Tahiti, le 22 novembre 2023 – Le jeune député Tematai Le Gayic s'est fait rabrouer ce mercredi à l'Assemblée nationale par le ministre en charge des Outre-mer, Philippe Vigier, alors qu'il l'interrogeait sur l'avenir des îles Marquises et l'éventualité de réécrire “le Code des communes polynésien” avec, toujours en filigrane, l'évolution statutaire de la Polynésie.
Le plus jeune député de la République a encore frappé, ce mercredi au Palais Bourbon, lors de la séance des questions orales posées au gouvernement. Tematai Le Gayic a interpellé le ministre chargé des Outre-mer, Philippe Vigier, sur la “position officielle” du gouvernement central concernant l'avenir des îles Marquises qui souhaitent “la création d'une communauté d'archipels espérant des compétences élargies et surtout des financements plus importants”, et même une “autre collectivité polynésienne”. Ce qui fait craindre à Tematai Le Gayic une “partition de la Polynésie”. Une telle division “serait un désastre culturel et social, et un non-sens face à notre histoire”, alors que “nous sommes un seul peuple et un seul pays”, a-t-il plaidé.
Pour mémoire, le “non-sens” pour les Marquisiens, dont le tāvana de Nuku Hiva, Benoît Kautai, s'était fait le porte-voix en octobre dernier à Tarahoi, c'est la volonté du jeune député de mettre en place une “citoyenneté mā'ohi” dont le terme même serait une “négation” de l'identité marquisienne. Brandissant le “processus de décolonisation et d'émancipation” dans lequel la Polynésie s'est engagée, Tematai Le Gayic estime que “la France n'a plus à décider des frontières d'autres pays à l'autre bout du globe”.
Il a par ailleurs demandé au ministre d'envisager “la réécriture du Code des communes polynésien” en lieu et place du code général des collectivités territoriales (CGCT) inadapté aux réalités polynésiennes.
“Pas de tabu”
“Je sais votre attachement à ce sujet institutionnel mais je vais vous répondre sans détour”, lui a rétorqué le ministre Philippe Vigier sans pour autant répondre vraiment à ses questions. Il lui a d'abord rappelé que le président de la République avait été très clair en affirmant qu'il n'y avait “pas de tabu sur les évolutions institutionnelles” avant d'assener : “Mais ne comptez pas, ni sur la Première ministre, ni sur le président, ni sur les ministres pour écrire à votre place l'avenir de ces territoires”.
Philippe Vigier a annoncé que “deux personnalités qualifiées” seraient choisies “dans les prochains jours” par le président Macron pour justement recueillir les demandes des uns et des autres en matière d'évolution institutionnelle. Mais “sachez bien que notre volonté, ce n'est pas de démanteler les territoires de la République”, lui a assuré celui qui a succédé à Sébastien Lecornu au ministère des Outre-mer.
“Comptez sur nous pour toujours aider la Polynésie”, a conclu Philippe Vigier, ne manquant pas de rappeler au député Le Gayic, qu'à l'heure où les maires sont réunis en congrès à Paris, la “Polynésie n'est pas oubliée”, avec une “dotation par habitant issue de la DGF (dotation globale de fonctionnement, NDLR) qui est 30% au-dessus des communes de l'Hexagone”. Fermez le ban.
Le plus jeune député de la République a encore frappé, ce mercredi au Palais Bourbon, lors de la séance des questions orales posées au gouvernement. Tematai Le Gayic a interpellé le ministre chargé des Outre-mer, Philippe Vigier, sur la “position officielle” du gouvernement central concernant l'avenir des îles Marquises qui souhaitent “la création d'une communauté d'archipels espérant des compétences élargies et surtout des financements plus importants”, et même une “autre collectivité polynésienne”. Ce qui fait craindre à Tematai Le Gayic une “partition de la Polynésie”. Une telle division “serait un désastre culturel et social, et un non-sens face à notre histoire”, alors que “nous sommes un seul peuple et un seul pays”, a-t-il plaidé.
Pour mémoire, le “non-sens” pour les Marquisiens, dont le tāvana de Nuku Hiva, Benoît Kautai, s'était fait le porte-voix en octobre dernier à Tarahoi, c'est la volonté du jeune député de mettre en place une “citoyenneté mā'ohi” dont le terme même serait une “négation” de l'identité marquisienne. Brandissant le “processus de décolonisation et d'émancipation” dans lequel la Polynésie s'est engagée, Tematai Le Gayic estime que “la France n'a plus à décider des frontières d'autres pays à l'autre bout du globe”.
Il a par ailleurs demandé au ministre d'envisager “la réécriture du Code des communes polynésien” en lieu et place du code général des collectivités territoriales (CGCT) inadapté aux réalités polynésiennes.
“Pas de tabu”
“Je sais votre attachement à ce sujet institutionnel mais je vais vous répondre sans détour”, lui a rétorqué le ministre Philippe Vigier sans pour autant répondre vraiment à ses questions. Il lui a d'abord rappelé que le président de la République avait été très clair en affirmant qu'il n'y avait “pas de tabu sur les évolutions institutionnelles” avant d'assener : “Mais ne comptez pas, ni sur la Première ministre, ni sur le président, ni sur les ministres pour écrire à votre place l'avenir de ces territoires”.
Philippe Vigier a annoncé que “deux personnalités qualifiées” seraient choisies “dans les prochains jours” par le président Macron pour justement recueillir les demandes des uns et des autres en matière d'évolution institutionnelle. Mais “sachez bien que notre volonté, ce n'est pas de démanteler les territoires de la République”, lui a assuré celui qui a succédé à Sébastien Lecornu au ministère des Outre-mer.
“Comptez sur nous pour toujours aider la Polynésie”, a conclu Philippe Vigier, ne manquant pas de rappeler au député Le Gayic, qu'à l'heure où les maires sont réunis en congrès à Paris, la “Polynésie n'est pas oubliée”, avec une “dotation par habitant issue de la DGF (dotation globale de fonctionnement, NDLR) qui est 30% au-dessus des communes de l'Hexagone”. Fermez le ban.