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Les logements de demain: en bois, bioclimatique ou en surélévation?


Les logements de demain: en bois, bioclimatique ou en surélévation?
PARIS, 8 novembre 2011 (AFP) - En bois avec un bilan carbone zéro, en petits immeubles bioclimatiques autour d'un jardin central ou en surélévation d'habitats existants pour limiter l'étalement des villes: les logements de demain, présentés au salon Batimat, mettent l'imagination verte à l'honneur.

Deux modules de 30m2 tout en bois, séparés par un patio, le premier avec un petit salon et une cuisine à l'américaine, une douche et une chambre. Le second abrite un grand salon agréablement chauffé par un poêle à bois. La maison zéro carbone est installée à l'entrée du salon Batimat.

Les cadres des grandes baies vitrée sont en chêne, l'ossature et les bardages en douglas, le parquet en hêtre et la terrasse en robinier, "que des essences présentes en France", souligne Bernard Chevalier l'initiateur de ce prototype.

Si elle était industrialisée, cette maison, "véritable puits de carbone", coûterait entre 120.000 et 150.000 euros avec une période de fabrication d'environ trois mois, selon son initiateur.

Cet excellent bilan carbone vient du fait "que le bois capte le carbone à raison d'une tonne de CO2 par m3, mais aussi parce qu'on a optimisé les processus de fabrication en amont", ajoute-t-il. Le recours au bois local pour éviter le fret maritime et routier, la préparation de préfabriqués en atelier pour réduire la durée du chantier et le choix des matériaux de faible impact sur l'environnement contribuent à en faire une maison d'un bilan carbone en dessous de zéro, selon la méthode de calcul de l'Ademe.

L'isolation est assurée par de la ouate de cellulose, le poêle brûle des granulés de bois, la ventilation assure un renouvellement d'air efficace et peu gourmand en énergie car muni d'un détecteur de présence.

"Ces modules peuvent aussi être aménagés en bureaux, empilés ou juxtaposés, l'idée étant qu'on a fait de l'habitat décarboné et qu'on consomme moins de 50 kwh/m2 et par an d'énergie primaire", le plafond applicable à partir de janvier 2013 pour le logement neuf, explique Bernard Chevalier.

Actuellement, la consommation d'énergie moyenne est de 240 kwh/m2 dans les logements anciens. De plus, à partir de 2013 les logements neufs devront diviser par trois leur consommation d'énergie et à partir de 2020 passer en énergie positive.

A Bordeaux, le projet Gingko de constructions bioclimatiques, des architectes Christophe Rouselle et Nicolas Laisné, qui ont obtenu le prix de la Sobriété énergétique au concours des éco-quartiers 2009, est déjà en cours de construction.

De petits immeubles et maisons individuelles s'agencent autour d'un jardin central sur des parkings en sous-sol. Les balcons décalés à chaque étage disposent de brises-soleil en bois pour assurer un coéfficient thermique maximal.

"Nous avons choisi la solution de l'isolation par l'intérieur car c'est plus économique et ça permet de dépenser plus pour le jardin et l'efficacité énergétique", souligne Christophe Rousselle.

D'une manière générale, l'isolation thermique passe au "vert" avec des produits "biosourcés" mêlant chanvre, lin, paille compressés, qui ne représentent pourtant que 5% du marché.

Alcoa promeut une façade en aluminium enduite d'oxyde de titane "qui s'auto-nettoie et nettoie l'air" sous l'effet des rayons UV décomposant les gaz d'échappement. Le groupe Mignola, lui, annonce un carrelage qui dépollue l'air par photocatalyse.

Enfin, pour le collectif de trois jeunes architectes Freaks Freearchitects, l'avenir sera peut-être la surélévation pour lutter contre l'étalement des villes. Leur première maison de 95 m2 construite sur le toit d'un entrepôt à Saint-Ouen "pourrait bien être une nouvelle façon de penser l'urbanité", selon Guillaume Aubry.

gg/fa/cv

Les maisons flottantes, une solution pour s'adapter à la montée des eaux?
Les maisons flottantes, une solution pour s'adapter à la montée des eaux?

Rédigé par AFP le Mardi 8 Novembre 2011 à 05:35 | Lu 1288 fois
           



Commentaires

1.Posté par 5eme Elément le 08/11/2011 09:00 | Alerter
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En voilà de beaux projets de constructions. Malheureusement avant que ça arrive jusqu'à Tahiti, les promoteurs et constructeurs de la place auront déjà défiguré les montagnes avec leurs résidences de béton. A Punaauia ça pousse comme des champignons. Et je parle même pas de la pollution dégagée par ces chantiers parce qu'il ne faut pas croire que tout est fait dans le respect de l'environnement. Un seul but: s'en mettre plein les poches car il ne s'agit évidemment pas de logements sociaux. Mais ça fait marcher le secteur du batiment et préserve ses emplois et bla bla bla ... Au final de belles résidences luxueuses avec piscines pour les privilégiés de ce pays. Le fric c'est chic !

2.Posté par LAFFARGUE le 09/11/2011 07:17 | Alerter
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Ceci dit... à 120 000 à 150 000 Euros pour 2 x 30 m² ça fait 280 000 F le m².... à ce prix là je veux bien construire en bois aux imbéciles qui accepteront de payer un tel prix quand on sait que le prix moyen de construction aujourd'hui tourne autour de 150 000 F/m²... et là alors mon entrepris s'en mettra plein les poches !

3.Posté par Azur le 13/11/2011 18:50 | Alerter
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En béton ça dure plus longtemps...on coupe moins d'arbres...à part ceux du terrain, et puis bizarrement il y fait tout aussi meilleur que dans une maison en bois...suffit d'une bonne orientation.
La ménagère dirait que c'est moins poussiéreux et demande moins d'entretien sur le long terme....ça c écologique et durable.
Sinon y a un pbm de terrain...indivision arghhh!!!

Azur