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Loi Morin: le tribunal administratif oblige un réexamen de 6 demandes d'indemnisation


Loi Morin: le tribunal administratif oblige un réexamen de 6 demandes d'indemnisation
Le Tribunal administratif de Papeete a annulé les décisions du ministre de la défense qui rejetait six demandes d'indemnisation. Ce rejet n'oblige pas à indemniser les personnes mais entraîne un réexamen de ces demandes. Communiqué:


"Par 6 jugements du 22 juin 2012, le tribunal administratif a statué sur des requêtes, appelées à son audience publique du 29 mai, dirigées contre des décisions du ministre de la défense rejetant des demandes d’indemnisation présentées en application de la loi du 5 janvier 2010 relative à la reconnaissance et à l’indemnisation des victimes des essais nucléaires français, dite « loi Morin ».

Les requérants ou leur conjoint décédé, étaient ou avaient été atteints d’une des maladies énumérées à l’annexe au décret d’application de la loi et s’étaient trouvés dans un des lieux définis par la loi, pendant les périodes également fixées par cette loi.

Dans ce cas, la loi prévoit que la personne qui demande à être indemnisée n’a pas à établir que les essais nucléaires constituent la cause de la maladie. L’intéressé bénéficie d’une présomption de causalité, à moins « qu’au regard des conditions de son exposition » le risque que la maladie soit attribuable aux essais nucléaires puisse être considéré comme négligeable.

Pour rejeter les demandes, suivant en cela la recommandation du comité d’indemnisation des victimes des essais nucléaires (CIVEN), également institué par la « loi Morin », le ministre de la défense avait estimé qu’en raison des doses de rayonnements mesurées, le risque que la maladie soit imputable aux essais nucléaires pouvait être évalué à moins de 1% et était donc négligeable.

Le Tribunal administratif annule ces décisions en rappelant que la loi met la preuve de ce que le risque était négligeable à la charge de l’administration et que celle-ci peut apporter cette preuve en se fondant sur les conditions de l’exposition des intéressés aux rayons ionisants. Il estime que l’administration ne peut cependant pas se contenter des seuls éléments tirés de la mesure de l’exposition, effectuée dans des conditions d’ailleurs très variables selon les intéressés.

Cette annulation ne signifie pas que les requérants ou leurs ayants droit doivent être indemnisés. Elle implique seulement que le ministre réexamine les demandes. C’est pourquoi le tribunal rejette, dans certains dossiers, les demandes de remboursement des soins dispensés aux intéressés présentées par la CPS".

le Vendredi 22 Juin 2012 à 09:28 | Lu 754 fois
           



Commentaires

1.Posté par Le président de "la Polynésie française", des françaises et des français René, Georges, HOFFER le 23/06/2012 08:38 | Alerter
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Le montage photo dans Les Nouvelles de TAHITI ce 23 juin montrant le "champignon" atomique au dessus de la tête de Monsieur Bernard LEPLAT encarté en bas à droite, démontre de façon explosive que les nuages atomiques s'amoncellent sur le tribunal administratif indigène (tel ces serpents qui sifflent sur vos têtes) hahahaha

En tout cas, les irradieux peuvent être radieux: "Cette annulation ne signifie pas que les requérants ou leurs ayants droit doivent être indemnisés. Elle implique seulement que le ministre réexamine les demandes. C’est pourquoi le tribunal rejette, dans certains dossiers, les demandes de remboursement des soins dispensés aux intéressés présentées par la CPS". "
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2.Posté par emere cunning le 23/06/2012 09:52 | Alerter
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Six (6) dossiers réexaminés… do we have to say thank you LA FRANCE ?
Tout est faussé, dès le départ, dans cette affaire GRAVE des victimes-cobayes des essais nucléaires de la France et cette loi Morin n'est que de la poudre aux yeux pour se donner bonne conscience et tenter d’effacer, une bonne fois pour toute, cette énorme verrue sur le nez de la France (to remain correct).
Comment peut-on, un instant, concevoir que le Ministère de la Défense y ait un quelconque pouvoir de décision? Et même à ce stade et depuis le temps, comment peut-on encore faire confiance en une justice qui a jusqu'ici laissé faire. Aux assises, il est possible de récuser des jurés qui POURRAIENT ne pas être neutres, et ici, la loi dispose que c'est le « bourreau » (et oui, il faut appeler un chat…) qui décide.
Combien de familles ont dû enterrer leurs morts en catimini et parviennent tout juste à survivre quand le véritable coupable doit (et a les moyens de) réparer. Encore récemment, une veuve et sa fille (sur 5 enfants) nous racontaient qu'ils n'ont pu embrasser une dernière fois leur époux/père, soi-disant mort d'un accident de travail, ramené en cercueil plombé qu'on leur a INTERDIT d'ouvrir ; indemnisés d'expédients par l'Etat qui a vite tourné la page, c'est la mission catholique et la commune qui les ont aidés.
S'il existe des Nations qui ne sont pas assez honnêtes pour reconnaître leurs méfaits (should say their crimes) et les réparer, il devrait y avoir des juridictions internationales supérieures pour s'emparer D'OFFICE de ce type d'affaire, les obliger à communiquer toutes les pièces et JUGER EN TOUTE IMPARTIALITE ; that's all we’re asking.

3.Posté par emere cunning le 23/06/2012 10:01 | Alerter
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Tahiti-Infos, pourquoi est-ce que vous virez si vite "certains sujets" de votre Une? Ils nous tiennent à coeur et nous aimerions, tout au moins, voir si les mentalités de certains ont un tout petit peu évolué sur ces sujets.
Ouais, bon... "dans tes rêves, emere", j'ai entendu. What a world !

4.Posté par Tehei le 23/06/2012 17:09 | Alerter
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la loi Mc Do, est point contestée, pourtant elle nous tue !