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Les syndicats ne veulent pas toucher à la retraite


Les syndicats ne veulent pas toucher à la retraite
PAPEETE, le 16 février 2017. Alors que le gouvernement a annoncé les "premières mesures concrètes" pour la retraite cette année, la CSTP-FO, A Ti'a i Mua, la CSIP, Otahi et O O to oe rima ont à l'unanimité demandé ce jeudi que "la mise en œuvre d'une réforme en profondeur de l'assurance-maladie (soit) préalable à celle des retraites".

Les cinq principales organisations syndicales étaient réunies ce jeudi pour défendre leur position dans la cadre de la réforme de la protection sociale généralisée. Le gouvernement a annoncé que les premières mesures concrètes pour les retraites seront visibles dès cette année. Une option que rejette à l'unanimité les syndicats. "Nous voulons que l'assurance-maladie soit d'abord sécurisée avant de toucher les retraites", souligne Dimitri Pitoeff de A Ti'a i Mua. "Les organisations syndicales représentatives au plan territorial sont pleinement conscientes des problèmes de financement de la PSG. A ce titre, elles sont d'accord pour que des réformes soient engagées le plus rapidement possible", ont indiqué les représentants des syndicats. Ils ont tenus à rappeler que "les dépenses de maladie qui pèsent pour plus de 60 milliards par an sont financées à 80 % par les salariés au travers de leurs cotisations et de la CST alors que les salaires pèsent pour moins de 60 % de la richesse de notre pays. Nous partons du principe que les Polynésiens doivent être égaux devant la maladie mais tous doivent y participer à hauteur de leurs moyens".

Les syndicats proposent ainsi de réformer l'assurance-maladie "en profondeur" pour ramener "la part de financement des salariés à un niveau plus acceptable" et "mieux maîtriser les dépenses. Les économies ainsi induites pour les salariés seraient réorientées vers la caisse de retraite permettant ainsi d'y voir plus clair l'avenir des caisses". Les syndicats "(exigent) donc la mise en œuvre d'une réforme en profondeur de l'assurance-maladie en préalable à celle des retraites" et n'acceptent pas la proposition du gouvernement de passer l'âge légal de la retraite à 62 ans. "L'espérance de vie en Polynésie est bien inférieure à celle de la métropole et à ce titre, il n'y a aucune raison de relever cet âge de départ", justifient-ils. Les syndicats demandent aussi "le maintien du taux de remplacement à 70 % du salaire de référence".

La première réunion du comité de pilotage qui "associera l’ensemble de la société civile, les acteurs de santé publique et privée et d’autres organismes comme la CPS" selon le gouvernement est prévue jeudi prochain. Les syndicats n'ont pas apprécié que tous les syndicats ne soient pas logés à la même enseigne. Le nombre de représentants convié varie en fonction des syndicats, ont-ils regretté.

Dans une interview à Tahiti Infos le 8 février, le nouveau ministre de la Santé a clairement exprimé sa position : "On n'est pas dans le cadre d'une négociation mais d'un brainstorming où les gens pourront donner leur avis et leur ressenti par rapport aux mesures. Les syndicats de salariés vont bien sûr être à l'intérieur de ces ateliers comme les employeurs. Ils nous diront quelles sont leurs préoccupations par rapport aux mesures. Mais on ne leur demande pas d'être d'accord ou pas d'accord."
La première réunion du comité de pilotage promet d'être animée.

Un médecin référent

Pour réduire les dépenses de santé et contenir les frais liés aux arrêts-maladie, les cinq organisations syndicales sont favorables à la mise en place de médecin référent.
Le généraliste serait rémunéré selon trois moyens : un "paiement à l'acte pour certaines prestations techniques", un "forfait majoré selon l'âge des patients, selon la présence d'une affection de longue maladie ou non et une rémunération liée à des objectifs de santé publique (intéressement à la vaccination, activité de dépistage…)".
Le médecin référent sera choisi par le patient et aura "vocation à le suivre et à l'orienter autant que besoin vers les prestataires de soins dont il juge l'intervention nécessaire" compte tenu de l'état de santé du patient.

Rédigé par Mélanie Thomas le Jeudi 16 Février 2017 à 15:12 | Lu 4400 fois
           



Commentaires

1.Posté par Cool Ruler le 16/02/2017 17:04 | Alerter
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La photo qui tue !
De gauche à droite :
Le premier :" si tu fais quoi que ce soit, je te bute ! "
Le deuxième : " (néant) "
La troisième en regardant l'horloge au fond : " ah, la cantine va bientôt ouvrir "
La quatrième : " un petite rallonge sur le chèque et on signe "

2.Posté par Rio le 16/02/2017 18:43 | Alerter
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Le médecin référent est une mesure inutile, qui coutera PLUS CHER aux patients.

Une fois en place, vous devrez passer par votre généraliste pour voir un spécialiste.

Lorsqu'on a un problème à l'anus (genre: un syndicat), on n'a pas besoin du bobologue pour savoir qu'il faut aller voir le spécialiste des trous du cul.

Donc soit on va voir le généraliste puis le spécialiste (3600+4420) remboursé à 70% donc on paye 2406 au final (sans compter le temps perdu pour deux queues, et le fait qu'on sert de caisse de trésorerie à la collectivité), soit on va voir directement le spécialiste, remboursé 30% donc on paye 3094.

Alors qu'auparavant, on payait seulement 4420x0,3=1326.

Comment copier/coller ce qui ne marche déjà pas en France histoire de faire croire que l'on a des idées...

3.Posté par boran le 17/02/2017 11:04 | Alerter
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reduire la paye des elus a l'assemblee et aussi aux fonctionnaires qui usent les fauteuils et des bureaux ultra luxe.