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Les centrales syndicales et la manne financière du Pays


PAPEETE, le 22 juillet 2015. Comme chaque année, et comme le prévoit la législation du droit du travail, les centrales syndicales du Pays reçoivent des financements publics sous la forme de subvention de fonctionnement. Jusqu'ici trois des cinq fédérations ont été servies.

Les "grandes vacances" sont souvent synonymes en Polynésie française de versements des subventions aux centrales syndicales du territoire. En 2014, une enveloppe globale de 25 millions de Fcfp avaient été versées aux cinq centrales CSTP/ FO, A Tia i Mua, CSIP, Otahi et O Oe To Oe Rima. Pas étonnant par conséquent de repérer dans le journal officiel du Pays en date du 17 juillet, les arrêtés officiels signés par Tea Frogier, ministre du travail, des solidarités et de la condition féminine. Mais jusqu'ici, seuls trois syndicats ont été servis. Ainsi la Confédération des syndicats des travailleurs de Polynésie - force ouvrière (CSTP-FO) se voit attribuer une subvention de 8 millions de Fcfp pour "participer au financement de ses dépenses de fonctionnement pour l'année 2015".

La convention signée entre le syndicat et le Pays rappelle les conditions de versement de cette subvention en fonction de la représentativité réelle de chaque centrale : " la Confédération des syndicats des travailleurs de Polynésie - Force Ouvrière (CSTP-FO) est désignée comme représentative au niveau de la Polynésie française au titre de l'année 2015, avec un nombre total de représentants du personnel titulaires et suppléants de 11 132,86 voix soit 32,06 % des suffrages 2013 et 2014".

L'organisation syndicale Confédération A Tia I Mua se voit attribuer une subvention de fonctionnement de 4,3 millions de Fcfp. Elle dispose en effet d'un nombre total de représentants du personnel titulaires et suppléants de 6 213,60 voix, soit 17,89 % des suffrages 2013 et 2014

Pour la Confédération O Oe To Oe Rima est approuvée l'attribution d'une subvention de deux millions de Fcfp. La somme est moins importante car si la confédération O Oe To Oe Rima est représentative au niveau de la Polynésie française, elle ne peut justifier que de 3026,5 voix avec les représentants du personnel titulaires et suppléants élus sous sa bannière, soit 8,71 % des suffrages 2013 et 2014.

En revanche, deux autres centrales syndicales attendent toujours la manne annuellle de leurs subventions publiques : Otahi et la CSIP ne figurent pas encore dans les arrêtés ministériels signés. Une situation qui soulève quelques inquiétudes. "Justement on a interpellé l'Inspection du travail à ce sujet indique Cyril Le Gayic directeur général des services de la CSIP. Ils attendent la réponse mais ils nous disent que tout a été fait. Sinon, je saisirai le Président". Depuis le début de l'année 2015, la CSIP fonctionne avec ses seules cotisations d'adhérents "mais c'est compliqué ; on fait notre possible" conclut Cyril Le Gayic.

Rédigé par Mireille Loubet le Mercredi 22 Juillet 2015 à 18:30 | Lu 1162 fois
           



Commentaires

1.Posté par petronille le 22/07/2015 21:43 | Alerter
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Bien fait pour la CSIP il fait que leurs employés sachent ce que c'est d'attendre leur salaire.

2.Posté par Rio le 23/07/2015 08:43 | Alerter
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Les 0.86% c'est des travailleurs handicapés?

3.Posté par Mathius le 23/07/2015 09:29 | Alerter
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Histoire de voir le clientélisme politique , les subventions pour les syndicats de fonctionnaires nantis se montent à combien?...Car je rappelle lorsque un pauvre achete a mangé il paie un impôt servant aux subventions, n'est ce pas monsieur Galenon....
Il serait peut être urgent de revoir la politique sociale et syndicale dans ce pays au lieu de faire des grèves d'égoïstes qui rend encore plus pauvre ceux déjà dans la misère.
Et Si le gouvernent ce dit transparent il doit publier dans les journaux ses lignes budgétaires.
Tiens en voilà une bonne question à poser aux sénateurs.

4.Posté par Oti le 23/07/2015 12:57 | Alerter
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Si je comprends bien, on taxe mon salaire, on taxe tous les produits ou services que j'achète, et cet argent devenu publique est donné à des gens dont la principale occupation est de bousiller l'outil de travail de ce pays... On croît rêver...

5.Posté par Lyna le 23/07/2015 20:33 | Alerter
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Et vous avez oublié qu'il y a dans le même journal officiel des arrêtés nominatifs mettant des fonctionnaires à disposition des centrales syndicales : 5 pour la la CSTP FO, 3 ou 4 pour A Tia I Mua, .... : il faudrait donc ajouter la valeur de leur rémunération + les charges sociales pour calculer les avantages accordés à ces syndicats qui pour certains utilisent cette manne, pas forcément pour l'intérêt général

6.Posté par Mathius le 24/07/2015 08:01 | Alerter
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Lyna, de toutes manieres si le gouvernement ne comprend très vite qu.il faut arrêter le clientélisme politique avec les syndicats nous irons au devant de trouble sociaux extrêmes. A moins que l'état accorde l'indépendance au pays alors nous irons à l'image de certains à africains à la guerre civil permanente,
Contrairement à qu'affirme l'élue Merceron la prévention est une affaire exclusivement collectif dans un état de droit .
Et faire de la prévention à la violence social en Polynésie c'est de réformer les privilèges de syndicats qui représente qu'eux même.