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Maladies dégénératives: le programme Dhune veut "briser les frontières"


Marseille, France | AFP | mercredi 21/09/2016 - "Briser les frontières" entre les laboratoires, l'hôpital et l'université pour affronter les maladies neurodégénératives, c'est l'ambition du programme de recherche Dhune, né à l'Université Aix-Marseille et inauguré mercredi, à l'occasion de la Journée mondiale de la maladie d'Alzheimer.

Les maladies neurodégénératives (Alzheimer, Parkinson ou encore la sclérose en plaques) touchent plus de 33 millions de personnes en Europe, et "leur gravité impacte tout leur entourage", affirme le professeur Olivier Blin, directeur de Dhune.

Le programme rassemble une centaine de chercheurs en neurosciences et sciences humaines, cinq hôpitaux, deux groupes pharmaceutiques (Ipsen et Sanofi) et cinq associations de patients autour d'un objectif sur cinq ans: améliorer le diagnostic et le traitement des maladies neurodégénératives.

Pour réussir ce pari, Dhune mise sur "un changement de paradigme": "aller de la cellule touchée à la vie quotidienne du malade", explique Olivier Blin.

"L'idée est de reclassifier les maladies neurodégénératives en fonction des cibles biologiques, car ce sont des maladies progressives, et ce qui fonctionne sur un patient à un moment donné peut ne plus fonctionner après", détaille Olivier Blin.

Les chercheurs de Dhune veulent identifier des "biomarqueurs" des maladies neurodégénératives pour "traiter de plus en plus tôt".

Au sein de Dhune, qui travaille depuis un an déjà, des chercheurs de l'université d'Aix-Marseille et du CNRS ont identifié une nouvelle enzyme responsable de la maladie d'Alzheimer, dont la suppression génétique diminue, chez la souris, le déclin cognitif, sans effet secondaire visible.

Dhune espère d'autres succès dans le domaine des biomarqueurs notamment grâce aux équipements high tech mis à sa disposition, comme l'IRM 7T, unique en France et installé à l'hôpital de la Timone à Marseille.

Le programme Dhune, lancé à l'été 2015 au sein d’Aix-Marseille Université et en partenariat avec l’Assistance Publique-Hôpitaux de Marseille (AP-HM), l’Inserm et le CNRS, a un coût de 36 millions d'euros pour 5 ans pour la partie recherche "en partie sécurisé par le financement hospitalier", mais pour lesquels "il manque encore une dizaine de millions d'euros".

Rédigé par () le Mercredi 21 Septembre 2016 à 05:31 | Lu 314 fois