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Les Marines américains "patchés" par l'armée française


Les Marines américains ont reçu symboliquement le patch créé spécialement pour l'exercice Koa Moana.
Les Marines américains ont reçu symboliquement le patch créé spécialement pour l'exercice Koa Moana.
Papeete, le 5 octobre 2018 - Jeudi 4 octobre, une cérémonie a eu lieu sur la place d’armes du COMSUP à Arue, pour clôturer l’exercice franco-américain Koa Moana, qui s'est tenu du 24 septembre au 5 octobre 2018. Les Marines américains ont reçu symboliquement, des mains du personnel du Régiment d’infanterie de Marine Pacifique – Polynésie, le patch créé spécialement pour l’occasion.

Cette cérémonie officielle était présidée par le contre-amiral Laurent Lebreton, commandant supérieur des Forces armées en Polynésie française, en présence des autorités civiles et militaires, sur la place d’armes du COMSUP. Le détachement d’une quarantaine de soldats de l’US Marine Corps Forces Pacific de l’armée américaine a reçu symboliquement, des mains du personnel du Régiment d’infanterie de Marine Pacifique – Polynésie (RIMaP-P), un patch créé spécialement pour la fin de l'exercice franco-américain intitulé Koa Moana.

METTRE EN PRATIQUE LES DIFFERENTS SAVOIR-FAIRE TECHNIQUES ET TACTIQUES

Le drapeau américain flottait sur la place d'arme du Comsup.
Le drapeau américain flottait sur la place d'arme du Comsup.
Cet exercice Koa Moana, organisé et conduit par le RIMaP-P, s'est déroulé pendant une dizaine de jours sur le sol polynésien du 24 au 5 octobre, notamment à Taravao et à Moorea. Koa Moana a pour objectif de développer les relations d’amitié, ainsi que l’interopérabilité entre les unités terrestres françaises et américaines. Axé sur des activités de terrain, comme des exercices tactiques, du tir de combat, ou des parcours d’entraînement, le programme a mis à l’épreuve la rusticité et la cohésion de la compagnie mixte française/américaine.
Cet exercice a permis à la fois de tester les capacités à monter les installations nécessaires pour opérer hors du régiment, comme ce serait le cas pour une opération d’aide à la population en cas de catastrophe naturelle par exemple, et pour des aspects plus pratiques de rejoindre aisément le site d’entraînement et de tir du Faaone.
Le point d’orgue de cette préparation opérationnelle conjointe s'est déroulée à Moorea les 2 et 3 octobre, à l’occasion de l’exercice tactique de synthèse. Cette séquence a permis de mettre en pratique les différents savoir-faire techniques et tactiques abordés lors de la phase d’instruction. Un exercice d’évacuation sanitaire a également été réalisé.


Le contre-amiral Laurent Lebreton, commandant supérieur des Forces armées en Polynésie française et le capitaine américain Scott Blackson, chef de la force d'intervention. Crédit Cindy Luu.
Le contre-amiral Laurent Lebreton, commandant supérieur des Forces armées en Polynésie française et le capitaine américain Scott Blackson, chef de la force d'intervention. Crédit Cindy Luu.
Contre-amiral Laurent Lebreton, commandant supérieur des Forces armées en Polynésie française :

" On sait comment et de quelle manière on pourra opérer "

"Pour les forces françaises en Polynésie, cet exercice Koa Moana traduit en premier lieu, le partenariat solide que la France a avec les Américains. Nous avons un lien particulier avec les forces américaines basées à Hawaii, qui sont nos premiers contacts.
En second lieu, cet exercice est une occasion d'entraînement pour le Rimap ici, et pour les Marines, dans un environnement qu'ils n'ont pas, car ils viennent de Californie. Cet exercice met à l'épreuve le physique des personnes, et permet également d'échanger au niveau tactique. De plus, il permet de visualiser l'ensemble d'une manœuvre courante dans un scénario réel et cela dans un environnement difficile, en terme de température, de dénivelé en rassemblant toutes les forces interarmées.
Tout s'est très bien passé, ils ont réussi à remporter la victoire, et ce, malgré les pièges.
Cet exercice est essentiel, car il permet de nouer des liens. L'entraînement des personnes est essentiel dans des opérations ou des crises, types cyclones comme en Indonésie, car il permet d'opérer ensemble. Si on ne sait pas quand l'opération a lieu, on sait comment et de quelle manière on pourra opérer. Par ailleurs, cet exercice aide à connaitre le niveau et les axes d'amélioration à mener. Le bilan est très positif, nous continuerons à le faire, on souhaite développer un jumelage."

le Vendredi 5 Octobre 2018 à 11:11 | Lu 7291 fois