Romans-sur-Isère, France | AFP | mercredi 22/11/2023 - La ville de Romans-sur-Isère a rendu mercredi un hommage vibrant à Thomas, le lycéen de 16 ans décédé dimanche de blessures reçues en marge d'un bal de village dans la Drôme, des violences qualifiées d"inacceptables" par la première ministre Elisabeth Borne.
C'est devant le lycée du Dauphiné où étudiait l'adolescent qu'a débuté la marche blanche silencieuse, réunissant plusieurs milliers de personnes derrière de grandes banderoles "Thomas, on t'aime", "Justice pour Thomas".
Une quinzaine de jeunes du club de rugby du RC Romans Péage ont marché avec les maillots bleus du club barré d'un "Thomas repose en paix", en mémoire de leur jeune capitaine, avant de former une haie d'honneur devant le stade où s'est terminé le défilé.
"Votre présence en nombre témoigne de l'attachement extraordinaire que procurait Thomas quand on croisait son chemin", a salué un des organisateurs de la marche, avant un lâcher de ballons accompagné par une minute d'applaudissements puis par un temps de recueillement dans le stade.
Dans la foule réunissant quelque 6.000 personnes selon les gendarmes, on pouvait voir beaucoup de T-Shirts blancs, certains ornés d'un portrait de l'adolescent.
Venu "pour accompagner (son) fils qui joue dans le même club", Frédéric Robert souhaite "la justice, c'est tout". "Je pense qu'il fallait soutenir cette famille qui doit passer des moments très difficiles", a estimé le quinquagénaire.
Un peu plus loin, Christine Robert est venue défiler "pour soutenir David le papa (...) car ça aurait pu être nos enfants". Sa crainte: "ça peut recommencer".
"Retenue et décence"
Alors que l'extrême droite et une partie de la droite se sont emparées du drame en associant insécurité et immigration, les organisateurs de la marche avaient appelé à un rassemblement "apolitique par respect pour la famille".
"Ce moment appelle à la retenue et à la décence, utiliser ce drame pour jouer sur les peurs c’est manquer de dignité et de respect pour les victimes", a souligné la Première ministre Elisabeth Borne devant le Sénat, après un bref hommage au lycéen.
La mère de l'adolescent qui se préparait à fêter ses 17 ans début décembre souhaitait "un bel hommage", avec beaucoup de monde et "dans le calme", comme elle l'a confié à l'hebdomadaire Paris Match.
Elle a décrit Thomas comme "un jeune homme plein de vie, très aimé de ses amis". Le jeune capitaine de son équipe de rugby disait souvent "on ne se bagarre jamais sur le terrain".
Depuis cet été, il avait été "autorisé à aller dans quelques bals de village", a expliqué sa mère. "Pour celui de Crépol, il avait hâte", a-t-elle dit.
Un de ses frères, âgé de 23 ans, l'a accompagné à la soirée, c'est lui qui a prévenu ses parents alors que les secours l'évacuaient vers l'hôpital de Lyon. Thomas est décédé lors du transport.
Les violences ont aussi fait huit blessés, dont deux jeunes de 28 et 23 ans hospitalisés en urgence absolue et depuis sur la voie du rétablissement.
Enquête et recueillement
"Ces violences sont graves, elles sont inacceptables", a dit la cheffe du gouvernement devant le Sénat en soulignant que "l’heure est à l’enquête et au recueillement".
Selon le parquet, tout a commencé dans la nuit de samedi à dimanche quand une dizaine de jeunes ont tenté de s'introduire dans la salle communale de Crépol où se tenait un bal sur invitation. L'un d'eux a blessé d'un coup de couteau un vigile qui tentait de le bloquer. Des participants inscrits à la soirée sont intervenus, s'en est suivie une rixe à l'extérieur du bâtiment, selon le parquet.
Neuf suspects ont été interpellés mardi et placés en garde à vue dans le cadre de l'enquête pour "meurtre" et "tentatives de meurtres en bande organisée" menée par les gendarmes.
Parmi eux, le principal suspect, âgé de 20 ans, "formellement désigné comme auteur du coup de couteau mortel". Il habite "le centre" de Romans-sur-Isère et "non le quartier de la Monnaie", une des cités de la ville pointée par certains depuis le drame, a précisé le procureur de Valence, Laurent de Caigny dans un communiqué.
Le meurtrier présumé a été arrêté mardi après-midi dans la région de Toulouse, en même temps que six autres suspects, identifiés comme lui grâce à l'enquête de terrain, tous "étroitement surveillés" depuis quelques jours. Deux autres suspects ont été interpellés dans le secteur de Romans-sur-Isère.
C'est devant le lycée du Dauphiné où étudiait l'adolescent qu'a débuté la marche blanche silencieuse, réunissant plusieurs milliers de personnes derrière de grandes banderoles "Thomas, on t'aime", "Justice pour Thomas".
Une quinzaine de jeunes du club de rugby du RC Romans Péage ont marché avec les maillots bleus du club barré d'un "Thomas repose en paix", en mémoire de leur jeune capitaine, avant de former une haie d'honneur devant le stade où s'est terminé le défilé.
"Votre présence en nombre témoigne de l'attachement extraordinaire que procurait Thomas quand on croisait son chemin", a salué un des organisateurs de la marche, avant un lâcher de ballons accompagné par une minute d'applaudissements puis par un temps de recueillement dans le stade.
Dans la foule réunissant quelque 6.000 personnes selon les gendarmes, on pouvait voir beaucoup de T-Shirts blancs, certains ornés d'un portrait de l'adolescent.
Venu "pour accompagner (son) fils qui joue dans le même club", Frédéric Robert souhaite "la justice, c'est tout". "Je pense qu'il fallait soutenir cette famille qui doit passer des moments très difficiles", a estimé le quinquagénaire.
Un peu plus loin, Christine Robert est venue défiler "pour soutenir David le papa (...) car ça aurait pu être nos enfants". Sa crainte: "ça peut recommencer".
"Retenue et décence"
Alors que l'extrême droite et une partie de la droite se sont emparées du drame en associant insécurité et immigration, les organisateurs de la marche avaient appelé à un rassemblement "apolitique par respect pour la famille".
"Ce moment appelle à la retenue et à la décence, utiliser ce drame pour jouer sur les peurs c’est manquer de dignité et de respect pour les victimes", a souligné la Première ministre Elisabeth Borne devant le Sénat, après un bref hommage au lycéen.
La mère de l'adolescent qui se préparait à fêter ses 17 ans début décembre souhaitait "un bel hommage", avec beaucoup de monde et "dans le calme", comme elle l'a confié à l'hebdomadaire Paris Match.
Elle a décrit Thomas comme "un jeune homme plein de vie, très aimé de ses amis". Le jeune capitaine de son équipe de rugby disait souvent "on ne se bagarre jamais sur le terrain".
Depuis cet été, il avait été "autorisé à aller dans quelques bals de village", a expliqué sa mère. "Pour celui de Crépol, il avait hâte", a-t-elle dit.
Un de ses frères, âgé de 23 ans, l'a accompagné à la soirée, c'est lui qui a prévenu ses parents alors que les secours l'évacuaient vers l'hôpital de Lyon. Thomas est décédé lors du transport.
Les violences ont aussi fait huit blessés, dont deux jeunes de 28 et 23 ans hospitalisés en urgence absolue et depuis sur la voie du rétablissement.
Enquête et recueillement
"Ces violences sont graves, elles sont inacceptables", a dit la cheffe du gouvernement devant le Sénat en soulignant que "l’heure est à l’enquête et au recueillement".
Selon le parquet, tout a commencé dans la nuit de samedi à dimanche quand une dizaine de jeunes ont tenté de s'introduire dans la salle communale de Crépol où se tenait un bal sur invitation. L'un d'eux a blessé d'un coup de couteau un vigile qui tentait de le bloquer. Des participants inscrits à la soirée sont intervenus, s'en est suivie une rixe à l'extérieur du bâtiment, selon le parquet.
Neuf suspects ont été interpellés mardi et placés en garde à vue dans le cadre de l'enquête pour "meurtre" et "tentatives de meurtres en bande organisée" menée par les gendarmes.
Parmi eux, le principal suspect, âgé de 20 ans, "formellement désigné comme auteur du coup de couteau mortel". Il habite "le centre" de Romans-sur-Isère et "non le quartier de la Monnaie", une des cités de la ville pointée par certains depuis le drame, a précisé le procureur de Valence, Laurent de Caigny dans un communiqué.
Le meurtrier présumé a été arrêté mardi après-midi dans la région de Toulouse, en même temps que six autres suspects, identifiés comme lui grâce à l'enquête de terrain, tous "étroitement surveillés" depuis quelques jours. Deux autres suspects ont été interpellés dans le secteur de Romans-sur-Isère.