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Marama Nui et le Criobe s’engagent sur un programme de recherche « Concilier hydroélectricité et préservation de la biodiversité en rivière »


Marama Nui et le Criobe s’engagent sur un programme de recherche « Concilier hydroélectricité et préservation de la biodiversité en rivière »
Etienne Jacolin (Directeur Général Délégué GDF SUEZ, Energie Services), Hervé Dubost-Martin (PDG de EDT & Marama Nui) et Pierre Sasal (chargé de recherches au CNRS) représentant le Criobe se sont rencontrés le mercredi 25 septembre 2013 en compagnie des administrateurs de Marama Nui, de représentants du territoire pour faire un point sur l’avancement des actions prévues dans le cadre du programme Criobe Marama Nui. « Concilier hydroélectricité et préservation de la biodiversité en rivière »

Ce programme d’une durée de trois ans, lancé en 2011 consiste en une étude de la faune présente dans la rivière et le lac Vaihiria. Il s’agit de déterminer la densité des populations, l’état des habitats et l’impact éventuel des ouvrages hydroélectriques.

Les premiers résultats, très encourageants montrent un bon état général des populations animales dans la rivière Vaihiria. La biomasse globale y est en effet supérieure à une vallée voisine (vaitunamea) non équipée en hydroélectricité.

Des améliorations peuvent encore être apportées. Il s’agit en priorité de ne pas entraver la migration des espèces (anguilles, inaa et chevrettes) lors des phases de montaison. Plusieurs pistes sont à l’étude dans les années à venir, dont des modifications de canaux de rejet des centrales, l’utilisation de barrières à poisson (à ultrasons), la réalisation de pêches électriques suivies d’un relâché amont ou la modification des conditions d’exploitation à certaines périodes.

Le lac Vaihiria a fait l’objet d’une étude particulièrement poussée afin de statuer sur la présence ou non d’anguilles dites à oreilles. Un seul individu a été capturé ce qui laisse penser que la biomasse est devenue faible. Le lac Vaihiria ne communique avec la rivière (et donc l’océan) que par des failles de très faible taille. Il n’est pas exclu que l’aménagement hydroélectrique ait pu modifier un équilibre biologique très sensible. Néanmoins des études complémentaires sont nécessaires pour confirmer ou infirmer les premières observations. Suite à ce constat, 130 anguilles juvéniles prélevées juste à l’aval du lac ont été relâchés. Cet effort sera poursuivi , d’autres relâchés seront réalisés et des suivis biologiques seront effectués afin d’en estimer le succès sur les populations d’anguilles.

Le Criobe, Marama Nui ont décidé de poursuivre ce programme en 2014 sur Vaihiria et de l’étendre à la vallée de Papenoo. Cette vallée représentant 60 % des installations hydroélectriques de l’ile de Tahiti. L’extension à la vallée de Papenoo est envisagée dans le cadre d’une bourse Cifre financée 50 % par Marama Nui et 50 % par l’état. Le programme d’étude de la vallée de Papenoo d’une durée de 3 ans s’appuiera sur le retour d’expérience de la vallée de Vaihiria. Cette étude permettra entre autre à un jeune étudiant polynésien de préparer une thèse.


Rédigé par EDT, GDF SUEZ le Lundi 30 Septembre 2013 à 15:42 | Lu 891 fois