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Les pompiers d'aérodrome suspendent leur préavis de grève


Crédit photo : Présidence.
Crédit photo : Présidence.
Tahiti, le 8 septembre – Après un énième jour de négociations avec le Pays, les pompiers d'aérodromes de la Fédération de rassemblement des agents des administrations de Polynésie française (Fraap) sont parvenus à un accord provisoire ce jeudi soir. Leur préavis de grève est suspendu pour quinze jours.

Les négociations ont duré une bonne partie de la nuit, jeudi. Autour de la table : le ministre en charge des Transports aériens, Jordy Chan, la ministre de la Fonction publique, Vannina Crolas et les représentants des pompiers des 43 aérodromes de Polynésie française et des agents de la Direction de l'aviation civile (DAC) affiliés à la Fédération de rassemblement des agents des administrations de Polynésie française (Fraap). Au cœur des négociations : le préavis de grève déposée vendredi 1er septembre avec une échéance fixée à vendredi 8 septembre, 0 heure. 
À l’issue de longues négociations, les deux parties sont arrivées à la signature d'un protocole d'accord de suspension de la mise en demeure syndicale. “On ne lève pas le préavis, mais on le suspend pour quinze jours”, a précisé Gerard Barff, délégué syndical de la Fraap : “Si nous n'arrivons pas à un accord à ce terme, la grève sera effective immédiatement. Il ne sera plus question de préavis.” L’échéance est donc repoussée au vendredi 21 septembre, 0 heure. Reste d’ici là au syndicat et au gouvernement à tomber d’accord sur un point jugé capital du préavis de grève : la signature de contrats de travail à temps plein pour les pompiers d’aérodromes actuellement employés à temps partiel, notamment dans certaines destinations peu desservies.
 
Des pompiers à plein temps
 
“Sur les 13 points, on est tombé d'accord sur 12,75 de fait, pratiquement 95%. Mais il y a toujours le numéro deux à régler. C'est le passage, de temps partiel à temps plein pour les pompiers d'aérodrome travaillant dans les aérodromes à mi-temps”, souligne Gérard Barff qui se veut confiant quant à la possibilité de trouver un accord sur ce point : “Selon moi, ça devrait bien se passer et on devrait se revoir dans quinze jours pour lever définitivement ce préavis.”
Pour les prochains jours, ce statu quo très provisoire apparait comme un soulagement pour les compagnies aériennes, mais également l'ensemble des professionnelles du tourisme. Pour rappel, c'est le troisième préavis de grève déposé en un an par les pompiers d'aérodromes, avec toujours la menace de freiner, voire bloquer à grands frais le trafic inter-îles : chaque jour de grève coûte environ “300 millions de francs” au Pays, selon Gérard Barff.
 

Rédigé par Thibault Segalard le Vendredi 8 Septembre 2023 à 18:12 | Lu 1472 fois