Jakarta, Indonésie | AFP | mercredi 09/12/2020 - Plus de 100 millions d'Indonésiens ont voté mercredi pour des élections régionales à travers le pays d'Asie du Sud-Est malgré de nombreux appels à reporter le scrutin qui pourrait aggraver l'épidémie de Covid-19.
L'archipel de 270 millions d'habitants, troisième plus grande démocratie au monde, avait déjà reporté ces élections prévues initialement en septembre pour éviter de favoriser la propagation du virus.
Mais les autorités ont maintenu la nouvelle date du scrutin en décembre, malgré une progression du nombre de nouveaux cas journaliers ces dernières semaines, en interdisant les rassemblements et en appelant à respecter les règles sanitaires et la distanciation sociale.
De Jakarta à Bali, le personnel des bureaux de vote vêtu d'équipements de protection prenait la température des électeurs et faisait respecter les distances.
Mais Abdul Rahman Wahab, un habitant de 24 ans des Célèbes a admis son anxiété au moment de venir voter.
"La santé est ma priorité, c'est sûr, mais voter est aussi un moment important de la vie de notre pays démocratique".
Les partis islamiques espèrent gagner du terrain lors de ce scrutin grâce aux courants conservateurs qui progressent dans l'archipel longtemps connu pour sa pratique d'un islam tolérant.
Dans la deuxième plus grande ville, Surabaya, du personnel déguisé en super héros accueillait les électeurs, une tradition destinée à motiver les citoyens pour qu'ils se déplacent dans les bureaux de vote.
Candidats morts avant le scrutin
D'autres ont été chargés d'apporter des urnes jusque dans les hôpitaux pour que les malades du Covid puissent s'exprimer.
"Tous les bureaux de vote ont été désinfectés", et "les électeurs ne sont pas admis sans masques", a assuré Suprianto, responsable d'un bureau du district de Ciputat dans la capitale indonésienne.
Des centaines de candidats sont en lice pour 270 postes de gouverneurs régionaux, maires et chefs de districts, dont le fils aîné du président Joko Widodo.
Plus de 100 millions d'électeurs sont inscrits pour ces élections qui mobilisent 2,7 millions de personnes dans les bureaux de vote.
Au moins quatre candidats sont morts du coronavirus avant le scrutin et plus de 1.000 membres de l'agence dédiée aux élections ont été infectés, selon l'organisation indépendante de collecte de données Laporcovid.
Au total, depuis le début de l'épidémie plus de 580.000 Indonésiens ont été infectés par le virus et quelque 18.000 en sont morts.
Mais le bilan pourrait être beaucoup plus lourd dans cet archipel très peuplé qui affiche un taux de dépistage par habitant très modeste.
Hermawan Saputra, membre de l'Association indonésienne des experts de santé publique, estime que le nombre de cas pourrait dépasser le million dans le pays après le scrutin.
"Le plus inquiétant c'est que ce ne sont pas seulement les jeunes en bonne santé qui vont voter, mais aussi les plus âgés, les femmes enceintes, les malades, qui sont tous à haut risque".
"Les avertissements et les règles sanitaires ne suffisent pas. La santé passe au deuxième plan derrière la politique et c'est très inquiétant. Ca ne vaut pas la peine", a-t-il estimé.
Tentation dynastique?
Les électeurs ont eu très peu d'occasion de rencontrer les candidats pour ce scrutin, la campagne se tenant principalement en ligne et dans les médias.
Le fils du président indonésien, Gibran Rakabuming Raka, âgé de 33 ans se présentait pour être élu maire de la ville de Solo (Java centre), poste auquel son père a commencé sa carrière politique.
Le beau-fils du président Bobby Nasution s'est aussi présenté aux élections à Medan, troisième ville du pays, ce qui a éveillé des soupçons d'une volonté de la famille présidentielle de créer une nouvelle dynastie dans l'archipel.
Les deux hommes ont remporté ces scrutins locaux, selon des résultats encore préliminaires.
L'archipel de 270 millions d'habitants, troisième plus grande démocratie au monde, avait déjà reporté ces élections prévues initialement en septembre pour éviter de favoriser la propagation du virus.
Mais les autorités ont maintenu la nouvelle date du scrutin en décembre, malgré une progression du nombre de nouveaux cas journaliers ces dernières semaines, en interdisant les rassemblements et en appelant à respecter les règles sanitaires et la distanciation sociale.
De Jakarta à Bali, le personnel des bureaux de vote vêtu d'équipements de protection prenait la température des électeurs et faisait respecter les distances.
Mais Abdul Rahman Wahab, un habitant de 24 ans des Célèbes a admis son anxiété au moment de venir voter.
"La santé est ma priorité, c'est sûr, mais voter est aussi un moment important de la vie de notre pays démocratique".
Les partis islamiques espèrent gagner du terrain lors de ce scrutin grâce aux courants conservateurs qui progressent dans l'archipel longtemps connu pour sa pratique d'un islam tolérant.
Dans la deuxième plus grande ville, Surabaya, du personnel déguisé en super héros accueillait les électeurs, une tradition destinée à motiver les citoyens pour qu'ils se déplacent dans les bureaux de vote.
Candidats morts avant le scrutin
D'autres ont été chargés d'apporter des urnes jusque dans les hôpitaux pour que les malades du Covid puissent s'exprimer.
"Tous les bureaux de vote ont été désinfectés", et "les électeurs ne sont pas admis sans masques", a assuré Suprianto, responsable d'un bureau du district de Ciputat dans la capitale indonésienne.
Des centaines de candidats sont en lice pour 270 postes de gouverneurs régionaux, maires et chefs de districts, dont le fils aîné du président Joko Widodo.
Plus de 100 millions d'électeurs sont inscrits pour ces élections qui mobilisent 2,7 millions de personnes dans les bureaux de vote.
Au moins quatre candidats sont morts du coronavirus avant le scrutin et plus de 1.000 membres de l'agence dédiée aux élections ont été infectés, selon l'organisation indépendante de collecte de données Laporcovid.
Au total, depuis le début de l'épidémie plus de 580.000 Indonésiens ont été infectés par le virus et quelque 18.000 en sont morts.
Mais le bilan pourrait être beaucoup plus lourd dans cet archipel très peuplé qui affiche un taux de dépistage par habitant très modeste.
Hermawan Saputra, membre de l'Association indonésienne des experts de santé publique, estime que le nombre de cas pourrait dépasser le million dans le pays après le scrutin.
"Le plus inquiétant c'est que ce ne sont pas seulement les jeunes en bonne santé qui vont voter, mais aussi les plus âgés, les femmes enceintes, les malades, qui sont tous à haut risque".
"Les avertissements et les règles sanitaires ne suffisent pas. La santé passe au deuxième plan derrière la politique et c'est très inquiétant. Ca ne vaut pas la peine", a-t-il estimé.
Tentation dynastique?
Les électeurs ont eu très peu d'occasion de rencontrer les candidats pour ce scrutin, la campagne se tenant principalement en ligne et dans les médias.
Le fils du président indonésien, Gibran Rakabuming Raka, âgé de 33 ans se présentait pour être élu maire de la ville de Solo (Java centre), poste auquel son père a commencé sa carrière politique.
Le beau-fils du président Bobby Nasution s'est aussi présenté aux élections à Medan, troisième ville du pays, ce qui a éveillé des soupçons d'une volonté de la famille présidentielle de créer une nouvelle dynastie dans l'archipel.
Les deux hommes ont remporté ces scrutins locaux, selon des résultats encore préliminaires.