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Les Municipales otages des revendications communales


Vatea Heller, président de la Cosac
Vatea Heller, président de la Cosac
PAPEETE, 14 mars 2014 – Le préavis est ratifié par une intersyndicale représentant toutes les organisations de salariés polynésiennes : "Nous appellerons le personnel des communes à une grève générale seule moyen légale à sa disposition pour une durée illimitée à compter de mercredi 19 mars 2014 à zéro heure dans les bureaux des Mairies, sur les chantiers, dans les ateliers, dans les casernes et brigades, dans les établissements scolaires …", clame-t-il. Le document est parvenu dans les 48 communes de Polynésie française et au Haut-commissariat de la République, à Papeete jeudi en fin d’après-midi.

La fenêtre d’opportunité : les élections municipales dont le premier tour, dimanche 23 mars prochain est menacé dans son organisation. La représentativité de cette intersyndicale est de 100% des personnels affiliés, dans un contexte où on estime qu’un peu plus d’une personne sur deux est liée à un syndicat, dans les municipalités de Polynésie.

Et toujours au cœur des réclamations, les ajustements du statut de la fonction publique communale (FPC) réclamés sans cesse depuis maintenant quatre ans par une grande partie des 4 800 agents communaux employés à travers le pays, alors que le nouveau statut unique est applicable depuis le 1er août 2012, sur la base d'une l’ordonnance n°2005-10 du 4 janvier 2005 dans laquelle les syndicats dénoncent les articles 9, 73 et 75 depuis l'origine.

L. Beffre attendu à la table des négociations

Seuls 600 agents ont choisi d’intégrer le nouveau statut unique depuis août 2012. Pour les 4200 autres, qualifiés aujourd’hui d’Agents non titulaires (ANT), le nouveau statut est synonyme de perte, en termes de revenus ou d’avantages acquis dans un contexte où leur indice salarial demeure gelé depuis 2007.

"Nous attendons beaucoup du haut-commissaire dans les jours qui viennent", assure Vatea Heller, président de la Cosac, la Confédération syndicale des agents communaux, la représentation plébiscitée de 52% des suffrages aux dernières élections syndicales en novembre 2013. "Il est en capacité, par simple arrêté, de régler les points 2 à 6 de notre préavis. Pour le reste, c’est l’Etat", constate-t-il, évoquant le point 1 et la fatale question des articles 9, 73 et 75 de l’ordonnance de 2005. "Mais je pense que ça peut aboutir : Victorin Lurel nous avait annoncé que la condition sine qua none à l’ouverture d’une réflexion était que nous soyons tous d’accord. Je crois qu’aujourd’hui c’est le cas, au moins au niveau syndical", dit-il mettant en avant l'union sacrée qui porte le mouvement.

Les urnes observent avec beaucoup d'attention l'évolution des négociations, dans les jours à venir. Le dernier tour de force intersyndical sur la question de la FPC s'était joué à la veille du premier tour des élections présidentielles, en avril 2012. Le mouvement d'alors avait obtenu le report de l'entrée en vigueur du statut unique de mai à août cette même année.
intersyndicale_preavis_de_greve.pdf Préavis intersyndicale  (845.94 Ko)

Rédigé par JPV le Vendredi 14 Mars 2014 à 15:15 | Lu 1572 fois
           



Commentaires

1.Posté par rod le 15/03/2014 03:00 | Alerter
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quand on prend la démocratie en otage, un belle exemple de citoyenneté de nos syndicats !!!

2.Posté par jean pierre le 15/03/2014 08:18 | Alerter
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Les syndicats sont nécessaires pour la défense des droits des travailleurs, mais en Polynésie c'est devenu une plaie politisée et qui bloque bien souvent le progrès.

3.Posté par emere cunning le 15/03/2014 12:16 | Alerter
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@Jean Pierre,
"mais en Polynésie c'est devenu une plaie politisée et qui bloque bien souvent le progrès."
A te lire, on croirait que nous sommes allés chercher chez Taaroa ou Hiro ce bel héritage et le mauvais exemple des syndicats subventionnés. D'ailleurs, c'était monsieur Daniel Millaud, ancien sénateur, qui disait long ago et à l'occasion d'une des premières grèves menées sur le Territoire que nous étions devenus de bons... gaulois.
Pauvres de nous. Vive la Gaule (avec un l ou deux, ché plus, nevermind).

4.Posté par tariparau le 15/03/2014 17:04 | Alerter
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Des avantages acquis?
pppfffff
beaucoup d'agent sont très bien payé pour pas grand chose alors que dans le privé, ça bosse pour un salaire de misère.
Arrêtez meama de prendre les institutions pour une poule aux oeufs d'or

5.Posté par benne le 15/03/2014 23:48 | Alerter
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Que de tristesse quand ceux qui travaillent dans le prive ne disent rien !! ils savent qu'ils sont vulnerable . Je rejoint le commentaire de TARIPARAU QUI DIT VRAI . Ceux qui travaillent dans le public avec tous les avantages qu'ils possedent ils ne sont toujours pas heureux.
SYNDICATS quand tu nous tiend les syndicats aujourd'hui font parti du paysage politique C'EST DE L'ENFUMAGE . Surtout ne pas oublier de payer sa cottisation!!!Houlala non! ne pas oublier tu as meme interet a entrer dans les bureaux avec le sourire SINON aux oubliettes ton dossier .
Il fut un temps ou les syndicats etaient de veritable defenseur du TRAVAILLEUR mais aujourd'hui il est devenu une institution . mieux vaut etre un bon syndique que bon travailleur!.ECOUTEZ COLLUCHE SUR LE SYNDICALISME !!.
ATTENTION MESDAMES EST MESSIEURS LA FETE VA COMMENCER.

6.Posté par chico le 16/03/2014 07:39 | Alerter
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Donner son avis c'est bien, mais avec autant de fautes d'orthographe, tu perds en crédibilité ...