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Municipales à Papeete : le statu quo, l’alternative ou le changement


Pour ne pas gêner les électeurs à Papeete, les militants et leurs drapeaux devront rester un peu plus à l’écart du bureau de vote de Mamao. «Nous avons demandé un peu plus de retenue et de discrétion aux groupes » a déclaré Michel Buillard, le maire sortant.
Pour ne pas gêner les électeurs à Papeete, les militants et leurs drapeaux devront rester un peu plus à l’écart du bureau de vote de Mamao. «Nous avons demandé un peu plus de retenue et de discrétion aux groupes » a déclaré Michel Buillard, le maire sortant.
PAPEETE, le 27 mars 2014. Le dimanche 23 mars, Michel Buillard est arrivé en tête, dans un ballotage plutôt confortable pour le maire sortant. Avec 47,40% des voix, le tavana depuis 19 ans de la capitale polynésienne est nettement au-dessus de ses poursuivants. «Je pense qu’on est en mesure de remporter ce scrutin. Nous avons des chances de gagner» explique-t-il en conférence de presse, confiant, car le nombre de voix rassemblées sur sa liste est conforme aux élections précédentes pour un premier tour ; mais prudent quant à l’issue du vote. «Pour les électeurs, c’est le moment de renforcer leur décision et de voter utile». Michel Buillard fait ainsi un appel du pied aux 1700 électeurs qui ont choisi Jules Ienfa au premier tour.

La véritable inquiétude du candidat Tahoeraa et de sa liste, tient dans la variable inconnue des abstentionnistes. Dimanche dernier, quatre électeurs sur dix ne sont pas venus voter à Papeete. Leur engagement dans les isoloirs pourrait ne pas garantir la même avance pour le maire sortant. «On a rarement vu qu’un second tour infirme la tendance du premier» avance Michel Buillard, et pour ne pas incarner dimanche soir cette rareté, il en appelle «au rassemblement des autonomistes».

Du côté de son challenger, Jules Ienfa qui était dans la majorité de l’équipe Buillard sortante il y a quelques semaines encore, on rappelle que l’élection du maire de Papeete en 2008, dès le premier tour était l’œuvre d’un rassemblement avec le To Tatou Ai’a. «L’abstention du premier tour est une sanction du maire qui n’a pas su mobiliser, de sa mauvaise gestion, de son immobilisme. Moi, je veux une autre ambition pour Papeete». Confiant également, Jules Ienfa estime que ses deux adversaires, devant lui, «ont fait le plein de leur voix» mais que sa liste «nouvelle et issue de la société civile a de la marge».

Tauhiti Nena est tout aussi confiant, «si les gens veulent du changement, le seul vote utile, c’est le nôtre, aussi je suis serein» avance le candidat UPLD qui met en avant l’ouverture de sa liste pour convaincre les abstentionnistes de faire le bon choix. L’équipe de PapeeteTo’u Oire a multiplié depuis mardi les meetings dans tous les quartiers de la capitale polynésienne, de Mamao à Tipaerui en passant par Taunoa, La Mission etc. «Nous avons sillonné la ville et présenté à tous notre programme».

Rédigé par Mireille Loubet le Jeudi 27 Mars 2014 à 16:35 | Lu 1048 fois