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Le président du gouvernement de Nouvelle-Calédonie en quatorzaine


Nouméa, France | AFP | samedi 03/04/2020 - Le président du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie a annoncé samedi être placé en isolement pour 14 jours, après la détection d’un cas de Covid-19 au sein même de la cellule de crise de l’archipel.

"A plusieurs reprises, j’ai été en contact avec la personne qui travaillait au centre opérationnel du gouvernement (COG), qui a été diagnostiquée positive au Covid-19", a déclaré Thierry Santa, en visioconférence d'un hôtel de Nouméa où il est confiné. "Pendant 14 jours, c’est ici que je travaillerai", a ajouté le chef de l’exécutif de Nouvelle-Calédonie où 17 cas sont désormais comptabilisés.

"Plusieurs personnes du gouvernement" ayant été en contact avec ce malade, il a précisé que le COG avait été "réorganisé afin de garantir la continuité de l’action et de la sécurité sanitaire".

M.Santa n’a pas détaillé les responsables qui se trouvent dans son cas mais des membres du gouvernement, des provinces, de la sécurité civile, de la Dass ou de l’Etat pourraient être aussi concernés, compte tenu de la composition du COG.

Dès vendredi matin, Sonia Backès, présidente de la Province sud, avait annoncé qu’en tant que "personne contact", elle se trouvait en isolement et qu’elle avait été testée négativement au Covid-19. Cet agent est "un de ses proches collaborateurs" et il avait rejoint le 22 mars la cellule de crise du gouvernement.

Cette situation troublée est liée à la "faille" dans le dépistage du Covid-19 dont a fait état samedi matin devant la presse la direction du Centre hôpital territorial (CHT).

Testé le 21 mars, le membre du COG, qui avait séjourné en Métropole, était négatif avant un nouveau test le 3 avril qui s’est révélé positif. Des investigations du CHT sur les prélèvements effectués le 21 mars ont ensuite mis en lumière qu’à l’inverse un cas testé positif était en fait négatif. "Ca montre les limites de notre système et ça nous oblige à une démarche qualité plus importante. On a un système très performant. Ça n’exclut pas les anomalies et les failles", a déclaré Thierry de Greslan, président de la Commission médicale d’établissement.

Le médecin a évoqué "un faux positif et un faux négatif", sans exclure toutefois "une origine humaine" avec une erreur de manipulation. "Une analyse interne complète de la procédure" est en cours et un audit de la Dass va être lancé.

Selon des sources proches du dossier, la piste d’une "erreur" avec l’inversion des résultats de deux tests, est privilégiée.

le Samedi 4 Avril 2020 à 04:54 | Lu 1029 fois