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Les ex-salariés de l'InterConti demandent réparation


Les ex-salariés de l'InterConti demandent réparation
Tahiti, le 21 janvier 2020 - Le procès en appel du volet civil de l'affaire de diffamation opposant la présidente de l’Union des femmes francophones d’Océanie, Irmine Tehei, aux anciens salariés de l'InterContinental qui avaient été accusés de viol par l'une des stagiaires de l'établissement, s'est tenu jeudi matin. La cour d'appel rendra sa décision le 18 février.
 
La cour d'appel a examiné jeudi l'appel au civil formulé par les quatre anciens salariés de l'InterContinental qui avaient été accusés de viol par l'une de leur collègue. À la suite de ces accusations et alors qu'une enquête était en cours, la présidente de l'Union des femmes francophones d'Océanie, Irmine Tehei, avait commenté l'affaire dans les médias.
 
Lors d’un reportage diffusé dans le journal télévisé de Tahiti nui télévision en langue tahitienne le 4 septembre 2019, Irmine Tehei avait notamment utilisé le mot "māfera" en parlant de ce dossier. Poursuivie en diffamation, elle avait été relaxée par le tribunal correctionnel le 25 août dernier.

Traduction officielle

Les parties civiles ne pouvant faire appel au pénal en matière de diffamation, leur avocat a donc saisi la juridiction sur les intérêts civils. Lors de l'audience qui s'est tenue jeudi, le conseil des quatre anciens salariés de l'InterContinental, Me Stanley Cross, a de nouveau déploré qu'aucune traduction officielle des propos, selon lui diffamatoires, n'ait été faite dans le dossier. Il a également affirmé que c'est Irmine Tehei, via sa fonction au sein de son association, qui avait amené l'affaire sur la "place publique". L'avocat a demandé des dommages et intérêts à hauteur d'un million de Fcfp pour chacun des quatre salariés.
 
De son côté, Me Teremoana Hellec a souligné le fait que sa cliente n'avait "aucune animosité personnelle" contre les quatre anciens salariés de l'hôtel, qu'elle ne les connaissait pas. Tout comme en première instance, l'avocat a réaffirmé que les propos de sa cliente ne comportaient aucune accusation de viol. La cour d'appel rendra sa décision le 18 février.
                                                          
 

Rédigé par Garance Colbert le Jeudi 21 Janvier 2021 à 18:19 | Lu 1647 fois