La Valette, Malte | AFP | mardi 13/12/2021 - Malte devait légaliser mardi la culture de quantités limitées de cannabis à domicile et sa consommation récréative dans la sphère privée, une première dans l'Union européenne.
Plusieurs pays de l'UE ont dépénalisé la consommation et la détention de marijuana à usage privé ces 20 dernières années mais les législations restent souvent floues et la pratique seulement tolérée.
A Malte, la réforme, qui devait être votée mardi après-midi par le parlement de la petite île méditerranéenne, autorise la possession de sept grammes de cannabis maximum et la culture de quatre pieds de cannabis par usager de 18 ans et plus.
Au-delà de sept grammes et jusqu'à 28 grammes, l'usager risque une amende de 100 euros. Sont également proscrites la consommation en public, délit passible d'une amende de 235 euros, et la consommation devant un mineur, passible d'une amende allant de 300 à 500 euros.
Le texte prévoit la formation d'associations à but non lucratif permettant la production et la vente de cannabis à ses membres - 500 maximum par structure.
Le Premier ministre travailliste Robert Abela a demandé aux députés de son parti de voter pour.
"Nous légiférons pour répondre à un problème, selon une approche de réduction des risques (liés à la consommation de cannabis) en régulant le secteur pour que les gens n'aient pas à recourir au marché noir", a-t-il plaidé devant le parlement le mois dernier.
Il a expliqué vouloir épargner aux parents le "traumatisme" de voir leurs enfants comparaître devant la justice pour avoir fumé un joint, tout en maintenant la pression sur les trafiquants.
"Le trafic de drogue restera illégal", a-t-il souligné.
Dans l'opposition, le Parti nationaliste, après une valse-hésitation ces derniers mois, s'est prononcé contre, estimant que la réforme "normaliserait et augmenterait la consommation de drogue" dans le pays.
La mise en oeuvre et le respect de ces dispositions seront encadrés par un nouvel organisme public, l'Autorité sur l'usage responsable du cannabis.
Pays traditionnellement conservateur sur les questions sociales, Malte avait déjà dépénalisé la possession de petites quantités de cannabis en 2015 et avait adopté un cadre légal en 2018 en vue de devenir un pôle de production de cannabis à vocation thérapeutique.
D'autres pays européens s'apprêtent à lui emboîter le pas.
Le Luxembourg a annoncé en octobre 2021 son intention d'autoriser la culture de marijuana à domicile et sa consommation dans la sphère privée et le nouveau gouvernement allemande envisager de légaliser son usage récréatif.
Aux Pays-Bas, la possession, la consommation et la vente au détail de jusqu'à cinq grammes de cannabis sont tolérées depuis 1976 dans les "coffee shops". En Espagne, la production pour la consommation personnelle est tolérée alors que commerce et consommation publique sont interdits.
Plusieurs pays de l'UE ont dépénalisé la consommation et la détention de marijuana à usage privé ces 20 dernières années mais les législations restent souvent floues et la pratique seulement tolérée.
A Malte, la réforme, qui devait être votée mardi après-midi par le parlement de la petite île méditerranéenne, autorise la possession de sept grammes de cannabis maximum et la culture de quatre pieds de cannabis par usager de 18 ans et plus.
Au-delà de sept grammes et jusqu'à 28 grammes, l'usager risque une amende de 100 euros. Sont également proscrites la consommation en public, délit passible d'une amende de 235 euros, et la consommation devant un mineur, passible d'une amende allant de 300 à 500 euros.
Le texte prévoit la formation d'associations à but non lucratif permettant la production et la vente de cannabis à ses membres - 500 maximum par structure.
Le Premier ministre travailliste Robert Abela a demandé aux députés de son parti de voter pour.
"Nous légiférons pour répondre à un problème, selon une approche de réduction des risques (liés à la consommation de cannabis) en régulant le secteur pour que les gens n'aient pas à recourir au marché noir", a-t-il plaidé devant le parlement le mois dernier.
Il a expliqué vouloir épargner aux parents le "traumatisme" de voir leurs enfants comparaître devant la justice pour avoir fumé un joint, tout en maintenant la pression sur les trafiquants.
"Le trafic de drogue restera illégal", a-t-il souligné.
Dans l'opposition, le Parti nationaliste, après une valse-hésitation ces derniers mois, s'est prononcé contre, estimant que la réforme "normaliserait et augmenterait la consommation de drogue" dans le pays.
La mise en oeuvre et le respect de ces dispositions seront encadrés par un nouvel organisme public, l'Autorité sur l'usage responsable du cannabis.
Pays traditionnellement conservateur sur les questions sociales, Malte avait déjà dépénalisé la possession de petites quantités de cannabis en 2015 et avait adopté un cadre légal en 2018 en vue de devenir un pôle de production de cannabis à vocation thérapeutique.
D'autres pays européens s'apprêtent à lui emboîter le pas.
Le Luxembourg a annoncé en octobre 2021 son intention d'autoriser la culture de marijuana à domicile et sa consommation dans la sphère privée et le nouveau gouvernement allemande envisager de légaliser son usage récréatif.
Aux Pays-Bas, la possession, la consommation et la vente au détail de jusqu'à cinq grammes de cannabis sont tolérées depuis 1976 dans les "coffee shops". En Espagne, la production pour la consommation personnelle est tolérée alors que commerce et consommation publique sont interdits.