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Le haut conseil de la Polynésie française vu dans les textes officiels


Le président du haut conseil, Stéphane Diemert (au centre) en visite à l’assemblée de Polynésie le 26 septembre dernier. Il avait été reçu par Edouard Fritch, le président de l’assemblée et Jean-Christophe Bouissou, 1er vice-président.  (Photo APF).
Le président du haut conseil, Stéphane Diemert (au centre) en visite à l’assemblée de Polynésie le 26 septembre dernier. Il avait été reçu par Edouard Fritch, le président de l’assemblée et Jean-Christophe Bouissou, 1er vice-président. (Photo APF).
PAPEETE, lundi 21 octobre 2013. Le 11 juillet 2013, une Loi du Pays et une délibération de l’assemblée de Polynésie (re)créaient le haut conseil du Pays, une institution qui avait disparu en 2011 à la suite des recommandations d’économies publiques émises par le rapport Bolliet. Depuis, divers arrêtés ministériels sont venus depuis successivement nommer le président (Stéphane Diemert), puis trois conseillers, de ce nouveau haut conseil ressuscité. Le 17 octobre dernier, un nouvel arrêté ministériel signé par tous les membres du gouvernement polynésien est venu préciser tout ce qu’il est besoin de savoir sur cette «autorité consultative indépendante».

Sept pages d’arrêté ministériel qui reprennent en grande partie ce qui avait été énoncé en juillet dernier. Ainsi, «par ses avis, propositions et recommandations, le haut conseil contribue à la sécurité juridique des actes des institutions de l a Polynésie française, à l'amélioration de la qualité et de l'accessibilité du droit applicable en Polynésie française, ainsi qu'à sa diffusion ; il participe en outre à l'amélioration de la qualité des relations entre les administrations et les services publics de l a Polynésie française et leurs usagers (…) Le haut conseil participe à l a confection des lois du pays. Il est saisi par le Président de la Polynésie française des projets établis par le gouvernement». De fait, le haut conseil est saisi par le président du Pays de tous les projets de lois du Pays, des projets de délibération à caractère réglementaire, de projets de conventions, des projets de saisine du tribunal administratif, conseil constitutionnel ou des projets de recours devant le conseil d’Etat.

Il est également dans les attributions du haut conseil de procéder à la programmation des travaux de codification, de coordonner les groupes de travail qui doivent élaborer les projets de code, d’adapter les textes applicables en métropole… Sur les projets et propositions de lois du Pays, le haut conseil statue dans le délai d’un mois à compter de la saisine. Un délai qui peut être abrégé «à la demande spécialement motivée du président de la Polynésie française». Cet arrêté du Conseil des ministres, précise une fois de plus que le haut conseil est une autorité consultative indépendante, même si son président et ses membres sont nommés directement par le gouvernement.

pour lire in extenso, l'arrêté pris en Conseil des ministres sur le haut conseil de Polynésie française, CLIQUER ICI

Rémunérations des membres du haut conseil

Avant qu’un contrat ne détermine pour chacun des membres du haut conseil, les salaires qui seront affectés à chacun, l’arrêté en Conseil des ministres du 17 octobre précise les rémunérations prévues: «le président : par référence à l'indice 1156 (groupe 4,chevron 1) de la grille des emplois fonctionnels ; Pour les conseillers : par référence à l'indice 1016 (groupe 3, chevron 4) de l a grille des emplois fonctionnels (…) Le président du haut conseil perçoit en outre une indemnité mensuelle au titre des frais de représentation, attribuée par le Président de la Polynésie française et fixée entre 100 fois et 500 fois le point d'indice de la Polynésie française. Il dispose d'un véhicule de fonction». En prenant comme valeur le point d’indice de la Polynésie française, le montant de 995 Fcfp (depuis le 1er janvier 2008), cela donne une rémunération mensuelle de 1,1 million de Fcfp pour le président du haut conseil, plus une indemnité de représentation comprise entre 99 500 et 497 500 Fcfp. Pour les conseillers, une rémunération de 1,01 million de Fcfp.

Rédigé par Mireille Loubet le Lundi 21 Octobre 2013 à 15:38 | Lu 1714 fois
           



Commentaires

1.Posté par Vahinesacario le 22/10/2013 08:48 | Alerter
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Eh ben eh ben eh ben ..... voici donc où passent noséconomies...
..rémunérations + indemnité mensuelle + indemnité de représentation...;et frais de voyage à la GIRARDIN pendant que vous y êtes NON !!!!!
Faut arrêter de nous prendre pour des moins que rien comme si l'on ne voyait pas son manège et il va faire ce qu'il veut avec nos institutions....Il n'a aucun honneur ce diedemer

2.Posté par Browser le 22/10/2013 19:41 | Alerter
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Une voiture de fonction pour M. Diémert et plus encore...
Certains se sentent au-dessus de la masse populaire, et même des cadres polynésiens de l’ensemble des services publics du Pays. Alors qu’en mai le gouvernement orange annonce à grand bruit que les voitures de fonction pour l’ensemble des services publics sont supprimées et restreint l’usage des voitures de service, M. Diémert s’octroie, avec l’aval du même gouvernement, une voiture de fonction et des indemnités (de représentations, de mission...) à n’en plus finir avec l’arrêté n°1398 CM du 17 octobre 2013.

3.Posté par Browser le 22/10/2013 19:42 | Alerter
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L’air de rien, comme si c’était normal alors que le gouvernement quémande toujours à genoux à Paris quelques milliards pour subsister et que la crise sévit toujours au Fenua. Son salaire librement négocié avec le Président du Pays, sans plafond, ne semble plus lui suffire. C’est tout simplement honteux. Nous verrons comment les juges parisiens apprécieront cette nouvelle pièce au dossier contentieux déjà lourd.

4.Posté par Gabs le 23/10/2013 03:06 | Alerter
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J'imagine que le véhicule de fonction ne sera pas une Dacia, Renault ou Citroën... alors, devinez la marque et le modèle !!!!

Voilà donc comment le gouvernement Flosse LEGALISE ses décisions ubuesques !!! Rien n'a changé !!!

5.Posté par tupai le 23/10/2013 09:47 | Alerter
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il y a comme un gros décalage entre les annonces publiques sur les voitures de fonctions, les salaires et les indemnités et la réalité. Gaston ne peut s'empêcher de revenir en arrière, il croit que rien n'a changé et qu'il pourra retrouver son "train train" des soit disant "belles années" de tahoeraa

à côté de ça, il passe au trapèze pour la énième fois, toujours à tahiti heureusement, chacun pourra savoir pourquoi et même assister au procès, il y a comme un gros problème et ce n'est pas fini, honte sur nous !