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Lien entre handicap et médicament pris pendant la grossesse? Un avocat saisit la justice


Lien entre handicap et médicament pris pendant la grossesse? Un avocat saisit la justice
TOULOUSE, 25 jan 2013 (AFP) - Un avocat a saisi la justice pour demander une expertise médicale devant établir si un anti-épileptique vendu par le laboratoire Sanofi-Aventis et prescrit à une mère pendant sa grossesse a provoqué les handicaps de son enfant, a-t-on appris vendredi auprès de cette dernière.

Marine Martin, une habitante de Perpignan, est présidente et fondatrice de l'association Apesac (Aide aux parents d'enfants souffrant du syndrome de l'anti-convulsivant), qui revendique une cinquantaine de familles adhérentes en France. Elle pense que son fils, aujourd'hui âgé de 10 ans, doit ses malformations physiques et ses retards de développement à la depakine qu'elle a pris pendant sa grossesse, a-t-elle dit à l'AFP.

La depakine est un médicament anti-convulsivant du laboratoire Sanofi prescrit aux épileptiques.

Son avocat, Me Charles Joseph-Oudin, dit avoir déposé une assignation en référé au civil devant le tribunal de grande instance de Paris pour demander au juge la nomination d'un collège d'experts; celui-ci dirait s'il y a un lien entre la pathologie de l'enfant et la prise du médicament.

L'audience est prévue vendredi prochain.

Mme Martin affirme que des études ont montré dès les années 1980 que le médicament avait d'éventuels effets teratogènes (nocifs pour le foetus), mais que les notices des boîtes n'ont mentionné ces possibles effets qu'en 2005.

"Il s'est passé une vingtaine d'années pendant lesquelles il n'y a pas eu d'information sur le sujet, des milliers d'enfants sont nés avec ces handicaps", dit-elle.

Sanofi-Aventis ne souhaite pas commenter une procédure judiciaire en cours mais dit que si la justice ordonnait une expertise, il "y participerait et répondrait à toute demande d'information complémentaire" sur ce médicament présent sur le marché depuis 1967. "A ce jour, rien ne permet de dire que la depakine soit à l'origine des difficultés envisagées", souligne toutefois un porte-parole.

"Mon fils est né avec des malformations physiques. A l'âge de parler, il n'a pas parlé; à l'âge de se tenir assis, il ne s'est pas tenu assis", se rappelle au contraire Mme Martin. Elle dit avoir fait test sur test pendant des années pour mettre un nom sur ces handicaps. "Un jour, en 2008, j'ai tapé sur internet +médicaments dangereux pour la grossesse+, et je suis tombée sur le valproate de sodium, la molécule de la depakine" et un descriptif de symptômes. "Là j'ai dit c'est mon fils".

Me Joseph-Oudin explique qu'une petite dizaine de dossiers d'autres familles sont en cours de constitution à son cabinet.

L'avocat défend aussi des dizaines de victimes du mediator, un médicament des laboratoires Servier destiné aux diabétiques en surpoids et soupçonné d'avoir provoqué la mort d'au moins 500 personnes en 30 ans. Selon lui, la problématique n'est pas du tout la même: "On ne dit pas contrairement au mediator que la depakine est un mauvais médicament en règle générale. C'est un très bon anti-épileptique mais il ne doit pas être prescrit pendant la grossesse".

Des plaintes similaires ont été déposées par des familles dans d'autres pays, notamment en Belgique et en Grande-Bretagne. En Grande-Bretagne, des dizaines de familles ont cependant abandonné les poursuites lorsque l'aide légale dont elles benéficiaient a été interrompue.

ev/lal/sd

Rédigé par AFP le Samedi 26 Janvier 2013 à 06:37 | Lu 712 fois
           



Commentaires

1.Posté par urios le 11/03/2013 02:37 | Alerter
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Bonjour Docteur,

Merci de votre réponse, une réponse marquée par une part d'incertitude. Je peux le comprendre, mais pour nos enfants je ne peux l'approuver. Car le besoin de réponses, pour des enfants, ne peut être que certitude.

En effet, vos lignes ""à ce jour"""... ..l'effet de la depakine n'est pas prouvé par l'action directe chez un enfant après la grossesse, posent problème.

Si il est besoin de prouver:..

Le cas de Nathan, Cher Docteur, soulève bien des problèmes, à mon sens, à notre sens....
Pendant les quatre premières années de sa vie.. il ne savait, ni marcher, ni parler. Avait de gros retards d'adaptations. Des gros retards psychomoteurs.

Ensuite, Le petit ""sevré" des éléments portés par sa maman lors de sa grossesse. S'est enfin développé.
A ce jour (sans incertitude)... il est scolarisé, apparait comme un enfant qui peut désormais suivre une scolarité !!!

Nous ne sommes pas dans un miracle, mais dans des faits avérés.

Aussi je me suis rapproché de parents d'enfants, à qui, les divers praticiens, ont imposé très tôt la mise en place des traitement à la micropakine..comme à mon petit (4 ans)
Le bilan est toujours le même, les retards sont tous à identiques. Les symptômes sont les même

Nous sommes tous d'accord pour poser le problème de la micropakine et de ses effets sur les très jeunes enfants.
Car nous avons désormais un comparatif, une vérité non révocable : Le cas Nathan.
Son évolution prouve bien que l'action des composant de la micropakine, depakine, du valproate de sodium en général..; est limitée à sa prise directe ou indirecte, et à sa période ne non sevrage.

Si Nos enfants, tous identiques dans la chronologie, l'Etat.. confirment les dégâts.
Maxime, lui, confirme totalement le bienfait de la sortie, dans son cas naturelle, des effets de la depakine.

L’effet de ce médicament sur les divers retard, s’arrête après le sevrage nécessaire.
Il ne peut évoluer sans le remplacement, certes très progressif de ce produit aux enfants épileptiques. .
Nathan en est la preuve d'une amélioration incontestable;"" Que l'effet de la depakine n'est pas uniquement intra - utérine. Qu'il y a un effet direct sur les jeunes enfants."""

Êtes vous avec nous. Nous voulons agir, un...