Fort-de-France, France | AFP | jeudi 26/08/2021 - En Martinique longtemps réfractaire au vaccin, le nombre d'injections contre le Covid-19 a accéléré en juillet et août, une conséquence de la communication des autorités mais surtout du nombre de décès qui ont fini de convaincre les habitants.
"Il faut pouvoir se protéger et protéger les autres. Je suis en congé, j'en profite pour me faire vacciner", explique Vincent, Martiniquais de 38 ans, qui a reçu mercredi après-midi la 100.000e injection contre le Covid-19 dans cette île des Antilles, au palais des congrès de Fort-de-France.
Cette 100.000e piqure a valeur de symbole pour les autorités sanitaires de cette île d'environ 369.000 habitants où seulement 22,5% de la population en âge d'être vaccinée (plus de 12 ans) a reçu deux doses au 24 août.
Le taux d'incidence atteint actuellement 875 cas de Covid pour 100.000 personnes.
Alors que 57.224 premières injections ont été réalisées sur l'île les six premiers mois de l'année, l'ARS en a comptabilisé 21.026 en juillet et déjà 21.687 au 24 août.
"Dès le printemps, on a vu que la vaccination avançait moins vite" aux Antilles, expliquait début août à l'AFP Alain Fischer, le "Monsieur vaccin" du gouvernement.
Avant la pandémie, le "vaccino-scepticisme" y était d'ailleurs déjà plus prononcé qu'en France hexagonale, avec des couvertures vaccinales moindres contre la grippe ou le papillomavirus.
Selon l'expert, la principale explication est "d'ordre culturel", à commencer par le fort ancrage de la médecine traditionnelle dans la société.
L'inquiétante situation épidémiologique et les ravages causés par le variant delta en Martinique ont manifestement poussé la population à revoir son positionnement vis-à-vis du vaccin: 162 décès ont en effet été enregistrés en deux semaines. Des avis de décès sont diffusés sur les radios locales, chaque jour pendant un peu plus d'une heure, et des funérailles deux fois par jour dans les communes ont concouru à convaincre les personnes encore opposées à la vaccination.
Décès "inévitables"
"On se retrouve avec des patients âgés de plus de 85 ans dont le décès est inévitable. C'est terrible ce que nous vivons à l'hôpital. A part se faire vacciner, il n'y a aujourd'hui pas d'autre solution qui a fait ses preuves", ne cessent de répéter les médecins pour encourager la population à s'inscrire dans cette démarche de vaccination.
La collectivité territoriale de Martinique s'est par ailleurs associée aux opérations de sensibilisation à la vaccination en sollicitant des artistes et autres personnalités pour participer à des spots télévisés dont la diffusion est programmée dans les jours à venir.
"On est maintenant à plus de 30% des personnes de plus de 12 ans qui ont reçu leur première dose", se réjouit Jérôme Viguier, le directeur général de l'ARS. Avant d'ajouter: "Les conséquences de cette épidémie font qu'il y a une prise de conscience et une mobilisation chez les personnes. Nous avons été obligés d'augmenter notre offre de vaccination itinérante ou éphémère dans les villes".
Un "vaccibus" a ainsi été mis en place le 24 août pour permettre une vaccination de proximité dans les communes de Martinique.
Les maires eux aussi se mobilisent pour encourager la population à se faire vacciner.
"Si on maintient ce rythme dans les 200 voire 300 jours qui viennent, on pourra sauver des vies, c'est essentiel", assure François Roch, le président du comité médical d'établissement du CHU de Martinique.
"Il faut pouvoir se protéger et protéger les autres. Je suis en congé, j'en profite pour me faire vacciner", explique Vincent, Martiniquais de 38 ans, qui a reçu mercredi après-midi la 100.000e injection contre le Covid-19 dans cette île des Antilles, au palais des congrès de Fort-de-France.
Cette 100.000e piqure a valeur de symbole pour les autorités sanitaires de cette île d'environ 369.000 habitants où seulement 22,5% de la population en âge d'être vaccinée (plus de 12 ans) a reçu deux doses au 24 août.
Le taux d'incidence atteint actuellement 875 cas de Covid pour 100.000 personnes.
Alors que 57.224 premières injections ont été réalisées sur l'île les six premiers mois de l'année, l'ARS en a comptabilisé 21.026 en juillet et déjà 21.687 au 24 août.
"Dès le printemps, on a vu que la vaccination avançait moins vite" aux Antilles, expliquait début août à l'AFP Alain Fischer, le "Monsieur vaccin" du gouvernement.
Avant la pandémie, le "vaccino-scepticisme" y était d'ailleurs déjà plus prononcé qu'en France hexagonale, avec des couvertures vaccinales moindres contre la grippe ou le papillomavirus.
Selon l'expert, la principale explication est "d'ordre culturel", à commencer par le fort ancrage de la médecine traditionnelle dans la société.
L'inquiétante situation épidémiologique et les ravages causés par le variant delta en Martinique ont manifestement poussé la population à revoir son positionnement vis-à-vis du vaccin: 162 décès ont en effet été enregistrés en deux semaines. Des avis de décès sont diffusés sur les radios locales, chaque jour pendant un peu plus d'une heure, et des funérailles deux fois par jour dans les communes ont concouru à convaincre les personnes encore opposées à la vaccination.
Décès "inévitables"
"On se retrouve avec des patients âgés de plus de 85 ans dont le décès est inévitable. C'est terrible ce que nous vivons à l'hôpital. A part se faire vacciner, il n'y a aujourd'hui pas d'autre solution qui a fait ses preuves", ne cessent de répéter les médecins pour encourager la population à s'inscrire dans cette démarche de vaccination.
La collectivité territoriale de Martinique s'est par ailleurs associée aux opérations de sensibilisation à la vaccination en sollicitant des artistes et autres personnalités pour participer à des spots télévisés dont la diffusion est programmée dans les jours à venir.
"On est maintenant à plus de 30% des personnes de plus de 12 ans qui ont reçu leur première dose", se réjouit Jérôme Viguier, le directeur général de l'ARS. Avant d'ajouter: "Les conséquences de cette épidémie font qu'il y a une prise de conscience et une mobilisation chez les personnes. Nous avons été obligés d'augmenter notre offre de vaccination itinérante ou éphémère dans les villes".
Un "vaccibus" a ainsi été mis en place le 24 août pour permettre une vaccination de proximité dans les communes de Martinique.
Les maires eux aussi se mobilisent pour encourager la population à se faire vacciner.
"Si on maintient ce rythme dans les 200 voire 300 jours qui viennent, on pourra sauver des vies, c'est essentiel", assure François Roch, le président du comité médical d'établissement du CHU de Martinique.