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Les gendarmes en mode GIGN au palais de justice


(Illustration)
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PAPEETE, le 20 juin 2016 - Les habitués de la salle des pas perdus se sont amusés, ce lundi, de la présence de quatre gendarmes, le visage caché sous des cagoules, pour encadrer un homme de 47 ans qui devait être jugé lors d'une simple comparution immédiate pour des violences conjugales.

"Qu'est-ce qu'il se passe, on a attrapé un terroriste ? ". La présence de quatre militaires encagoulés n'est pas passée inaperçue, ce lundi au palais de justice, à l'occasion des traditionnelles audiences de comparutions immédiates du lundi. A la barre, un homme de 47 ans comparaît… pour des violences sur sa concubine n'ayant pas entraîné d'incapacité totale de travail. Certes, le quadragénaire est en état de récidive légale, il a un lourd passé. Il sort d'une peine de 20 ans de prison pour tentative de meurtre et tentative de vol avec arme sur un pompiste dans une station-service, dès faits qui remontent à 1999. L'homme est pourtant calme, disposé à répondre aux questions du tribunal, il accepte d'être jugé. Pourquoi dès lors de telles précautions ?

Apologie du terrorisme

Peut-être à cause des curieuses révélations faites aux gendarmes par sa concubine à l'occasion de la garde à vue de son homme. Pendant qu'il s'énervait sur elle, parce qu'elle voulait le quitter alors qu'ils venaient de se remettre ensemble après toutes ces années de prison, notre quadragénaire qui a purgé l'essentiel de sa peine dans des centres de détention métropolitains se serait vanté pour lui faire peur d'avoir été initié à l'islam radical. Et menaçait même de commettre un attentat si elle ne rentrait pas dans le rang. Les poursuites pour apologie du terrorisme n'ont finalement pas été retenues, mais les gendarmes ont gardé leurs cagoules. Renvoyé devant le tribunal pour les gifles qu'il a donné à sa femme, l'homme est reparti libre, condamné à 6 mois de prison dont 3 avec sursis.


Rédigé par Raphaël Pierre le Lundi 20 Juin 2016 à 19:13 | Lu 8422 fois
           



Commentaires

1.Posté par Le président de "la Polynésie française", des françaises et des français René, Georges, HOFFER le 21/06/2016 08:52 | Alerter
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1999 pour les faits, donc arrondissons à 2000 pour le jugement = 20 ans à partir de 2000 = 2020, moins 4 = 2016 = la peur qui change de camp avec cagoules itou et la sentence : "l'homme est reparti libre, condamné à 6 mois de prison dont 3 avec sursis."
S'il n'y avait pas de victime(s), ce compte-rendu ferait un bon sujet comédie inhumaine comme dirait l'honoré des balles : ZAC! (ou couic, c'est tout comme) hohohohohoh [email protected]

2.Posté par TAAHOA le 21/06/2016 09:55 | Alerter
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à poste 1 : je n'ai rien compris président de mes.......

3.Posté par emere cunning le 21/06/2016 10:01 | Alerter
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DU GRAND N'IMPORTE QUOI ces gendarmes (bien payés, logés, nourris, véhiculés) qui font mumuse à se déguiser, tout ça pour des menaces sans ITT. Ils ont tant et tant à faire ici, dans nos districts et dans nos îles où la délinquance gagne du terrain chaque jour un peu plus, et ils trouvent du temps à perdre à ces clowneries. Ils attendent que ça pète pour de vrai ??? GRAVE !

4.Posté par coyote le 21/06/2016 17:19 | Alerter
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Emere,

tu pourrais faire exactement la même remarque aux gouvernements polynésiens....hihihihi :)