Paris, France | AFP | jeudi 26/01/2023 - La facture des catastrophes naturelles est salée pour les assureurs: l'année 2022 aura sans nul doute été la pire depuis 1999 en France, avec un coût estimé à 10 milliards d'euros, a annoncé jeudi la profession.
Ce montant pour 2022 marque une augmentation significative par rapport à la période 2017-2021. Ces phénomènes climatiques ont en effet coûté en moyenne 3,5 milliards d'euros par an sur la période.
L'année 2022 est aussi la pire année depuis 1999, marquée par les tempêtes Lothar et Martin.
"Sur le front des événements climatiques", l'an dernier "est véritablement l'annus horribilis", a souligné Florence Lustman, présidente de France Assureurs, interrogée sur Europe 1.
Elle met en avant "l'intensification des phénomènes" climatiques extrêmes et une "augmentation de leur fréquence", des conséquences directes du réchauffement climatique.
Le facteur humain entre en jeu à tous les niveaux. Dans le cadre des inondations par exemple, une artificialisation trop importante des sols a tendance à aggraver le phénomène.
Dans le détail, les épisodes de grêle et les tempêtes entre mai et juillet ont coûté 6,4 milliards d'euros, précise la fédération à l'AFP. A cela s'ajoutent les effets de la sécheresse, notamment sur les maisons individuelles, pour une enveloppe proche des 2,5 milliards d'euros.
En France, environ 54% des maisons individuelles sont situées en zone d'exposition moyenne ou forte au retrait-gonflement des sols argileux (RGA), un phénomène lié aux successions d'épisodes de sécheresse l'été et de ré-humidification des sols en automne ou en hiver qui peut engendrer d'importants dégâts.
Quelque 3,3 millions de maisons, soit environ 16% du total, sont même situées en zone de risque fort.
Les sinistres constatés sur les récoltes, les inondations et les épisodes de feux de forêt lors de l'été, complètent le tableau.
Le pire est à venir
Orages de grêle, tempêtes, inondations, sécheresse... les phénomènes climatiques se sont multipliés en France en 2022, se généralisant à tout le territoire.
Des régions habituellement épargnées sont désormais concernées, à l'image de la mythique forêt bretonne de Brocéliande touchée cet été par un incendie.
Les orages se font épisodiquement plus violents. "Les grêlons atteignent maintenant la taille d'une balle de tennis et non plus d'une balle de ping-pong", illustre Mme Lustman.
La fédération professionnelle des assureurs n'est par ailleurs pas très optimiste pour les années à venir, notamment à cause des effets de plus en plus visibles du changement climatique.
Dans une étude sortie en parallèle jeudi, France Assureurs place le dérèglement climatique parmi les trois risques principaux identifiés par la profession pour les cinq prochaines années, avec les cyberattaques et l’environnement économique dégradé.
"Le caractère désormais presque structurel de ce risque" en fait "l'une des principales préoccupations de la profession de l'assurance", précisent les auteurs de l'étude.
La facture cumulée devrait dépasser les 140 milliards d'euros pour les 30 prochaines années, le double des 30 dernières.
La France dispose par ailleurs d'un cadre particulier pour l'indemnisation des dégâts causés par les phénomènes climatiques extrêmes. L’État apporte en effet sa garantie via la réassureur public français CCR.
Au total, dans le monde, les catastrophes naturelles ont causé de lourds dégâts, estimés à 270 milliards de dollars l'année dernière, marquée par l'Ouragan Ian aux États-Unis, selon le réassureur Munich Re.
En 2021, le coût avait été plus élevé, à 320 milliards de dollars.
Ce montant pour 2022 marque une augmentation significative par rapport à la période 2017-2021. Ces phénomènes climatiques ont en effet coûté en moyenne 3,5 milliards d'euros par an sur la période.
L'année 2022 est aussi la pire année depuis 1999, marquée par les tempêtes Lothar et Martin.
"Sur le front des événements climatiques", l'an dernier "est véritablement l'annus horribilis", a souligné Florence Lustman, présidente de France Assureurs, interrogée sur Europe 1.
Elle met en avant "l'intensification des phénomènes" climatiques extrêmes et une "augmentation de leur fréquence", des conséquences directes du réchauffement climatique.
Le facteur humain entre en jeu à tous les niveaux. Dans le cadre des inondations par exemple, une artificialisation trop importante des sols a tendance à aggraver le phénomène.
Dans le détail, les épisodes de grêle et les tempêtes entre mai et juillet ont coûté 6,4 milliards d'euros, précise la fédération à l'AFP. A cela s'ajoutent les effets de la sécheresse, notamment sur les maisons individuelles, pour une enveloppe proche des 2,5 milliards d'euros.
En France, environ 54% des maisons individuelles sont situées en zone d'exposition moyenne ou forte au retrait-gonflement des sols argileux (RGA), un phénomène lié aux successions d'épisodes de sécheresse l'été et de ré-humidification des sols en automne ou en hiver qui peut engendrer d'importants dégâts.
Quelque 3,3 millions de maisons, soit environ 16% du total, sont même situées en zone de risque fort.
Les sinistres constatés sur les récoltes, les inondations et les épisodes de feux de forêt lors de l'été, complètent le tableau.
Le pire est à venir
Orages de grêle, tempêtes, inondations, sécheresse... les phénomènes climatiques se sont multipliés en France en 2022, se généralisant à tout le territoire.
Des régions habituellement épargnées sont désormais concernées, à l'image de la mythique forêt bretonne de Brocéliande touchée cet été par un incendie.
Les orages se font épisodiquement plus violents. "Les grêlons atteignent maintenant la taille d'une balle de tennis et non plus d'une balle de ping-pong", illustre Mme Lustman.
La fédération professionnelle des assureurs n'est par ailleurs pas très optimiste pour les années à venir, notamment à cause des effets de plus en plus visibles du changement climatique.
Dans une étude sortie en parallèle jeudi, France Assureurs place le dérèglement climatique parmi les trois risques principaux identifiés par la profession pour les cinq prochaines années, avec les cyberattaques et l’environnement économique dégradé.
"Le caractère désormais presque structurel de ce risque" en fait "l'une des principales préoccupations de la profession de l'assurance", précisent les auteurs de l'étude.
La facture cumulée devrait dépasser les 140 milliards d'euros pour les 30 prochaines années, le double des 30 dernières.
La France dispose par ailleurs d'un cadre particulier pour l'indemnisation des dégâts causés par les phénomènes climatiques extrêmes. L’État apporte en effet sa garantie via la réassureur public français CCR.
Au total, dans le monde, les catastrophes naturelles ont causé de lourds dégâts, estimés à 270 milliards de dollars l'année dernière, marquée par l'Ouragan Ian aux États-Unis, selon le réassureur Munich Re.
En 2021, le coût avait été plus élevé, à 320 milliards de dollars.