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Moins d'oiseaux cet hiver? Les Français invités à les compter


PARIS, 24 janvier 2014 (AFP) - Le dernier week-end de janvier 2013, des centaines de Français ont compté près de 130.000 oiseaux dans leur jardin. Cette année, ils sont invités à faire de même pour notamment vérifier si les volatiles sont moins nombreux dans le ciel français cet hiver.

Pour la deuxième année consécutive, le Muséeum d'histoire naturelle et la Ligue de protection des oiseaux (LPO) invitent les 25 et 26 janvier à choisir un jardin, un parc public... pour, durant une heure, noter le nombre d'oiseaux de chaque espèce qui se sont posés au sol.

Cette année, l'un des objectifs est d'avoir plus d'informations sur un hiver "où tout le monde dit qu'il y a moins d'oiseaux dans les mangeoires", indique vendredi à l'AFP Frédéric Jiguet, ornithologue et coordinateur au Muséeum du programme de suivi des oiseaux communs.

"On aura une grosse masse de données, des milliers de jardins, on pourra comparer espèce par espèce", explique l'ornithologue qui met en avant deux hypothèses pour expliquer ce phénomène: le fait que les oiseaux de Scandinavie ont moins migré en raison de la douceur de l'hiver, et l'impact d'un printemps très pluvieux en France.

"La semaine où les oeufs ont éclos, notamment pour les petites mésanges, on a eu une période de deux semaines de pluie. C'est le moment où les parents vont chercher des petites chenilles pour nourrir les poussins, et il n'y avait pas de chenilles accessibles", dit M. Jiguet.

Par ailleurs, ces observations à long terme vont aussi permettre de "voir s'il y a un lien entre le type d'agriculture et l'éventuelle disponibilité de graines pour les oiseaux dans la nature et le fait, qu'à un moment, s'il n'y en a pas, ils doivent chercher à manger ailleurs" dans les mangeoires, ajoute-t-il.

L'an dernier, près de 3.000 jardins ont participé à l'opération, les départements les plus représentés ont été le Calvados, la Manche et la Seine-Maritime.

Pas de grandes conclusions tirées de cette première opération, l'idée ayant été de vérifier que ces données étaient bien exploitables sur un plan scientifique, selon M. Jiguet.

cls/pj/fm

Rédigé par () le Samedi 25 Janvier 2014 à 06:57 | Lu 377 fois