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Les parutions de la Société des études océaniennes


TAHITI, le 12 novembre 2020 - La plus fameuse parution de la Société des études océaniennes reste son bulletin, le BSEO. Mais, à l’occasion du Salon du livre, d’autres textes sont présentés : Le Journal de James Morrison second maître à bord de la Bounty et le dictionnaire de Tepano Jaussen.

Le Journal de James Morrison second maître à bord de la Bounty a été traduit de la langue anglaise en français par Bertrand Jaunez, de la Société des océanistes, qui l’a publié en 1966. La Société des études océaniennes (SEO) a sorti la première édition locale la même année, puis une réédition en 1981.

Après épuisement du stock disponible, elle a eu à cœur de le rééditer. En décembre 2019, "nous avons procédé à sa cinquième édition", explique Vāhi Richaud la présidente de la Société des études océaniennes (SEO).

Dans cet ouvrage, il y a toute une partie historique concernant l’auteur qui a été à bord de la Bounty et a été ramené en Angleterre à bord de la Pandora en tant que mutin.

"Sa description détaillée et méticuleuse de ce qu’il a vu et vécu au milieu des insulaires pendant son séjour tahitien de 1788 à 1791 est, outre qu’elle soit de première main, des plus intéressantes à la manière d’un ethnologue avant l’heure, tant son sens de l’observation est étonnant", rapporte Vāhi Richaud.

L’ouvrage est composé de deux parties distinctes : d’abord la mutinerie et les infortunes qui en résultèrent pour les mutins, puis la description de l’île de Tahiti et des mœurs des insulaires.

"C’est vraiment un ouvrage de référence pour connaître l’état de la société tahitienne de l'époque, les us et coutumes, le gouvernement, etc."

La SEO annonce par ailleurs la quinzième édition du dictionnaire dit "le Tepano Jaussen". C’est un ouvrage très demandé.

C’est le premier dictionnaire tahitien-français, sorti en en 1861, 10 ans après l’impression du premier dictionnaire tahitien - anglais de John Davies. Il est actuellement en deux parties mises en tête-bêche français-tahitien et tahitien-français. Il est encore sous presse mais ne saurait tarder.

BSEO : escale à Nīau et rencontre avec les grands explorateurs

Le dernier bulletin de la Société des études océaniennes (SEO) est daté de janvier à août 2020. "Ce bulletin, qui est un bulletin double, traite exclusivement de Nīau. C’est un atoll des Tuamotu qui est peu connu. En lisant tous les articles on se dit : mais comment un si petit atoll peut-il renfermer tant de mystère ! ", résume Vāhi Richaud la présidente de la SEO.

Nīau est un atoll entièrement fermé. En Polynésie, c’est un cas unique. Il n’y a ni passe, ni hōā. Les seuls échanges entre l’océan et le lagon se font via des canaux sous-marins. Il y a deux résurgences d’eau de mer à l’intérieur. C’est l’un des rares atolls soulevés des Tuamotu. Une caractéristique qu’il partage avec Makatea et ‘Ana’a. Son altitude monte jusqu’à 7,5 mètres.

Un autre numéro était sorti le 11 mars 2020. Intitulé Espagnols, Slovaque, Norvégien…et encore Tupaia, il s’inscrit dans la lignée de ses prédécesseurs. "On poursuit la thématique des grands voyageurs de l’Océanie", précise Vāhi Sylvia Richaud, la présidente de la Société des études océaniennes.

Elle ajoute, en introduction des textes de ce nouveau BSEO : "Aussi courts ou prolongés qu’aient été leurs contacts avec les insulaires de la Polynésie orientale, ces hommes de nationalités diverses venus d’horizons et de cultures différents ont laissé des récits directs et/ou indirects de leurs passages qui ont élargi et quelque part comblé des lacunes de notre vision de l’Autre et de notre connaissance de l’histoire de nos îles."


Contacts

FB : Société des Etudes Océaniennes
Tél. : 40 41 96 03

Rédigé par Delphine Barrais le Jeudi 12 Novembre 2020 à 08:03 | Lu 997 fois