Pour la célébration de l’arrivée de l’évangile au fenua, l’Eglise protestante ma’ohi a réuni ses fidèles autour du thème “ Dieu, création et l’homme ne font qu’un ”. Leur président François Pihaatae a affirmé dans son discours que le peuple ma’ohi était “l’élu de Dieu ”.
Chant, danses ou ‘orero étaient au programme des spectacles présentés par les paroissiens des Eglises protestantes ma’ohi (EPM) de Pira’e à Tautira pour célébrer l’arrivée de l’évangile sous le thème : “Dieu, création et l’homme ne font qu’un”.
Chant, danses ou ‘orero étaient au programme des spectacles présentés par les paroissiens des Eglises protestantes ma’ohi (EPM) de Pira’e à Tautira pour célébrer l’arrivée de l’évangile sous le thème : “Dieu, création et l’homme ne font qu’un”.
Le peuple Ma’ohi est “l’élu de Dieu ”
Pour le président de l’EPM, François Pihaatae, le peuple ma’ohi est “l’élu de Dieu ”. Dans son discours, le président est revenu évidemment sur l’arrivée de l’évangile le 5 mars 1797 : “sans savoir (à l’époque) que la venue de ces missionnaires, c’était surtout pour confirmer que dieu a élu le peuple ma’ohi pour être son témoin et porteur de son message dans le Pacifique ”. François Pihaatae dit d’ailleurs regretter que “cette vocation du peuple ma’ohi n’ait pas été plus amplement dite, redite et approfondie”. Il rappelle que le sujet a été abordé il y a plus d’une vingtaine d’années dans le livre de Turo a Raapoto “Message au peuple élu de dieu ”.
Le président de l’église protestante a pourtant relevé que les missionnaires n’avaient pas apporté que du bon au peuple ma’ohi. “Il y a des choses que les missionnaires ont vraiment détruit comme la culture. Mais la chose que je retiendrais, c’est le travail et l’investissement de tous ces derniers dans la traduction de la bible en reo ma’ohi. C’est la fondation pour dire que le peuple ma’ohi a été élu par dieu et pour qu’il puisse apporter cette parole à nos frères du Pacifique”.
Le président de l’église protestante a pourtant relevé que les missionnaires n’avaient pas apporté que du bon au peuple ma’ohi. “Il y a des choses que les missionnaires ont vraiment détruit comme la culture. Mais la chose que je retiendrais, c’est le travail et l’investissement de tous ces derniers dans la traduction de la bible en reo ma’ohi. C’est la fondation pour dire que le peuple ma’ohi a été élu par dieu et pour qu’il puisse apporter cette parole à nos frères du Pacifique”.
« Nous devons nous réconcilier avec dieu et la terre »
Le président de l’EPM a également appelé à ne pas « s’éloigner » de sa terre. Il a expliqué regretter qu’aujourd’hui la terre soit considérée comme un moyen économique. « Lorsqu’on parle de réchauffement climatique, on parle aussi d’économie et d’argent. Alors que tout a un rapport avec dieu et la terre. On encourage notre peule à retourner vers les produits de la terre. On ne dit pas de boycotter les marchandises importées, mais il faut qu’on sache qu’on ne peut vivre sans notre terre et ses produits. Si la terre n’était pas là ou serions-nous aujourd’hui ». François Pihaatae a donc appellé le peuple ma’ohi à « se réconcilier avec la terre. C’est comme le changement climatique. On assiste à la montée des eaux et nous irons où quand nos terres seront immergées ? On ne pourra pas survivre. Je crois que pour arrêter ce phénomène nous devons nous réconcilier avec dieu et la terre ”.
Le président de l’église protestante ma’ohi va participer cette semaine à une réunion à Fidji dont les thèmes principaux sont le réchauffement climatique et le nucléaire. Une réunion organisée par la London Missionary Society (LMS).
Le président de l’église protestante ma’ohi va participer cette semaine à une réunion à Fidji dont les thèmes principaux sont le réchauffement climatique et le nucléaire. Une réunion organisée par la London Missionary Society (LMS).
Ahuura Teamotuaitau : «On a voulu dire pardon à notre terre»
Quel est le message principal que vous avez exprimé au travers de vos chants ?
« Nous à Papeno’o, on travaille sur du concret. Et le thème choisi nous a rendu triste car depuis 2006 on travaille sur les « parau pa’ari » du fenua. Nous sommes retournés dans la vallée, on a appris les légendes qui s’y attachent. Et cette année on s’est rendu compte qu’on n’est moins dans la vallée et cela nous a affecté, mais on va y remédier. Donc aujourd’hui on a voulu dire pardon à notre terre de ne pas avoir fait attention à elle. Aujourd’hui on est beaucoup sur les réseaux sociaux, on ne s’intéresse plus à notre terre. Et aujourd’hui nous avons voulu rendre hommage à notre terre. »
Que pensez-vous des personnes qui ne respectent pas la terre ?
« On n’est plus proche de la terre, on s’est éloigné d’elle. Regardez : qu’il pleuve, qu’il vente ou qu’il fasse chaud on se plaint. Je pense que parfois on doit prendre du recul et se mettre en retrait comme le faisaient nos tupuna. Faire un break en quelque sorte et comprendre que dieu a bien fait les choses et que nous faisons tout à l’envers. Et on en subi les conséquences aujourd’hui avec le réchauffement climatique ou les fortes pluies. C’est nous aussi qui l’avons cherché. Et cela prouve que l’humain ne va pas bien. C’est une des raisons pour lesquelles on s’est élevé contre tous les projets au fond de la vallée. Si on touche à notre vallée de Papenoo, on touche à nos entrailles.
« Nous à Papeno’o, on travaille sur du concret. Et le thème choisi nous a rendu triste car depuis 2006 on travaille sur les « parau pa’ari » du fenua. Nous sommes retournés dans la vallée, on a appris les légendes qui s’y attachent. Et cette année on s’est rendu compte qu’on n’est moins dans la vallée et cela nous a affecté, mais on va y remédier. Donc aujourd’hui on a voulu dire pardon à notre terre de ne pas avoir fait attention à elle. Aujourd’hui on est beaucoup sur les réseaux sociaux, on ne s’intéresse plus à notre terre. Et aujourd’hui nous avons voulu rendre hommage à notre terre. »
Que pensez-vous des personnes qui ne respectent pas la terre ?
« On n’est plus proche de la terre, on s’est éloigné d’elle. Regardez : qu’il pleuve, qu’il vente ou qu’il fasse chaud on se plaint. Je pense que parfois on doit prendre du recul et se mettre en retrait comme le faisaient nos tupuna. Faire un break en quelque sorte et comprendre que dieu a bien fait les choses et que nous faisons tout à l’envers. Et on en subi les conséquences aujourd’hui avec le réchauffement climatique ou les fortes pluies. C’est nous aussi qui l’avons cherché. Et cela prouve que l’humain ne va pas bien. C’est une des raisons pour lesquelles on s’est élevé contre tous les projets au fond de la vallée. Si on touche à notre vallée de Papenoo, on touche à nos entrailles.
Paroles à Tevaea Taputea : « On ne respecte plus notre terre »
Quel est le message principal de votre spectacle
Nous avons voulu montrer les bienfaits de la création mais aussi les fléaux que nous rencontrons comme la drogue ou la bombe atomique. Et je pense que c’est aussi à cause de cela qu’on ne respecte plus notre terre. Et notre message est de dire qu’il est important de préserver notre terre si nous ne voulons pas subir les conséquences. Il y a déjà le réchauffement climatique, la montée des eaux, ou les inondations et tout cela, c’est à cause de l’Homme.
Nous avons voulu montrer les bienfaits de la création mais aussi les fléaux que nous rencontrons comme la drogue ou la bombe atomique. Et je pense que c’est aussi à cause de cela qu’on ne respecte plus notre terre. Et notre message est de dire qu’il est important de préserver notre terre si nous ne voulons pas subir les conséquences. Il y a déjà le réchauffement climatique, la montée des eaux, ou les inondations et tout cela, c’est à cause de l’Homme.