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Les rivières et embouchures de Tahiti et Moorea sous haute-surveillance


C'est la deuxième fois, après septembre 2017, que de telles missions de reconnaissances sont effectuées au fenua.
C'est la deuxième fois, après septembre 2017, que de telles missions de reconnaissances sont effectuées au fenua.
PAPEETE, le 29 octobre 2018 - La Direction de la protection civile (DPC) a réalisé au cours du mois d'octobre une campagne de reconnaissance des cours d'eau, et des embouchures de Tahiti et Moorea. En prévision de la saison chaude, ces missions avaient pour objectif d'identifier les zones à risque. "Ces photos de reconnaissances seront remises au territoire, et aux maires pour qu'ils puissent mener des actions de nettoyage sur le terrain", a indiqué le lieutenant-colonel Christophe Peltier.

Vous l'avez sûrement remarqué, ces derniers jours la température est nettement montée au fenua, annonçant les prémices de la saison chaude, et donc de la pluie. D'ailleurs les terribles inondations de janvier 2017, qui avait notamment vu de nombreuses rivières sortir de leur lit, avant de se déverser sur les routes et les habitations, sont encore vivaces dans les mémoires.
 
Pour éviter que de tels événements se reproduisent, la Direction de la protection civile (DPC) a réalisé au cours du mois d'octobre une campagne de reconnaissance des cours d'eau, et des embouchures de Tahiti et Moorea. Objectif de ces missions : identifier les secteurs à risque sur l’ensemble des communes, afin d’élaborer un inventaire des cours d’eau, et des embouchures potentiellement dangereuses.
 
"Nous avons effectué six vols de reconnaissance avec l'hélicoptère Dauphin", a indiqué le lieutenant-colonel Christophe Peltier, officier en charge de la défense civile, des risques majeurs et de la gestion de crise à la DPC. Puis ce dernier d'ajouter, "nous avons commencé par des reconnaissances à Moorea, et ensuite sur toute la côte ouest de Tahiti, en partant de la limite de Faa'a, en passant par la Presqu'île avant de s'arrêter à vallée de la Papenoo sur la côte est." 

AU PAYS ET AUX COMMUNES ENSUITE DE JOUER

Objectif de ces vols : identifier les potentiels barrages sur les rivières et  les embouchures de Tahiti et de Moorea.
Objectif de ces vols : identifier les potentiels barrages sur les rivières et les embouchures de Tahiti et de Moorea.
Et donc ce lundi, la DPC a effectué son sixième et dernier vol de reconnaissance, entre Faa'a et la vallée de la Papenoo. Des clichés ont été pris durant l'ensemble de ces missions. Ces clichés seront ensuite remis aux autorités du pays, et aux maires des communes de Tahiti et de Moorea, "pour qu'ils puissent mener des actions concrètes de nettoyage sur le terrain. Sachant que ces actions sont déjà entreprises par le territoire et les communes," a confié le lieutenant-colonel Christophe Peltier.
 
A noter que c'est la deuxième fois, après septembre 2017, que de telles missions de reconnaissances sont effectuées. L'officier de la DPC a expliqué par ailleurs que, "on ne peut pas dire qu'il y ait forcément des zones à risque clairement identifié. Parce que d'une année à l'autre la végétation évolue, les rivières évoluent, les arbres tombent de façon naturelle. De même l'abattage et l'incivilité des gens font qu'il y a un certain nombre de déchets qui se retrouvent dans nos rivières et c'est là qu'il faut intervenir."
 
Comme le dit l'adage, mieux vaut prévenir que guérir.

PAROLE A

Lieutenant-colonel Christophe Peltier, officier à la Direction de la protection civile
"Identifier s'il y a des branches, ou des déchets qui pourraient former un barrage "

Depuis les tristes événements de janvier 2017, c'est la deuxième fois que cette mission est réalisée, après septembre 2017. L'objectif de ces vols est de reconnaître l'ensemble des embouchures, de remonter les cours d'eau jusqu'en fond de vallée, de façon à identifier s'il y a oui ou non des embâcles dans ces cours d'eau. Concrètement au cours des vols, qui durent entre deux et trois heures, avec le chef cargo qui est positionné à l'arrière de l'hélicoptère, selon mes directives on reconnaît tous les cours d'eau. Et dès lors que l'on voit quelque chose qui nous semble suspect, par exemple s'il y a un embâcle, des branches ou des déchets qui pourraient former un barrage. On prend des clichés de la zone, de façon à pouvoir communiquer ces éléments aux communes et aux autorités du pays.

Rédigé par Désiré Teivao le Lundi 29 Octobre 2018 à 15:59 | Lu 1382 fois