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Liberté de la presse : Edouard Fritch répond à Reporters sans frontières


PAPEETE, le 21 mars 2015. Le président du Pays a répondu point par point à Reporters sans frontières qui a livré jeudi ses « inquiétudes concernant la situation de la liberté de la presse » au fenua.



Reporters sans frontières, qui se charge notamment d'observer et rapporter les atteintes à la liberté de la presse dans le monde, a adressé un courrier jeudi dernier au président de la Polynésie française, Edouard Fritch. L'association y fait part de ses « inquiétudes concernant la situation de la liberté de la presse » au fenua.

«  Depuis 2013, les pressions financières auxquelles font face les journaux et les difficultés que rencontrent les journalistes dans leur travail se sont accentuées », met en avant Antoine Héry, responsable du bureau Union européenne. « Il est de votre responsabilité de montrer l’exemple en matière de respect de la liberté de l’information et de faire votre possible pour encourager et développer le pluralisme », dit Antoine Héry au président du Pays. « Un premier pas vers cet objectif passerait par l’octroi des subventions de la puissance publique indépendamment du positionnement éditorial des médias. »

Edouard Fritch a répondu vendredi par communiqué à Reporters sans frontières. «  Il n’appartient pas au pouvoir politique de s’immiscer dans des affaires qui ne relèvent pas de sa compétence, surtout quand vous soulignez avec justesse que les journalistes doivent rester indépendants du pouvoir politique », indique-t-il.

Pour le président du Pays, « les fonds publics sont déjà largement mis à contribution en faveur des médias ». Il rappelle que ceux-ci « sont éligibles au dispositif de la défiscalisation locale pour leurs investissements et bénéficient d’un régime fiscal favorable à l’importation du papier-journal et d’un régime postal préférentiel ».

Reporters sans Frontières est également revenu sur les propos d'Edouard Fritch lors de ses vœux aux médias. « Nous avons aussi été étonnés de vous voir employer les termes de “respect” et de “loyauté” pour définir vos relations avec la presse », écrit Antoine Héry. « C’est le principe même d’indépendance que vous remettez en question. » Sur ce point, Edouard Fritch assure : « Lors de ce discours, j’ai exprimé un point de vue qui peut ne pas être partagé par les journalistes, je le conçois. Mais en aucun cas, ce point de vue était constitutif d’éventuelles pressions ».
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Depuis 1985, Reporters sans frontières soutient et protège les journalistes à travers le monde.



le Samedi 21 Mars 2015 à 17:23 | Lu 2384 fois
           



Commentaires

1.Posté par Mathius le 22/03/2015 20:57 | Alerter
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lle plus terrible pour la presse, la censure ne viens plus de la présidence du pays mais de l'auto censure des journalistes eux même.
Franchement la nocivité du système mafieux flossiens est tenace, allez messieurs les rédacteurs un peu de courage car plus personne vous censure depuis que Flosse n'est plus aux affaires.

2.Posté par tumata le 22/03/2015 22:15 | Alerter
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"Il n’appartient pas au pouvoir politique de s’immiscer dans des affaires qui ne relèvent pas de sa compétence".
Et pourtant, en 2014, Les Nouvelles de Tahiti ont été fermés par ses actionnaires, proches de GF, non pas parce que le journal ne vendait pas assez -et même en période de crise, il y a toujours une alternative- mais bel est bien parce que ce quotidien était indépendant du politique voire l'écorchait.
Il n'y a pas de liberté de la presse au Fenua helàs ! Le seul rempart à la démagogie de nos politique est inefficace...

3.Posté par Gatien le 23/03/2015 08:38 | Alerter
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On n'a pas de problème de liberté de la presse en Polynésie française puisque les médias sont nombreux et pluralistes, et chacun peut dire et écrire tout et n'importe quoi. On n'a un problème de qualité de la presse, de professionnalisme. C'est d'ailleurs la seule profession qui ne tolère aucune critique et qui ne se corrige jamais, normal, elle ne se trompe jamais. On dit souvent que notre pays est malade de ses politiques, mais il l'est tout autant de sa presse. Heureusement que Tahiti Infos relève un peu le niveau. Allez bon courage. Pour Tumata, le seul rempart contre la démagogie, c'est l'honnêteté et c'est valable pour tous les métiers ! On oublie trop souvent que les droits s'accompagnent de devoirs. L'un ne peut aller sans l'autre. L'honnêteté, l'équité, l'objectivité, l'équilibre sont des notions trop souvent oubliées.

4.Posté par TAAHOA le 23/03/2015 08:49 | Alerter
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Reporters sans frontières reprochent à Edouard FRITCH des faits qui se sont produitsen 2013. Mais qui était le Président du pays à cette époque là ?

5.Posté par Honu DEMER le 23/03/2015 14:01 | Alerter
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DEMER
@ TAAHOA,
" Depuis 2013, les pressions financières auxquelles font face les journaux et les difficultés que rencontrent les journalistes dans leur travail se sont accentuées ». Cela ne comprend pas uniquement l'année 2013.
RSF constate que depuis 2013 et jusqu'à aujourd'hui, il y a un accroissement des difficultés...etc. Donc il est normal que M.FRITCH - actuel Président, doit répondre et se justifier. Après, le fond du débat est très complexe...
;)

6.Posté par emere cunning le 23/03/2015 22:56 | Alerter
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@ Tumata,
relisez-vous, vos contradictions font rire plus que convaincre.
Pourquoi est ce que la population ne lit plus un journal ? Parce que les con*eries que ses journaleux racontent n'intéressent plus personne, c'est aussi simple que ça. Quand, de plus, ces journaleux se prennent pour des vedettes et coûtent la peau des fes*es à leur proprios... sans aucun retour, c'est encore moins sorcier de comprendre pourquoi ces derniers (comme Hersant ou Chichong connus pour être des anti-Flosse) arrêtent vite fait les frais.
@ Gatien,
Quite right !