Tahiti Infos

Le haut conseil déqualifié par le tribunal administratif


PAPEETE, 26 mars 2015 – Une décision rendue jeudi par le tribunal administratif annule plusieurs articles de l’arrêté fixant la qualité et les attributions du haut conseil de la Polynésie française. Le recours à l’instance consultative collégiale n’est plus obligatoire.

"C’est trop important", a déclaré Edouard Fritch, jeudi à la mi-journée, interrogé au sujet de la place qu’occupe dorénavant le haut-conseil de la Polynésie française, dans le fonctionnement du Pays, après l’annulation des articles 6, 8 et 13 de l’arrêté 560 CM du 3 avril 2014. "Je ferai une conférence de presse à ce sujet, c’est promis".

La délibération du 14 mars 2014 qui avait entériné la création du haut conseil de la Polynésie française n’est pas annulée, mais le recours à l’instance n’est plus obligatoire. Le haut conseil avait été pensé dès juillet 2013 par le gouvernement Flosse comme une autorité indépendante et incontournable chargée de renforcer la sécurité juridique des textes de loi locaux. L'instance se trouve dorénavant exclue de la mécanique institutionnelle du Pays et rétrogradée en simple service chargé au besoin de l’analyse juridique des projets législatifs du Pays.

Jusqu’à présent, l’autorité devait obligatoirement être saisie pour avis sur les projets de lois du Pays, de délibérations à caractère réglementaire, de conventions conclues dans le champ des compétences de la Polynésie française, d’arrêtés en conseil des ministres ou de décisions du Président à portée réglementaire… En se rangeant à l'avis du Conseil d'Etat, qui déclarait le 11 mars dernier que "l’étendue du champ d’intervention obligatoire" attribué au haut conseil de la Polynésie française "doit être regardé comme affectant l’équilibre des institutions de la Polynésie française", avec pour conséquence de rendre l'arrêté 560 CM "entaché d’incompétence", le tribunal administratif prive le haut conseil de sa mission première.

La juridiction considère en outre "qu’en conséquence et conformément aux principes généraux du droit, il appartient à la Polynésie française de ne pas faire application de ces dispositions réglementaires illégales ; qu’il incombe également, dans un délai raisonnable et de sa propre initiative ou à la demande du haut-commissaire de la République, de les abroger ou de les modifier".

Un toilettage qui paraît bien loin aujourd'hui des priorités du gouvernement Fritch pour sauver une instance privée de sa qualité mais dont les dépenses de personnel ont été de 56 millions Fcfp en 2014 et prévoient d'atteindre 97,7 millions Fcfp en 2015.

Rédigé par Jean-Pierre Viatge le Jeudi 26 Mars 2015 à 14:47 | Lu 1345 fois
           



Commentaires

1.Posté par moli le 26/03/2015 15:58 | Alerter
Utilisez le formulaire ci-dessous pour envoyer une alerte au responsable du site concernant ce commentaire :
Annuler

Il vaut mieux le supprimer
en période de crise il faut faire des économies surtout si sa fonction première est illégale.
Il sert à quoi ce joujou pour placer les copains

2.Posté par J.M. le 26/03/2015 19:01 | Alerter
Utilisez le formulaire ci-dessous pour envoyer une alerte au responsable du site concernant ce commentaire :
Annuler

Tirons la chasse. Le haut-conseil, encore un truc clientéliste-narcissique flossien, très coûteux pour les contribuables. Taillons dans le gras de l'administration autonomiste pour rendre un peu de "jus" au peuple !

3.Posté par Mathius le 26/03/2015 20:52 | Alerter
Utilisez le formulaire ci-dessous pour envoyer une alerte au responsable du site concernant ce commentaire :
Annuler

Démonstration de la volonté de mettre en place une dictature de gaston Flosse.
Des polynesiens n'ont rien à manger mais gaston Flosse président dilapide de l'argent , dilapide l'argent publique pour son narcissisme .... Les élus du Taoheraa sont de plus en plus compromis dans la misère a Tahiti car vu le flux d'argent de l'état depuis un demi siècle ils ne font rien pour un véritable systeme socio economique proactive.