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Les îles flottantes en conférence cette semaine


Vision d'artiste d'une île flottante
Vision d'artiste d'une île flottante
PUNAAUIA, le 15 mai 2017 - Les trois jours de conférences sur les îles flottantes organisées par The Seasteading Institute ont débuté ce lundi à l'hôtel Le Méridien. Le vice-président de la Polynésie, les promoteurs du projet d'île flottante en Polynésie ainsi qu'une pléthore d'invités internationaux ont enchainé les présentations. Toutes les conférences sont gratuites pour le public et diffusées en direct sur Internet.

La conférence est diffusée en direct sur internet
La conférence est diffusée en direct sur internet
Pour convaincre les Polynésiens et les soutiens internationaux de la viabilité de son projet d'île flottante dans un de nos lagons, l'organisation non gouvernementale The Seasteading Institute organise cette semaine au Méridien une série de conférences rassemblant des grands noms de la recherche scientifique, de la politique du Pacifique, du développement durable ou des start-up américaines. 200 spectateurs locaux et une centaine de spectateurs internationaux ont assisté à la première journée de présentations ce lundi.

The Seasteading Institute veut créer un prototype d'île flottante en Polynésie. Les négociations avec notre gouvernement ont abouti à un "memorandum of understanding" en janvier posant les bases d'un accord : si les conditions satisfont tout le monde, la Polynésie acceptera de donner une concession maritime au projet et d'y créer une zone économique spéciale très large. Les constructeurs, eux, s'engagent à respecter l'environnement, les populations locales et à favoriser les retombées pour notre économie. La Polynésie française espère ainsi profiter des technologies très innovantes développées pour le projet en matière de protection de l'environnement, d'adaptation au changement climatique ou pour la vie en autonomie.

"SI ÇA MARCHE TOUT LE MONDE Y GAGNERA"

La première étape de ce deal sera justement exécutée cette semaine par l'ONG américaine : la présentation à notre gouvernement de deux études d'impact, la première sur l'environnement, la deuxième sur l'économie locale. Ces documents devraient être rendus publics et sont essentiels à la prochaine étape, la négociation de la zone franche que les Américains espèrent aussi large que possible.

Teva Rohfritsch, vice-président du Pays, a inauguré ces conférences en rappelant les conditions du Pays pour sa collaboration "bienveillante" au projet : aucun franc public dépensé, des études de faisabilité, environnementales et économiques, et surtout le respect de l'environnement et le soutien de la population. Il a aussi relevé quelques doutes largement partagés en Polynésie : pourquoi construire une île de plus alors que nous en avons des désertes ; tous ces changements ne vont-ils pas briser la tranquillité de nos modes de vie ?

Randolf Hencke, directeur exécutif du Seasteading Institute, a présenté son parcours et le projet d'île flottante
Randolf Hencke, directeur exécutif du Seasteading Institute, a présenté son parcours et le projet d'île flottante
Après lui, Randolf Hencke, directeur exécutif du Seasteading Institute, s'est exprimé. Il a assuré que le projet n'est pas américain, puisque son équipe est très internationale. S'il n'a pas présenté de vision concrète du projet, c'est que celui-ci n'est pas encore arrêté au niveau architectural, même s'il projette une construction "élégante et intégrée au paysage et à la culture polynésienne". La vision de l'ONG est à long terme : "je ne peux pas promettre le succès, mais si ça marche tout le monde y gagnera. Après ce prototype, la demande du marché conduira à la création de nouvelles îles flottantes ici ou ailleurs." Il a consacré un long moment à présenter son parcours d'activiste, et surtout son expérience au Burning Man, un festival californien où les participants vivent en autonomie et s'auto-organisent pour laisser place à une créativité sans bornes : clin d'œil à la vision libertaire qui continue de porter le projet.

DÉVELOPPEMENT DURABLE ET SOCIÉTÉ SOLIDAIRE

Après ce rappel des origines de l'idée, ce sont les invités qui se sont exprimés, sur des thèmes très variés. Lelei Lelaulu, Samoan qui a travaillé à l'ONU et à la Banque mondiale, voit dans ce projet la rencontre entre deux peuples d'explorateurs : les Polynésiens qui ont navigué pendant des siècles à la découverte du Pacifique et les Américains qui ont poursuivi leur conquête de l'Ouest jusqu'à la Californie. "Ensemble nous construirons un nouvel âge d'exploration". Pour lui, un projet comme Seasteading nous apportera l'indépendance technique et financière qu'il nous manque pour prendre le contrôle de notre océan.

Greg Delaune, architecte et expert en développement durable, ambassadeur de Seasteading Institute, a montré comment monter des partenariats public/privé pour puiser dans les meilleurs savoir-faire techniques. Ainsi, il travaille avec de très nombreuses start-up spécialistes des CleanTech, des GreenTech, des Smart Cities et tous ces mots qui font le buzz dans la Silicon Valley. "Il faut se diversifier du tourisme pour un développement durable, et nous pourrons apporter ces entreprises et ces technologies en Polynésie."

Enfin l'invité star de la matinée était le jeune entrepreneur Tony Hsieh, co-fondateur de Link Exchange (vendu 265 millions de dollars à Microsoft en 1999) puis de Zappos.com (le géant de la vente de chaussures en ligne vendu 1,2 milliard de dollars à Amazon en 2009). L'entrepreneur consacre désormais une grande partie de son temps à redynamiser le centre-ville de Las Vegas, où l'insalubrité et l'insécurité régnaient quand Zappos y a installé son siège. Avec Downtown Project, ce sont 350 millions de dollars qui ont été consacrés à améliorer la zone.

50 millions ont permis de financer des petites entreprises, de la boulangerie à la société de production vidéo, avec comme principal critère l'originalité (pas de Starbucks) et de favoriser les rencontres entre les résidents. Ces rencontres ou "collisions" seraient le cœur de la vie d'une ville et de la productivité d'une économie moderne. 50 millions de dollars de plus ont favorisé une explosion artistique et la création d'un énorme festival musical. 50 millions sont allés au financement des start-up, et enfin 200 millions ont permis un grand projet immobilier pour réhabiliter le quartier. Le tout avec des fonds privés, et le projet serait même rentable. Pour le jeune entrepreneur, "notre grand pari se base sur la favorisation des rencontres, la volonté d'apprendre les uns des autres et la création d'un esprit collectif. Cette recette simple a marché pour le centre-ville de Las Vegas, et on espère que maintenant ça va inspirer les autres villes du monde !" Encore une indication sur l'idéologie sociale derrière le projet d'île flottante.


Assister aux conférences
Les Polynésiens intéressés par les présentations internationales peuvent venir assister aux conférences à l'hôtel Le Méridien, à Punaauia. Elles continuent mardi matin puis jeudi toute la journée. Les inscriptions sont gratuites, via le site seasteading.org.

Les débats sont également diffusés en direct en vidéo. Vous les retrouverez en intégralité sur la page Facebook de l'OPT (https://www.facebook.com/seasteading ou sur sa chaîne YouTube.

Rédigé par Jacques Franc de Ferrière le Lundi 15 Mai 2017 à 17:34 | Lu 5642 fois
           



Commentaires

1.Posté par Fab. le 15/05/2017 21:41 | Alerter
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Blabla,blabla blabla blabla blabla FLOTTER, blabla blabla.......Blabla blabla.......
Et qu'en est-il, pour éviter les innondations à TAHITI .
Car les innondations à TAHITI, ça fait quand même pas mal de dégât.
Est ce qu'il y a un projet pour l'évacuation de toute cette eau qui innonde
une bonne partie de l'île?

2.Posté par Ropati RORO le 16/05/2017 01:23 | Alerter
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La pollution va arriver...

3.Posté par JPK le 16/05/2017 07:56 | Alerter
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Le travail journalistique est devenu nul, mort , sans fond...bref y'a plus rien les gars, plus d’analyses...vous récitez votre petite leçon pour le profit du commanditaire...
Pas difficile de savoir que la création de ces îles sont seulement due pour créer des paradis fiscaux pour les grosses société d'internet type facebook qui refuses de payer les impôts des pays ou ils sont implantés...
Le gvt fritch qui aime toujours se ranger du coté de l'argent même si cela n'est pas juste est forcement content de ce projet...
Fiu des lobbystes les collins buissou tuheiava cross fritch et autres tong song...

4.Posté par Pascal ALBERT le 16/05/2017 08:24 | Alerter
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bla bla bla bla bla..............
bling bling.

Nos dirigeants adorent ce qui brille et ne nécessite pas d'efforts.
Cueillir le fruit offert.....par les autres

- construire des logements décents pour le polynésiens;
- leur proposer du travail
- préserver l'environnement;
- aménager des espaces publics ,
-rendre le littoral au public;
-embellir nos villes et en premier lieu Papeete la pouilleuse.....

Voilà les vrais défis auxquels devraient s'atteler nos très médiocres gouvernants.

5.Posté par K. Tetuanui le 16/05/2017 08:39 | Alerter
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Conférence par pour tout le monde !
Des histoires de roi (un peu d'humour), un chinois qui parle d'autres choses (je pense qu'ils n'ont pas compris le sujet, remarquez on s'en fout, il vient de revendre sa société et il finance…)
Rien de probant, dommage, aucune réponse, et pour finir une table ronde marmonnant en anglais,
et bien sur aucune question de l'assemblée,pour hier !
Ce matin plus personne, les curieux d'hier ne sont pas revenus !!!

6.Posté par Luc le 16/05/2017 09:15 | Alerter
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Je me suis fais avoir une fois avec le MAHANA BEACH....et nos " gouvernants" continuent d'enfumer le citoyen. Oh les gars avant de continuer à réver, commencer par refaire les routes abimées par les intempéries, remettez de l'éclairage sur la RDO,la nuit c'est franchement pas top !!! ainsi qu'aux alentours de l'Université...bref....commencez par le commencement. Pour le reste, arrêtez de vouloir nos faire croire au pays des bisounours.

7.Posté par Révolution le 16/05/2017 09:20 | Alerter
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Polititien verreux et corrompue par le pouvoir et l'argent. Et le peuple dans toute l'histoire fermer votre geule et admiré.

Référundum pour tous projet et investisseur étranger sur notre territoire pas confiance on ces polititiens. VIVA LA REVOLUTION

Même pas capable de développé nos richesse première (la mer et la terre) avec tous les îles et notre vaste océan qui vas créer des emplois durables pour notre peuples.

8.Posté par sagesse le 16/05/2017 09:26 | Alerter
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oui bla bla... DANGER, DANGER, DANGER.... n'y a -t-il aucun politique pour flairer l'arnaque ? les Etats se servent toujours d'ONG pour aller infiltrer les autres pays. ensuite, aucun besoin de nous, pourquoi ne pas aller à Hawaï directment ? même climat, même type d'îles... ah oui... peut pas de "mineraux précieux" dans leur sous-sol comme dans les nôtres.. et puis,
c'est bizarre aussi que ces métaux précieux servent justement l'industrie de la Silicon Valley... Ils vont nous bouffer tout crus, ils savent que dans 20 ans la conjonction de la rareté des produits et donc de leur hausse des pirx, concordera avec le temps nécessaire pour pouvoir exploiter nos fonds sous-marins et que cela deviennent economiquement viable... pour eux .
Ils veulent le piller comme ils pillent tout ce qu'ils désirent sur terre en passant sur la vie des gens. Ce sont des Américains...

9.Posté par honugirl le 16/05/2017 23:31 | Alerter
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Surprenant la comparaison entre les polynésiens qui ont voyagé dans le Pacifique et découvert des îles et les pionniers américains qui ont conquis l'Ouest! Dans un cas, c'est un voyage de plus de 10000 ans vers des lieux inhabités, de l'autre un voyage d'à peine deux siècles au détriment des populations autochtones!!!
Un peu vexant pour les Polynésiens, non?
Surtout une comparaison idiote, pour dire quoi?

10.Posté par J’dis ça, j’dis rien le 17/05/2017 21:37 | Alerter
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Pas de réactions, des riches propriétaires ou de certains Maires ( peut-être, en partie, les mêmes ) qui sont tout énervés, par ces plaisanciers au mouillage, qui vont détruire " leur " lagon. On peut trouver étrange, ce manque de réaction de leur part, sauf à admettre, que tant que ce n'est pas devant chez eux, ils s'en foutent. Si cela arrive, il sera toujours temps d'envoyer le petit Nuna'a, sur des barcasses, en leur refilant 2 bières et un peu d'essence.