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Mise en demeure du Pays pour le retrait du Sheng Gang Shun 1


Tahiti, le 4 juin 2021 - Alors que le retrait du Sheng Gang Shun 1 est au point mort plus d'un an après son échouement, la Fape a adressé une lettre de mise en demeure au Pays pour qu’il s’occupe de l’épave. Le propriétaire du navire s'étant finalement manifesté, l'appel d'offre a été mis en attente. 
 
Plus de 14 mois déjà que le navire de pêche chinois est échoué sur le platier de Arutua. Sans nouvelles de l’armateur et de l’assureur, le Pays n’avait pas d’autre choix que d’assurer lui-même la dépollution et le retrait du palangrier. Par l’intermédiaire de ses avocats, la fédération des associations de protection de l’environnement a adressé une lettre de mise en demeure au Pays cette semaine. "On rappelle que le tribunal administratif a enjoint les compagnies et les propriétaires à prendre des mesures. Dans l’ordonnance du 30 avril 2020, il est précisé qu’en l’absence de cette exécution par les intéressés, la Polynésie française était autorisée elle-même à procéder au retrait aux frais des propriétaires", nous indique Me Emmanuel Mitaranga.

Le Pays attend une réponse du propriétaire

Du côté du Pays, on indique "que le gouvernement ne peut se substituer au propriétaire que s’il est totalement défaillant ou qu’il ne donne plus signe de vie". Raison pour laquelle l’appel d’offre pour enlever l’épave n'a pas encore été lancé, malgré une communication en conseil des ministres le 5 mai. D'autant que dans le cadre de sa mise en demeure, le propriétaire s'est finalement manifesté auprès du Pays, proposant de trouver une solution qui serait "moins coûteuse que prévue".

En plus de déterminer qui assurera les opérations de dépollution et de retrait, reste le problème du déploiement des moyens et de la logistique au même titre que le Shen Long Yu 21 à Marutea. Le navire étant échoué sur un platier dans une zone isolée, l'accès au navire pour des opérations de démantèlement s'avère extrêmement compliqué. D'autant que le palangrier héberge toujours des stocks de gazole marin et “d'hydrogène sulfuré”  issu de la décomposition des poissons et appâts abandonnés dans les cales.
 

Rédigé par Valentin Guelet le Vendredi 4 Juin 2021 à 16:01 | Lu 2092 fois