Tahiti Infos

Législatives à Fidji : la dernière ligne droite


SUVA, dimanche 7 septembre 2014 (Flash d’Océanie) – La campagne en vue des législatives censées marquer le retour de Fidji à la démocratie, presque huit ans après le coup d’État du 5 décembre 2006, entre cette semaine dans sa dernière ligne droite, avec les plus récents sondages donnant toujours comme favori l’homme fort de Suva, Franck Bainimarama, qui brigue ainsi une légitimité par la voie des urnes.

Selon ce dernier sondage effectué dans les principales agglomérations de l’archipel par le quotidien fidjien Fiji Times en collaboration avec l’institut Tebbutt, du 1er au 4 septembre 2014 sur un échantillon de 1137 personnes âgées de plus de 18 ans, la personnalité donnée favorite par les sondés s’ils devaient « voter demain » est l’ancien chef des armées.

L’ex Contre-amiral et désormais Vice-amiral en retraite est ainsi crédité de 49 pour cent d’intentions de vote, pour lui ou son parti Fiji First.
De précédents sondages évoquaient des taux de l’ordre de soixante pour cent.
Les autres figures politiques en lice dans l’archipel, y compris la dirigeante du parti SODELPA (émanation de l’ancien parti au pouvoir renversé en 2006), Ro Teimumu Kepa, arrivent loin derrière.

Elle est créditée de vingt pour cent avec une base électorale chez les Fidjiens indigènes et avec des thèmes de campagne axés autour de la souveraineté et l’identité des Fidjiens de souche.
Les autres partis (National Federation Party, People’s Democratic Party, les travaillistes ou encore OneFiji) sont à la traîne avec des scores d’intention oscillant entre trois et un pour cent.
Toutefois, dans ce dernier sondage, le camp des indécis représente une quinzaine de pour cent des personnes interrogées.
M. Bainimarama, pour sa part, bat la campagne depuis plusieurs mois en insistant sur les réalisations concrètes depuis sa prise de pouvoir, y compris au plan des réformes en vue d’éradiquer les discriminations auparavant institutionnalisée par les précédentes constitutions de l’archipel.
Il mise aussi sur les classes jeunes (l’âge légal de vote a été rabaissé de 21 à 18 ans) et sur les populations rurales.
Les législatives doivent avoir lieu à Fidji le 17 septembre 2014.
Elles devraient se tenir en présence d’un groupe international d’observateurs coprésidé par l’Australie et composé d’un total de onze pays, dont la Nouvelle-Zélande, ainsi que des experts de l’Union Européenne.
Une petite trentaine de ces observateurs étrangers se trouvait déjà sur place, à pied d’œuvre, en fin de semaine dernière.
La police a prévu de mobiliser quelque 3.200 agents à travers le pays pour veiller au bon déroulement du scrutin.

pad

Rédigé par PAD le Mardi 9 Septembre 2014 à 06:16 | Lu 5927 fois