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Le patrimoine culturel du surf "encore sous-estimé"


Entre deux sessions de surf les jeunes surfeurs ont pu échanger avec quelques pionniers de la glisse polynésienne tel que Ralph Sanford, ou encore Michel Demont. Raplh Sanford souhaiterait notamment voir naître un jour un musée du surf à Tahiti, un lieu qui rendrait alors hommage aux pionniers de la glisse polynésienne.
Entre deux sessions de surf les jeunes surfeurs ont pu échanger avec quelques pionniers de la glisse polynésienne tel que Ralph Sanford, ou encore Michel Demont. Raplh Sanford souhaiterait notamment voir naître un jour un musée du surf à Tahiti, un lieu qui rendrait alors hommage aux pionniers de la glisse polynésienne.
PAPARA, le 8 décembre 2018 - La Polynesian Surf Association a organisé ce samedi sur la plage de Taharuu à Papara, la première journée du surf, ou Mahana horue. Objectif  de l'évènement : le partage entre les pionniers du surf, les jeunes espoirs locaux et les amateurs pour fédérer la communauté autour du patrimoine culturel et sportif  du surf encore sous-estimé en Polynésie selon l'association. 


"C'est une journée en l'honneur du surf, et on a attendu peut-être un peu trop longtemps pour lui rendre hommage. Parce que le surf a réellement contribué et continue de contribuer à la promotion de notre pays", a indiqué Christophe Holozet, président de l'association Polynesian Surf Association, mais avant tout un surfeur bien connu de Papara.


Ce dernier, avec le soutien de Ralph Sanford, légende et pionnier de la glisse polynésienne, ont organisé ce samedi sur la plage de Taharuu, la première journée du surf, ou Mahana horue. Objectif de l'évènement : une journée partage entre les pionniers du surf, les jeunes espoirs locaux et les amateurs pour fédérer la communauté autour du patrimoine culturel et sportif du surf encore sous-estimé en Polynésie. "Quand les premiers européens sont arrivés, ils ont cru voir des gens marcher sur l'eau. Mais en réalité c'étaient nos ancêtres qui étaient en train de surfer. Nous sommes un peuple de surfeur, c'est quelque chose d'inné en nous. Je ne m'avance pas trop en disant que le surf nous appartient", a expliqué Christophe Holozet.


TAHITI LA MECQUE DU SURF

Cependant un autre peuple du Pacifique, en l'occurence les Hawaiiens, peut également être désigné comme pionniers et créateurs du surf que l'on connait aujourd'hui. "Il est en effet compliqué de dire qui de Hawaii ou de Tahiti a été le précurseur de la discipline", a confié Ralph Sanford. Puis d'ajouter, "à Hawaii ils ont des planches de surf qui datent de 100 ans voir plus. A Tahiti pour le moment nous ne disposons pas d'une telle ressource. Mais nous pouvons néanmoins nous appuyer sur les récits des navigateurs européens qui décrivent les exploits de la reine Hinaraurea qui serait la pionnière du surf dans nos îles."
 

Ralph Sanford a par ailleurs affirmé qu'un ouvrage sur l'histoire et l'origine du surf à Tahiti, rédigé par Jean-Christophe Shigetomi, était en préparation. L'intéressé souhaiterait également voir sortir de terre un musée du surf. Un lieu qui rendrait alors hommage aux pionniers de la glisse polynésienne.
 

En attendant la concrétisation de ces projets qui pourraient définitivement ancrer Tahiti comme La Mecque du surf, pour Christophe Holozet il ne fait aucun doute que nos îles sont déjà le centre de la planète surf : "Un constat tout simple. Dans toutes les familles polynésiennes il y a au moins une planche de surf ou un boogie. Après à Tahiti il y a une qualité de vague que l'on ne retrouve pas ailleurs. D'autre ont du pétrole dans leur sol et nous nous avons nos vagues qui attirent chaque année des milliers de visiteurs."


Rédigé par Désiré Teivao le Samedi 8 Décembre 2018 à 18:07 | Lu 1594 fois