en Nouvelle-Calédonie, a précisé le procureur de la République.

"L'évolution est inquiétante. Le nombre de gendarmes blessés dans des agressions a augmenté de 17 à 35 entre 2014 et 2015. Il y a aussi eu 112 caillassages l'an dernier. C'est un fonctionnement ahurissant", a-t-il déclaré.

L'augmentation de la délinquance des mineurs et des jeunes majeurs nourrit les inquiétudes dans l'archipel, qui doit se prononcer par référendum sur son maintien ou non dans la République français au plus tard en 2018.

Rédigé par () le Mercredi 20 Janvier 2016 à 06:08 | Lu 514 fois