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Liquidé en France, le ParuVendu continuera de paraître en Polynésie


Liquidé en France, le ParuVendu continuera de paraître en Polynésie
L'éditeur de "ParuVendu", leader de la presse gratuite d'annonces, en péril face à la concurrence sur internet et à la crise, a été mis en liquidation jeudi à Lyon, entraînant le licenciement de ses 1.650 salariés, soit le plus gros plan social de l'année en France. Le tribunal de commerce a assorti la liquidation judiciaire du pôle de presse gratuite du Groupe Hersant Média (GHM) d'une poursuite d'activité durant quinze jours, le temps d'organiser les licenciements des 1.150 salariés de l'éditeur, la Comareg, et des 500 d'Hebdoprint, regroupant ses centres d'impression. Mais en Polynésie, les salariés de l'hebdomadaire peuvent souffler : le ParuVendu tahitien continuera de paraître, car il n'est pas édité par la Comareg, mais par la société "SOC La Dépêche".

"Le groupe Hersant Media a racheté la Comareg en 2003. En Polynésie, nous en avons profité pour changer le nom d'un de nos journaux, qui s'appelait alors "Week", en "ParuVendu", afin de bénéficier de cette marque forte" explique Richard Brozat, le directeur délégué du GHM en Polynésie française. "Mais le journal a toujours été édité par la Dépêche. La liquidation de la Comareg en métropole n'a donc aucune conséquence en Polynésie" affirme le directeur, qui a envoyé une note interne à ses salariés pour les rassurer. La publication devrait même garder le nom de ParuVendu, précise M. Brozat.

D'autres éditions locales du ParuVendu pourraient également subsister : l'administratrice judiciaire a encouragé les reprises, y compris par du personnel, . "Des salariés sont volontaires pour quelques publications bénéficiaires, à Dijon et Lyon notamment", a mentionné Nora Hgouch (CFDT).

Toutefois, avec cette liquidation judiciaire, 200 éditions locales du journal papier cessent aussitôt de paraître. Le site paruvendu.fr, dépassé par leboncoin.fr et autres seloger.com, devrait s'éteindre rapidement.

La Comareg, créée en 1968 et propriété de GHM depuis 2003, était en redressement et Hebdoprint en sauvegarde judiciaire depuis le 30 novembre 2010. Un plan de 758 suppressions de postes avait été lancé en février et le modèle économique se voulait résolument bi-média (en ligne et papier). Mais l'entreprise "ne répond plus aux défis technologiques actuels et a perdu du temps à une époque", a concédé l'administratrice judiciaire Laurence Lessertois. Et la crise économique, qui a réduit les investissements publicitaires, a sonné le glas.



Rédigé par FK avec AFP le Jeudi 3 Novembre 2011 à 12:35 | Lu 967 fois