Londres, Royaume-Uni | AFP | mardi 18/10/2022 - Londres a convoqué mardi un haut diplomate chinois pour demander des explications après la violente attaque contre un manifestant pro-démocratie de Hong Kong au consulat de Chine de Manchester, Pékin mettant en cause des "fauteurs de troubles" entrés "illégalement" dans son enceinte diplomatique.
Une manifestation autorisée s'est tenue devant le consulat de Chine à Manchester (nord de l'Angleterre) dimanche, jour où s'ouvrait à Pékin le congrès du Parti communiste.
Elle a réuni des militants pro-démocratie de Hong Kong, opposés à la reprise en main par Pékin de ce territoire chinois autrefois britannique, qui a longtemps bénéficié de libertés inégalées ailleurs en Chine.
Des vidéos virales montrent des individus sortant du consulat pour détruire les banderoles des manifestants. De violentes altercations s'ensuivent et sur des images, un manifestant est vu au sol, recevant des coups dans l'enceinte diplomatique.
Ces incidents ont déclenché de vives réactions au Royaume-Uni.
Devant les députés, le secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères Jesse Norman a indiqué que Londres a convoqué le chargé d'affaires chinois pour exprimer la "profonde préoccupation" du gouvernement britannique "et exiger des explications au sujet des actes du personnel du consulat".
"La convocation de représentants étrangers n'est pas une décision prise à la légère", a insisté un porte-parole de la Première ministre Liz Truss. "Et pendant que les investigations se poursuivent, nous serons très clairs envers les autorités chinoises sur le fait que le droit de manifester pacifiquement au Royaume-Uni doit être respecté", a-t-il averti.
Le chargé d'affaires est le deuxième représentant le plus élevé de la diplomatie chinoise à Londres après l'ambassadeur, qui se trouve hors du Royaume-Uni, alors que se tient à Pékin le congrès du parti communiste chinois.
"Ce que nous avons vu, c'est le consul général en train de déchirer des affiches et une manifestation pacifique, suivi peu après de graves atteintes physiques contre un Hongkongais", a dénoncé au Parlement la présidente de la commission parlementaire des Affaires étrangères britannique, Alicia Kearns.
Soulignant que l'un des manifestants avait été hospitalisé, elle a expliqué que certains ont été "traînés dans l'enceinte du consulat pour être frappés davantage par des gens qui ont été reconnus comme des membres du parti communiste chinois (PCC)".
"Nous ne pouvons pas laisser le PCC importer les violences contre les manifestants et le fait de réduire au silence la liberté d'expression sur le sol britannque, a-t-elle ajouté, demandant si des poursuites seraient engagées contre des officiels chinois qui seraient impliqués ou s'ils seraient expulsés du territoire britannique.
Le secrétaire d'Etat a répondu qu'il fallait d'abord que la police établisse les faits avant d'envisager d'éventuelles conséquences.
"Passage à tabac"
Cette affaire intervient dans un contexte déjà tendu ces dernières années entre Londres et Pékin, notamment au sujet de Hong Kong.
La Chine a donné mardi sa version des faits.
"Des fauteurs de troubles sont entrés illégalement dans le consulat général de Chine à Manchester et ont mis en danger la sécurité de l'enceinte diplomatique", a déclaré devant la presse un porte-parole de Pékin, Wang Wenbin.
Le Royaume-Uni doit "prendre (davantage) de mesures efficaces pour renforcer la protection du consulat de Chine et son personnel", a-t-il insisté.
Des hommes sont sortis du consulat pour détruire les banderoles et "quand nous avons essayé de les arrêter, ils m'ont tiré à l'intérieur (du consulat), ils m'ont battu", a témoigné à la BBC le manifestant battu dans l'enceinte diplomatique, âgé d'une trentaine d'années.
La plupart des figures du mouvement pro-démocratie de Hong Kong sont aujourd'hui en prison ou ont abandonné la politique.
D'autres ont fui à l'étranger après l'imposition par Pékin en 2020 d'une loi draconienne sur la sécurité nationale, un an après les manifestations monstres dans ce territoire.
Lors d'un discours à l'ouverture du congrès du Parti communiste chinois, le président Xi Jinping a salué dimanche la transition du "chaos à la gouvernance" à Hong Kong.
Une manifestation autorisée s'est tenue devant le consulat de Chine à Manchester (nord de l'Angleterre) dimanche, jour où s'ouvrait à Pékin le congrès du Parti communiste.
Elle a réuni des militants pro-démocratie de Hong Kong, opposés à la reprise en main par Pékin de ce territoire chinois autrefois britannique, qui a longtemps bénéficié de libertés inégalées ailleurs en Chine.
Des vidéos virales montrent des individus sortant du consulat pour détruire les banderoles des manifestants. De violentes altercations s'ensuivent et sur des images, un manifestant est vu au sol, recevant des coups dans l'enceinte diplomatique.
Ces incidents ont déclenché de vives réactions au Royaume-Uni.
Devant les députés, le secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères Jesse Norman a indiqué que Londres a convoqué le chargé d'affaires chinois pour exprimer la "profonde préoccupation" du gouvernement britannique "et exiger des explications au sujet des actes du personnel du consulat".
"La convocation de représentants étrangers n'est pas une décision prise à la légère", a insisté un porte-parole de la Première ministre Liz Truss. "Et pendant que les investigations se poursuivent, nous serons très clairs envers les autorités chinoises sur le fait que le droit de manifester pacifiquement au Royaume-Uni doit être respecté", a-t-il averti.
Le chargé d'affaires est le deuxième représentant le plus élevé de la diplomatie chinoise à Londres après l'ambassadeur, qui se trouve hors du Royaume-Uni, alors que se tient à Pékin le congrès du parti communiste chinois.
"Ce que nous avons vu, c'est le consul général en train de déchirer des affiches et une manifestation pacifique, suivi peu après de graves atteintes physiques contre un Hongkongais", a dénoncé au Parlement la présidente de la commission parlementaire des Affaires étrangères britannique, Alicia Kearns.
Soulignant que l'un des manifestants avait été hospitalisé, elle a expliqué que certains ont été "traînés dans l'enceinte du consulat pour être frappés davantage par des gens qui ont été reconnus comme des membres du parti communiste chinois (PCC)".
"Nous ne pouvons pas laisser le PCC importer les violences contre les manifestants et le fait de réduire au silence la liberté d'expression sur le sol britannque, a-t-elle ajouté, demandant si des poursuites seraient engagées contre des officiels chinois qui seraient impliqués ou s'ils seraient expulsés du territoire britannique.
Le secrétaire d'Etat a répondu qu'il fallait d'abord que la police établisse les faits avant d'envisager d'éventuelles conséquences.
"Passage à tabac"
Cette affaire intervient dans un contexte déjà tendu ces dernières années entre Londres et Pékin, notamment au sujet de Hong Kong.
La Chine a donné mardi sa version des faits.
"Des fauteurs de troubles sont entrés illégalement dans le consulat général de Chine à Manchester et ont mis en danger la sécurité de l'enceinte diplomatique", a déclaré devant la presse un porte-parole de Pékin, Wang Wenbin.
Le Royaume-Uni doit "prendre (davantage) de mesures efficaces pour renforcer la protection du consulat de Chine et son personnel", a-t-il insisté.
Des hommes sont sortis du consulat pour détruire les banderoles et "quand nous avons essayé de les arrêter, ils m'ont tiré à l'intérieur (du consulat), ils m'ont battu", a témoigné à la BBC le manifestant battu dans l'enceinte diplomatique, âgé d'une trentaine d'années.
La plupart des figures du mouvement pro-démocratie de Hong Kong sont aujourd'hui en prison ou ont abandonné la politique.
D'autres ont fui à l'étranger après l'imposition par Pékin en 2020 d'une loi draconienne sur la sécurité nationale, un an après les manifestations monstres dans ce territoire.
Lors d'un discours à l'ouverture du congrès du Parti communiste chinois, le président Xi Jinping a salué dimanche la transition du "chaos à la gouvernance" à Hong Kong.