Paris, France | AFP | jeudi 25/07/2024 - La gauche maintenait la pression jeudi sur le président de la République pour qu'il nomme à Matignon sa candidate Lucie Castets qui a commencé à détailler ses premières mesures et s'est redite "confiante" sur la stabilité d'un gouvernement issu du Nouveau Front populaire.
Interrogée sur BFMTV-RMC, celle qui était encore inconnue du grand public il y a 48 heures a promis dès son arrivée à Matignon de signer un décret reportant la mise en œuvre de la réforme portant à 64 ans l'âge légal de départ à la retraite.
Il s'agit, a-t-elle détaillé, de rendre "caduque" la réforme la plus emblématique et la plus contestée du deuxième quinquennat Macron. Dans un second temps viendra un projet de loi de suppression pure et simple, présenté par son gouvernement.
Ce calendrier permettrait au Nouveau front populaire de sauter un obstacle: la proposition de loi d'abrogation que le Rassemblement national compte présenter le 31 octobre à l'Assemblée nationale.
Mais plus largement, la candidate à Matignon n'a pas fermé la porte à la possibilité de voter certains textes avec l'extrême droite, question ultra sensible à gauche. "La question devra être débattue", a-t-elle évacué, soucieuse de défendre "projet par projet" des "coalitions de vote".
- "Changement de méthode" -
Haute fonctionnaire, très engagée dans la sauvegarde des services publics, Lucie Castets a également l'intention d'augmenter les bas salaires, ainsi que le point d'indice des fonctionnaires et de "s'attaquer à la pauvreté qui est subie par les Français, en revalorisant les minima sociaux".
Pour cette "approche générale" aussi, elle n'a pas exclu de passer par décret mais après "des concertations et des consultations, en particulier avec le monde syndical".
Une caution pour garantir "un changement de méthode", face à la "brutalité" des années Macron, a-t-elle ajouté.
Pour autant, elle n'a pas écarté la possibilité d'utiliser l'article 49.3 de la Constitution pour imposer un projet de loi sans vote. Mais seulement "lorsque ce sera nécessaire pour faire advenir une loi qui est soutenue par la grande majorité des Français", a-t-elle assuré alors que les députés qui la soutiennent ne représentent que 193 députés, loin de la majorité absolue (289).
Sur d'autres sujets comme l'énergie nucléaire, elle a reconnu que les discussions devaient se poursuivre entre partenaires du NFP, où il n'existe pas de consensus sur la question. "Notre travail, c'est de préparer un programme jour après jour, mois après mois", a-t-elle reconnu.
- Stabilité -
Le président français a appelé les camps politiques à une "trêve olympique", assurant ne pas avoir l'intention avant la "mi-août" au plus tôt de nommer un nouveau gouvernement issu d'un "rassemblement le plus large" pour "agir et avoir la stabilité".
Mais les leaders de gauche continuent de contester cette trêve imposée alors que le NFP est arrivé en première position aux législatives qui n'ont dégagé de majorité suffisante pour aucun camp. La trêve olympique "n'est pas dans la Constitution", a raillé jeudi Marine Tondelier (Ecologistes).
Il n'est pas certain qu'"un gouvernement du Nouveau Front populaire serait amené à tomber quelques jours plus tard, il faut d'abord, en quelque sorte, nous laisser notre chance", a abondé Manuel Bompard (LFI) sur TF1.
Il s'agira de "trouver, sujet après sujet, un chemin pour gouverner", a espéré Lucie Castets, se disant "confiante" dans la stabilité de son futur gouvernement.
Reste que les députés macronistes ont déjà annoncé leur intention de censurer tout gouvernement comprenant des membres de La France insoumise, mis en cause notamment par leur refus de qualifier le Hamas d'organisation "terroriste".
Le RN a aussi promis de voter la censure contre un gouvernement qui comprendrait des ministres LFI.
Sur la Hamas, Lucie Castets a répondu jeudi par l'affirmative à une question sur le caractère "terroriste" du mouvement palestinien. "Il y a une priorité, c'est que les massacres en cours à Gaza cessent et que les otages soient libérés", a-t-elle immédiatement ajouté.
Puis elle a été interrogée sur la dernière polémique, celle concernant les athlètes israéliens qui, selon des élus LFI, ne seraient pas les "bienvenus" aux JO de Paris. "Ils sont là", a-t-elle seulement soupiré, soucieuse de ne pas participer à ce débat.
Interrogée sur BFMTV-RMC, celle qui était encore inconnue du grand public il y a 48 heures a promis dès son arrivée à Matignon de signer un décret reportant la mise en œuvre de la réforme portant à 64 ans l'âge légal de départ à la retraite.
Il s'agit, a-t-elle détaillé, de rendre "caduque" la réforme la plus emblématique et la plus contestée du deuxième quinquennat Macron. Dans un second temps viendra un projet de loi de suppression pure et simple, présenté par son gouvernement.
Ce calendrier permettrait au Nouveau front populaire de sauter un obstacle: la proposition de loi d'abrogation que le Rassemblement national compte présenter le 31 octobre à l'Assemblée nationale.
Mais plus largement, la candidate à Matignon n'a pas fermé la porte à la possibilité de voter certains textes avec l'extrême droite, question ultra sensible à gauche. "La question devra être débattue", a-t-elle évacué, soucieuse de défendre "projet par projet" des "coalitions de vote".
- "Changement de méthode" -
Haute fonctionnaire, très engagée dans la sauvegarde des services publics, Lucie Castets a également l'intention d'augmenter les bas salaires, ainsi que le point d'indice des fonctionnaires et de "s'attaquer à la pauvreté qui est subie par les Français, en revalorisant les minima sociaux".
Pour cette "approche générale" aussi, elle n'a pas exclu de passer par décret mais après "des concertations et des consultations, en particulier avec le monde syndical".
Une caution pour garantir "un changement de méthode", face à la "brutalité" des années Macron, a-t-elle ajouté.
Pour autant, elle n'a pas écarté la possibilité d'utiliser l'article 49.3 de la Constitution pour imposer un projet de loi sans vote. Mais seulement "lorsque ce sera nécessaire pour faire advenir une loi qui est soutenue par la grande majorité des Français", a-t-elle assuré alors que les députés qui la soutiennent ne représentent que 193 députés, loin de la majorité absolue (289).
Sur d'autres sujets comme l'énergie nucléaire, elle a reconnu que les discussions devaient se poursuivre entre partenaires du NFP, où il n'existe pas de consensus sur la question. "Notre travail, c'est de préparer un programme jour après jour, mois après mois", a-t-elle reconnu.
- Stabilité -
Le président français a appelé les camps politiques à une "trêve olympique", assurant ne pas avoir l'intention avant la "mi-août" au plus tôt de nommer un nouveau gouvernement issu d'un "rassemblement le plus large" pour "agir et avoir la stabilité".
Mais les leaders de gauche continuent de contester cette trêve imposée alors que le NFP est arrivé en première position aux législatives qui n'ont dégagé de majorité suffisante pour aucun camp. La trêve olympique "n'est pas dans la Constitution", a raillé jeudi Marine Tondelier (Ecologistes).
Il n'est pas certain qu'"un gouvernement du Nouveau Front populaire serait amené à tomber quelques jours plus tard, il faut d'abord, en quelque sorte, nous laisser notre chance", a abondé Manuel Bompard (LFI) sur TF1.
Il s'agira de "trouver, sujet après sujet, un chemin pour gouverner", a espéré Lucie Castets, se disant "confiante" dans la stabilité de son futur gouvernement.
Reste que les députés macronistes ont déjà annoncé leur intention de censurer tout gouvernement comprenant des membres de La France insoumise, mis en cause notamment par leur refus de qualifier le Hamas d'organisation "terroriste".
Le RN a aussi promis de voter la censure contre un gouvernement qui comprendrait des ministres LFI.
Sur la Hamas, Lucie Castets a répondu jeudi par l'affirmative à une question sur le caractère "terroriste" du mouvement palestinien. "Il y a une priorité, c'est que les massacres en cours à Gaza cessent et que les otages soient libérés", a-t-elle immédiatement ajouté.
Puis elle a été interrogée sur la dernière polémique, celle concernant les athlètes israéliens qui, selon des élus LFI, ne seraient pas les "bienvenus" aux JO de Paris. "Ils sont là", a-t-elle seulement soupiré, soucieuse de ne pas participer à ce débat.